LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires

Accueil > Critiques > Critiques en Pause-pipi > Everwood > je n’ai d’yeux (dieu) que pour toi

1.15 - Snowjob

je n’ai d’yeux (dieu) que pour toi

Un week end à la neige

dimanche 7 décembre 2003, par tao of myself

Le temps passe vraiment vite. On est déjà au 15e épisode et les deux tiers de cette première saison sont déjà derrière nous et il nous reste 8 épisodes à peine. Je sais, c’est déprimant mais il y a déjà la saison 2 et espérons encore d’autres années à passer avec nos amis d’Everwood dans le Colorado.

Et l’épisode de cette semaine dans tout cela ? Un bon épisode qui offre des scènes particulièrement forte et touchante. On retombe dans l’habituel cas médical de la semaine mais celui ci a appris des épisodes précédents et est très bien amené, même s’il est triste de voir le malheur s’abattre une fois de plus sur ce pauvre révérend Tom Keyes. Un révérend qui m’a paru beaucoup plus sympathique que lors du premier épisode où il est apparu. On découvre un pasteur plein d’humour et très humain. Un homme qui est avant tout Tom Keyes avant d’être pasteur et c’est ce point là que je trouve particulièrement bien. Celui ci blague sur ce que les prêtes portent en dessous de leur soutane, parie et va draguer dans les clubs de célibataire. Voilà une version beaucoup moins austère et moralisatrice du rôle de pasteur que peut nous montrer le pasteur de "la petite maison dans la prairie" ou dans "7 à la maison". Andy lui doit à nouveau faire face à la réalité de ce monde. Quand il était à New York tout était facile. Même annoncer à quelqu’un qu’il allait mourir lui était indifférent mais la mort de Julia et son arrivée à Everwood à tout changé. Comme lui a dit Le docteur Trott, "bienvenu parmi les humains docteur Brown" et cette phrase n’a que plus de poids aujourd’hui. Un docteur Brown qui n’est en fin de compte pas aussi fort qu’il ne le croit mais qui peut malgré compter sur le soutien de ses nouveaux amis et de ses enfants.


La situation entre Colin, Amy et Ephram devient de plus en plus difficile et malsaine. Du moins du point de vue d’Amy qui a dû mal à devoir faire face à Ephram dont elle s’est rapprochée (et peut être trop à son goût) et qui maintenant ne sait plus quoi faire. Du coup, elle devient de plus en plus glaciale avec Ephram et celui ci supportant de moins en moins ce type de comportement accepte avec joie d’aller au week-end de ski afin de reprendre le contrôle comme il l’explique à son propre père avant le départ. Paradoxalement ce sera grâce à Ephram qu’Amy ressentira un réel bonheur en entendant Colin prononcer son surnom "Groover". On entre carrément ici dans une scène de pure inspiration à Edmond Rostand et son Cyrano de Bergerac où le traditionnel cliché est habillement détourné. Du coup Ephram, même s’il la joue détaché, nous montre à nouveau un signe évident qu’il tient toujours à Amy. Ce qui ne l’empêche pourtant pas de jeter un œil vers Laynie.

En parlant de Laynie, voici l’arrivée d’un nouveau personnage où l’on sent déjà que quelque chose pourrait se passer entre elle et Ephram. Les mauvaises langues diront que le personnage est assez parachuté car elle est la soeur de Colin et on en avait pourtant pas parlé auparavant. Mais là encore, son arrivée est traitée avec légereté et réalisme vu qu’elle avait été envoyée en pension après le tragique accident de son frère, ce qui peu paraitre une réaction tout à fait logique pour ses parents afin de la préserver. Le personnage m’a l’air aussi sympathique et même un peu piquant. Son toupet dans le cabinet du docteur Brown laisse présager une jeune fille au caractère bien trempé.

A un autre qui a un caractère bien trempé, c’est son frère, Colin. Celui est toujours sous pression, et en particulier à cause d’Amy qui n’arrête pas de lui parler de ce qu’ils ont fait il y a un an ou moins, et bien entendu cela énerve Colin. Mais cet énervement n’est pas dirigé contre Amy mais plutôt contre lui même et sa fichue mémoire qui l’empêche de se souvenir de ce qu’il a vécu, son embarras est d’autant plus grande quand il doit même demander à sa petite amie s’ils ont ou non couchés ensemble. Et comme la semaine dernière, il finit par craquer sous la pression en voulant envoyer son passé balader. Si Amy était avant sa base comme il dit, aujourd’hui c’est à Ephram de tenir ce rôle de refuge sécurisant pour le petit de celle qui l’aime. Une situation des plus tortueuse.

Le seul point faible de l’épisode étant, et c’est cela qui est très dommage, le docteur Abott ; qui même s’il a un comportement totalement en adéquation avec ce qu’il est, verse malgré tout dans parodie de son propre rôle. N’étant plus l’amuseur caustique des épisodes précédents mais un réel bouffon utilisé pour un humour relativement potache et convenu. Autre intrigue sans grand intérêt fut celle de Bright mais c’est après tout de même mieux que ne pas voir du tout ce gros lourdaud.



un bon point pour andy, ephram, colin et laynie.

2 bons points pour amy qui devient une égoïste insupportable mais bien loin des héroïnes sans personalité ce qui est positif.

1 mauvais point pour harrold et bright pour leur intrigue "american pie"