Tout ça pour ça !

Un épisode divisé en partie, en deux histoires bien différentes l’une de l’autre. La première est une parodie de polar, burlesque basé sur le duo les deux docteurs de la ville : Andy et Harrold. La deuxième beaucoup plus sérieuse et dramatique concerne la relation Laynie/Ephram. Les autres personnages (Amy, Colin, Bright) sont relégués à l’arrière plan, Amy n’apparaissant que dans deux petites scènes, au début et à la fin.

Enquête à Everwood : Cette pseudo histoire de meurtre débouchant sur la mort d’un chien aurait pu être ridicule et grotesque et je dois avouer que je n’étais pas rassuré en apprenant le thème de l’épisode. Mais à l’instar de l’histoire du daim (qui au départ n’était pas non plus très attirante), celle ci s’en sort plutôt bien. Le duo Andy / Harrold fonctionne toujours très bien et rappelle les duos burlesques comme Laurel et Hardy, Mickey Mousse et Donald Duck. On est bien loin des sarcasmes et insultes à demi mots du début de la série, même si les quelques petits accroches ou mots piquants d’Harrold sont toujours là pour notre plus grand plaisir. On est vraiment ici dans la parodie du film policier avec tout ces ingrédients : un meurtre mystérieux commis il y a longtemps, un cadavre découvert, un témoin anonyme rencontré la nuit dans un endroit sinistre et la résolution de l’énigme. Le tout parodié avec un Tom Amandes qui nous fait une nouvelle fois son show qui est une merveille.

Romance à Everwood : On oublie un temps la relation Amy/ Ephram pour se concentrer sur Ephram/Laynie. Ephram a une réaction tout à fait saine et compréhensible depuis quelques épisodes. Amy ne veut pas de lui, du moins en tant que petit ami potentiel, et il va voir ailleurs ce qui est naturel quand on a 15 ans. On découvre un Ephram moins cafardeux et qui sourit ce qui est il faut le souligner assez rare. On dirait même que les quelques instants où Laynie lui prend la main dans le couloir du lycée le rend vraiment heureux et insouciant, profitant de ce moment agréable. Il n’empêche que ce n’est pas un tout nouvel Ephram que l’on a là car même s’il se fait plus sûr de lui lorsqu’il propose à Laynie un deuxième rendez vous, l’Ephram peu sûr de lui est toujours là. Il n’y a qu’à entendre sa réplique au sujet du deuxième rendez vous "tu devrai venir, au deuxième rendez vous je suis toujours plus nul" pour s’en convaincre. Malheureusement pour Ephram (tout comme son père dans l’épisode précédent), on ne se défait pas si vite de ses vieux fantômes et l’ombre d’Amy plane toujours au dessus de sa tête. Il voudrait passer à autre chose mais il ne le peut pas et en est le premier surpris. La situation est donc d’autant plus bloquée vu que Amy est avec Colin et ne veut pas d’Ephram mais Ephram lui ne sait pas aller de l’avant et reste bloqué sur Amy. La situation pourrait bien être débloquée par la révélation de Laynie au sujet de Colin. Mais cette révélation remet en cause bien plus que cela et remet carrément au cause tout ce qu’Amy a fait depuis juillet dernier. Elle a attendu tout ce temps que Colin se réveille alors que lui était sur le point de la larguer. C’est une situation pour le moins très compliquée et si on nous annonce ce "détail" c’est sans doute parce qu’il va finir par réapparaître à un moment où à un autre même si aujourd’hui la situation est différente. Affaire à suivre.

En filigrane de ces deux histoires, l’intrigue de la relation conflictuelle Ephram / Andy se poursuit. Depuis déjà plusieurs épisodes le ton s’était radoucit entre le père et le fils. Mais ce n’est pas en quelques semaines que ce type de conflit se résout. Même latent celui ci est toujours là, prêt à resurgir à la moindre petite occasion comme c’est le cas ici quand Andy refuse dans un premier temps qu’Ephram sorte dans un bar avec sa copine. Matt n’a pas non plus tort quand il dit que le désintérêt d’Ephram pour la musique est dû à ce conflit. Ephram est en pleine rébellion et il rejette tout ce qui touche de près ou de loin à son père. Paradoxalement c’est peut être l’éloignement qui pourra les rapprocher, mais seul le temps pourra aplanir ces distensions père et fils, s’il le peut vraiment. Les passages au sujet d’Harrold et de son père sont sans doute une réponse : ce n’est pas parce qu’on ne dit pas les choses directement à la personne concernée qu’on ne les pensent pas.