LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires

Accueil > Critiques > Critiques en Pause-pipi > Everwood > L’amour rend aveugle

2.06 - Blind Faith

L’amour rend aveugle

Confiance Aveugle

samedi 6 novembre 2004, par tao of myself

feu rouge, feu vert, priorités ou sens interdit. En amour tout est permis même pour le réverend Keyes.


Pray for me in the days to come

Comme toujours on a droit à une intrigue médicale, le révérend Keyes nage en plein bonheur depuis qu’il a rencontré une autre femme avec qui il est prêt à convoler en juste noce.

Seulement, souvenez vous de ce cher révérend, dans un 2e épisode de la saison 1 qui lui était consacré, Andy avait dû lui annoncer non sans peine qu’il était atteint d’une maladie des yeux irréversible et quand on le retrouve plusieurs mois plus tard, les choses ne vont pas mieux étant donné qu’elles ont empirés.

Andy le sauveur de l’humanité, lui propose bien un nouveau traitement mais vu qu’on a affaire à un homme d’église, le meilleur traitement pour lui c’est la prière. Ce cher révérend va même jusqu’à exhorter ses fidèles paroissiens à prier pour qu’il garde la vue jusqu’au jour de son mariage prévu dans une semaine.

Miracle qui n’aura pas lieu. Malheureusement pour lui mais heureusement pour nous car un miracle aurait considérablement plombé l’épisode avec un ton trop mielleux. Déjà les scènes à l’église, avec les fidèles au Mama Joy était limite alors... mais cette limite n’a pas été franchie, ouf. Si message il y a à avec cette intrigue il peut être de deux sortes : 1) « dieu n’aide personne, même son plus fidèle serviteur » 2) « quoi qu’il arrive, il faut garder la foi ». A vous de décider.

Ce type d’intrigue peut ennuyer parfois car ça ne fait pas d’Everwood une simple série familiale comme Party of five mais une série médicale au même titre que Providence où il y a forcément toujours un patient à soigner. C’est parfois un peu dommage car il y aurait tellement mieux à faire avec par exemple plus de scène Nina/ Andy ou Andy/ Linda. Ce qui amène le 2e chapitre de cette review.


I never said I was interested in dating

Linda émet la possibilité de sortir au cinéma avec Andy Brown et Harry devient tout vert à l’idée qu’une telle horreur pourrait se produire. Il imagine déjà le pire : pleins de petits Andy junior l’appelant « oncle Harry ». Afin que l’impossible ne se produise, Harry invite sa sœur à une soirée de speed dating maison avec 3 de ses amis. Mais bon, imaginez quel genre d’amis rasoir peu bien avoir docteur Harrold. Ceux ci ne sont pas trop du goût de Linda qui se sent malheureusement piégée par son propre frère. On semble aussi comprendre au détour d’une phrase que Linda habite chez Harrold même s’il y a très peu de scènes de la Abbott family avec Linda.

Toutes l’intrigue nous donne de grands moments drôles avec un Harrold en super forme, proche de son délire du dernier Thanksgiving et le voir se démener pour trouver un prétendant à Linda est tout simplement hilarant. Amandes et Cross forment véritablement un très bon duo et même si Harrold aime asticoter sa sœur par tout les côtés, on sent aussi qu’ils s’apprécient beaucoup et qu’ils tiennent vraiment l’un à l’autre mais s’il y a certains côtés de l’autre qui les irritent au plus haut point. Une véritable relation frère/ soeur somme toute.



You own that bitch !

L’une des grandes traditions américaines veut que à 16 ans, tout les jeunes passent leur permis de conduire pour polluer l’atmosphère, sortir le soir mort bourré et forniquer dans la voiture une fois le soleil couché.

Les Brown et les Abbott ont eu un prix de groupe sans doute car Amy et Ephram passent leur examen pratique en même temps. Ephram fais demi tour dans une route à sens unique, se gare à 10 mètres de la bordure, conclusion, il est recalé. Amy, elle s’en sort facilement avec les félicitations de son père qui lui offre une voiture toute neuve avec un gros ruban rouge.

Ephram, pas très content de devoir garder son vélo comme moyen de transport reçoit l’aide de celle que Delia appelle le « génie » : Madison elle même. Madison en reine du créneau lui apprend cette pénible manœuvre avec sa petite 2 chevaux orange, il n’en faut pas plus à ces deux jeunes gens pour rompre la glace définitivement (les sarcasmes d’Ephram vont me manquer) et qu’Ephram finit par l’embrasser dans un élan de joie après avoir réussi son permis. Baiser qui n’est ni apprécié de Madison (« je suis trop vieille » dit elle) ni d’Amy venue voir Ephram pour essayer de recoller les morceaux avec lui après une soirée plutôt ratée en sa compagnie.


that sounded an awful lot like a break-up

La fête qui suit le mariage des Keyes permet à Ephram et Amy de nous offrir aussi ce qui est pour moi la meilleure scène de l’épisode et l’une des plus belles scènes de leur histoire où Amy lui fait promettre de ne pas refuser de sortir avec quelqu’un juste parce qu’il espère encore que quelque chose soit possible entre eux. Par cette phrase, Amy rend en quelque sorte sa liberté à Ephram et lui disant qu’il doit suivre sa propre route indépendamment de la sienne.

Une nouvelle page de l’histoire Ephram/ Amy se tourne mais je suis certain que ce n’est pas la dernière. Mais cela laisse donc le champ libre à Ephram pour explorer d’autre possibilité comme avec Madison mais voudra t’elle de lui ? ça c’est une toute autre question. Malgré cela si le couple se fait je ne vois celui ci durer très longtemps, une petite amourette juste en passant avant de revenir au sujet principal : Ephram et Amy.


My heart was wrapped up in clovers, the night I looked at you

Après nous avoir donné l’orientation pour le personnage d’Amy avec ses difficultés de surmonter la mort de Colin, voilà deux nouvelles intrigues, qu’on imagine à long terme, qui pointent le bout de leurs nez avec les regards d’Andy et Ephram vers Linda et vers Madison qui en disent longs alors qu’ils dansent chacun avec une autre personne.

En parlant de ces triangles, je trouve qu’ils sont habillement menés, tout en douceur et sans précipitation. Il y a encore quelques épisodes ceux ci nous paraissaient inenvisageable et maintenant c’est le cas. Reste à savoir maintenant de quel côté penchera la balance.



Comme pour le premier épisode sur le révérend Keyes dans la saison 1 (1.08 « jusqu’à ce que la mort nous sépare »), cet épisode est entre deux chaises entre le très bon en ce qui concerne Amy/Ephram et le moyen en ce qui concerne l’intrigue d’Andy.