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1.18 - The Unveiling

Pourquoi elle est morte ?

Devoilements

dimanche 8 février 2004, par tao of myself

Comme souvent les intrigues de la série fonctionne par duo comme une sorte d’écho. C’est les relations parent / enfant et les relations amoureuses qui sont au centre de cet épisode pou le moins très émotionnel.

Andy et Ephram : Depuis plusieurs épisodes, le climat était devenu plus serein entre le père et le fils mais l’anniversaire de la mort de Julia fait remonter les vieux reproches. Tout les efforts faits ses derniers mois semblent balayés d’un revers de la main et comme le dit Andy à Nina, il retrouve l’Ephram si désagréable du début de l’année. Ce retour à New York, avec tout ce qu’il implique, perturbe tout les membres de la famille, Andy, Ephram et Delia mais cela est traité avec pudeur, sincérité et réalisme. Pas de mélodrame à outrance, pas de jeu trop lourd du côté des acteurs. Certains critiques disent qu’Everwood est quasi de la télé réalité et je ne suis pas loin de croire cela tellement l’émotion arrive simplement, si naturellement. En parlant du jeu naturel des acteurs, j’ai été bluffé par la performance de Gregory Smith. On a l’habitude de voir Ephram le regard triste, la mine renfermée. Hors ici, toutes les scènes flash-back avec sa mère nous montre un Ephram souriant, bien dans sa peau, l’œil pétillant et qui a une complicité formidable avec sa mère. On a deux facettes du personnage dans l’épisode (Ephram à New York, Ephram à Everwood) et on ne peut qu’avoir le cœur brisé de le voir si triste et déprimé et en perpétuel conflit avec son père aujourd’hui. Sa vie a New York n’était peut être pas parfaite mais il aimait celle ci. On comprend d’autant plus sa colère contre son père, sa réaction face au déracinement pour s’installer à Everwood. Tout comme l’épisode flash back avec Colin nous avait appris beaucoup sur le personnage, les retours en arrière de l’épisode nous en apprennent beaucoup sur Ephram. Les flash-backs nous aussi rager contre la mort de Julia qui se révèle être une personnage très sympathique et attachant.

Colin : c’était trop beau pour être vrai. Colin était sorti du coma, l’entente avec Amy est retrouvée comme avant et même en plus fort , plus adulte comme le dit Amy. Mais ça ne pouvait pas durer. Il semble que le malheur plane sur le couple Amy et Colin mais pouvait il en être autrement ? Colin est vivant oui mais il y a un prix à cela et afin qu’il aille mieux il faut savoir faire certaines concessions mais visiblement ni les Hart ni Amy ne veulent faire celles ci. Ils vivent dans le présent immédiat sans penser à l’avenir, peut être pour se cacher la vérité. On l’avait déjà vu dans un épisode précédent, les Hart veulent se persuader que Colin va bien, que le plus dur est maintenant derrière eux mais au contraire c’est un combat de tout les instants et pour préserver le miracle du retour de Colin la route est encore longue. Malheureusement les Hart prennent la mauvaise décision en fermant la porte à Andy qui ne fait que les aider. C’est néanmoins une réaction assez logique de leur part. Ils veulent reprendre une vie normale, sans médecin, sans hôpital après y avoir passé beaucoup trop de temps. Ils sont dans une situation classique d’un malade qui a guéri et qui fait visiblement une rechute mais ils ne veulent rien entendre. Comme tout le monde, Laynie prend également la fuite face à cela mais d’une autre manière en réintégrant la pension où elle a passé les derniers mois. Elle se dit consciente qu’un drame va arriver et ne veut pas être là pour le vivre, mais elle ne fait rien pour l’éviter malgré tout et c’est dommage. Si elle ne fait rien, c’est à se demander à quoi son personnage a bien pu servir si ce n’est strictement à rien du tout (sauf peut être à faire ouvrir les yeux à Ephram sur le fait qu’il y a d’autres filles en ville qu’Amy). Dommage car le personnage avait l’air sympa.

Amy et Harrold : Harrold et sa fille se sont toujours bien entendus comme celui ci le reconnaît. Mais comme Harrold est un mari "classique" qui prend sa vie, son couple, sa famille pour acquis, il est tout naturel qu’il en fasse de même avec Amy. Je suis d’accord avec Amy quand elle dit qu’il la voit toujours comme une petite fille et qu’il ne veut pas la voir comme la jeune femme qu’elle est en train de devenir. C’est le côté vieux jeu d’Harrold mais peut on vraiment lui en vouloir. C’est le drame de tout père de voir sa fille grandir et à s’intéresser aux garçons avec toutes les inquiétudes que ça implique. Amy réagit aussi comme l’adolescente qu’elle est. Passionnée, faisant un drame à la moindre contrariété. On lui mettrait des gifles avec plaisir à certains moments mais si c’est le cas, c’est qu’Emily Vancamp fait bien son travail alors disons bravo à la demoiselle.


Ce 18e épisode amène progressivement les intrigues du season finale qui est pour bientôt en reprenant les grands thèmes de la saison : le conflit Andy / Ephram et l’intrigue liée à Colin.