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1.15 - Storm Watch
Nettement mieux mais ...
Cartes sur table
mercredi 3 novembre 2004, par
On reprend les mêmes qu’à l’épisode précédent mais on se débrouille mieux avec eux et on résout l’intrigue laissée en suspens.
L’épisode précédent était très très mauvais. Mais il a posé les bases de cet épisode.
Récapitulatif :
Un flic, Norwell, le coéquipier de Vince Manzani est mort il y a une semaine.
Vince drague Karen qui sort plus ou moins avec Tom.
Vince est un ripoux.
Voilà, on peut attaquer cet épisode. Il démarre fort avec deux morts. Deux officiers y sont restés lors d’un casse de banque parce que les casseurs les attendaient. Et Ray est le premier sur place avec un Ken de pacotille remplaçant Tom exceptionnellement. Du coup, Ray passe pour un suspect et McNorris le convoque dans son bureau. Petite menace sans effet sur Ray qui répond du tac au tac. Si McNorris a le malheur de balancer aux journalistes les rumeurs sur l’affaire Vista, il répliquera en vendant ce qu’il sait sur la relation McNorris/Andréa. Le procureur avec une journaliste, ça va faire jaser. Très beau duel même si David semble moins en verve verbale qu’à l’habitude. Par contre, Ray, il faut pas le chercher. Et il n’a peur de rien. Ce qui permet de se demander si ces explications sur le vrai ripoux de l’affaire Vista (son coéquipier avait accepté despots de vins et compagnie) ne sont pas du vent. Cette histoire de Vista est de plus en plus interessante et Gary Basaraba est très à l’aise dans son personnage de Ray, nous baladant entre un sentiment d’accusation à tort et d’un jeu d’acteur cachant la vérité. On veut vraiment savoir si il est coupable ou non. Il faudrait peut-être penser à y répondre maintenant.
Donc Ray a été convoqué chez McNorris. Pourquoi ? Simplement parce qu’au moment où on apprend qu’il y a une taupe chez les flics, les portes du commissariat sont verrouillées. Personne n’entre, personne ne sort de manière à mieux coincer le ripoux. Manque de bol, Joel passant chercher son chèque de paye s’y retrouve coincé avec sa femme et son fils. Ils partaient tous au parc d’attraction. Les voilà coincés mais heureusement, Kelly et Willy sont autorisés à partir. Et une très jolie scène de couple entre un Joel inquiet de l’état de sa femme, refusant qu’elle aille seule au parc avec son fils et une Kelly surestimant sa remise en état mental. Une situation qui se situe probablement entre les deux. Mais une chose est sûre, Kelly va mieux, comme nous le prouve le moment de catch conjugal tout nu offert avant d’aller se faire coincer au commissariat.
Voilà donc Joel coincé au commissariat et en plus, comme il était absent au moment du coup de fil du ripux, cela l’innocente et le chef (que l’on voit trop car il est trop caricatural) lui colle les interrogatoires pour trouver le ripoux. Et il doit les faire avec un inspecteur de l’IGS dans les pattes. Tout ça pour que le commissariat règle ce problème avant que les fédéraux arrivent et s’en occupent.
Joel enchaine donc les interrogatoires : Vince, puis Karen puis Tom. Tout d’abord sympathique parce qu’il ne veut pas le faire, puis méchant sous la pression de l’inspecteur de l’IGS. Il doit poser les questions qui font mal et il le fait à contre coeur et le jeu tout en finesse de Wahlberg est tout simplement génial, donnant l’impression à l’interrogé qu’il est dur mais nous donnant l’impression que ça le dégoute de faire ça.
Vince s’en sort pas trop mal. Karen au contraire est destabilisée quand Joel lui parle de sa liaison secrête avec Tom. Comment il le sait ? Grâce au regard de Tom quand Vince lui a massé les épaules dans l’épisode précédent. Futé le Joel. Mais bon, elle s’énerve mais ne craque pas. Elle nie la liaison.
Avec Tom, par contre, cela se passe plutôt mal. On sent l’amitié entre eux deux et Joel s’y prend mal avec Tom, surtout à cause de la pression de l’inspecteur de l’IGS. Finalement, Joel abandonne le jeu de l’inspecteur mais c’est trop tard. Tom lui en veut, surtout quand Joel lui lance que Karen a balancé leur liaison. Bref, une splendide joute verbale entre les deux, le grand moment de l’épisode.
Une succession d’interrogatoire bien menée et, même si on sait que Vince est un ripoux, on en vient à se demander si il n’est pas innocent dans cette affaire et qu’un des deux autres est responsable ou bien si Vince est coupable avec un complice. On a du mal néanmoins à s’imaginer Tom en ripoux mais vu la bonne tenue des répliques, on se dit pourquoi pas.
Heureusement, Ray arrive à la rescouce. McNorris l’a relaché et il va voir Andréa. J’ai pas trop compris pourquoi mais bon. Là-bas, il y trouve une faute d’un méchant avec ... On ne sait pas qui. Et hop, retour au commissariat où on veut nous faire croire que l’inspecteur suppléant à la barbe est le ripoux. Tout ça pour piéger Vince. Ils y arrivent mais monsieur pense pouvoir se barrer du commissariat avec un otage qui se trouve être Karen, puis Fonceur qui trainait au garage après avoir interrogé une de ses connaissances dans les gangs au cas où un gang aurait envoyé un des leurs il y a longtemps dans la police. Un agent dormant quoi.
Vince est presque arrivé dehors, il se trouve en fait dans la voiture de Fonceur avec ce dernier quand Ray débarque juste derrière et lui explose la tête avec une balle. Et Fonceur (alias Fearless en vo, c’est à dire "sans peur") laisse éclater sa rage. Il a eu les pétoches Monsieur "Sans peur".
Voilà l’intrigue de l’épisode précédent est résolue et le ripoux est mort. Mais la police est elle nettoyée pour autant ? Pas si sûr. Faudra voir avec Ray.
Mais tout ne fut pas rose dans cet épisode non plus. L’explosion de la chronologie des événements semble être passée à la trappe définitivement. Elle était de moins en moins présente et sur les 5 derniers épisodes, seuls 2 l’utilisent partiellement. Et les deux derniers dont celui-ci sont dans l’ordre.
De même, cela fait autant d’épisodes que nous n’avons pas de reflexion en filigranne. On se retrouve devant des enquêtes sans seconde lecture. Heureusement, celle-ci est pas mal et bien maitrisée. Problème : en core des ripoux. Avec Ray, cela commence à faire redondant.
Des dialogues enlevés, une action bien rythmée, de bons acteurs menés par un géniallissime Donnie Wahlberg, la famille de Joel, la répartie de Ray sont les grands atouts de l’épisode.
La négation de la forme originale, l’absence de seconde lecture, l’absence de Thérésa définitivement tombée dans l’oubli, la petite forme de McNorris en sont les points faibles.
La balance s’équilibre et donne au final un épisode qui semble quand même bon en comparaison du précédent. Mais isolé, il n’est que moyen.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires