LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires

Accueil > Critiques > Critiques en Pause-pipi > Everwood > Everwood : The musical

2.09 - Just Like In A Movie

Everwood : The musical

Amour Et Karaoké

samedi 27 novembre 2004, par tao of myself

Bright chante, Justin chante, Andy chante. Voilà Everwood façon Broadway, do, re, mi, fa, sol, la, si, do

Un très bel épisode basé sur trois romances (même 4 si on compte l’intrigue médicale) et le tout fonctionne très bien. L’intrigue médicale m’a bien plu cette semaine car elle n’était pas trop envahissante et le patient du docteur Brown était très touchant et l’acteur très crédible dans son bégaiement (mais un peu moins en vf, il faut le reconnaître). Le docteur Abott était encore une fois hilarant, il ne manque pas d’air de ramener les fleurs et les ballons chez lui en faisant croire que c’est un cadeau de sa part pour Rose. Mais c’est vraiment dans la continuation du personnage alors c’est irrésistible. En voyant ça, j’ai même applaudi tellement c’était bien trouvé. Mais venons en aux intrigues de l’épisode :

Madison/ Ephram : Au début, je n’accrochais pas du tout au personnage de Madison. Il faut dire que celle ci s’était imposée de force dans son premier épisode en remettant Andy et Ephram à leur place mais depuis le personnage s’est beaucoup adouci et j’ai appris à
l’apprécier. Finalement j’ai le même parcourt qu’Ephram. Au début je trouvai Madison irritante et puis petit à petit, je me suis laissé charmer par cette belle blonde. C’était peut être voulu par les scénaristes afin que le téléspectateur accepte bien cette nouvelle relation, après tout. L’intrigue d’une romance entre adulte/adolescent à souvent été utilisé ses dernières années en particulier dans dawson où ce genre d’intrigue nous est servi carrément trois fois. Mais je trouve qu’Everwood a trouvé une toute autre manière de l’aborder car finalement Madison et Ephram n’ont que 4 ans d’écart ce qui n’est finalement pas si énorme que cela. Malgré tout Ephram a 16 ans, Madison 20 et donc je peux comprendre les craintes de Madison ainsi que l’excitation qu’Ephram face à cette nouvelle situation. Et voir Bright conseiller Ephram était très sympa, c’est dingue les parcours des deux garçons depuis 1 an qui ont appris à se connaître et à s’apprécier alors qu’au début ils étaient loin de s’aimer. Par contre, je ne suis pas certain qu’Andy sera très content d’apprendre que son fils sort avec la baby-sitter et l’on on aura sans doute droit à une nouvelle dispute mémorable entre les
Brown père et fils lorsque ça arrivera.

Amy/ Tommy : C’est tout nouveau, tout chaud mais qu’est ce que ça fait du bien de revoir Amy moins déprimée. Bien sûr, ce n’est pas encore la super forme mais on la sent beaucoup moins triste dans cet épisode. L’idée d’un nouveau petit ami pour Amy pouvait laisser perplexe sur le papier mais quand on regarde la série, je trouve que cela marche assez bien. Tommy a eu des problèmes dans le passé mais tout comme Amy il essaye de vivre avec ses démons et finalement c’est un personnage assez attachant (du moins pour le moment) et loin d’un typique petit ami grand fort avec zéro de QI. C’est peut être ce qu’il faut à Amy pour le moment, quelqu’un qui ne la juge pas et qui peut la comprendre. Ce n’est pas une si mauvaise chose finalement que d’éloigner un peu Ephram et Amy car après tout on ne reste pas toujours collé à une personne tout le temps. Ils ont passé une année difficile "ensemble" et
donc il est normal qu’ils s’éloignent (surtout Amy) afin de fuir ses souvenirs pénibles. Reste à voir bien sûr comment tout cela va évoluer dans les épisodes à venir. Mais tout comme avec Ephram/ Madison, je redoute l’attitude du père, ici Harrold Abott.

Andy/ Linda : Une intrigue également tout en douceur avec ici une pointe de romantisme. Certains diront que ça fait trop mielleux le coup des cadeaux, un trop plein de romantisme, mais je trouve cela touchant et ça rappelle les comédies romantiques que l’on peut
voir au cinéma (d’où sûrement le titre de l’épisode "Juste comme dans les films"). Ici l’obstacle n’est ni la différence d’âge, ni le passé mais la maladie. Bien entendu Linda n’est pas malade, pas encore du moins mais étant séropositive, le sida peut se déclarer à tout moment et pour cela elle tente de prendre ses distances avec Andy. Comme ce dernier disait la semaine dernière, il pensait cette partie de sa vie terminée alors qu’elle ne l’était pas. Aujourd’hui c’est à Linda de voir si elle est prête à s’engager dans une nouvelle relation amoureuse malgré sa séropositivité. Je trouve cela bien de montrer que l’on peut être en forme, vivre et travailler quasi normalement avec cette maladie, comme avait su le faire Urgences avec le personnage de Jennie Boulet. Marcia Cross était très émouvante dans cet épisode en particulier quand elle dit à Andy qu’elle n’éprouve rien pour lui alors que l’on sait bien que c’est le contraire. Là on la sent vraiment en colère, non contre Andy mais contre la maladie qui l’empêche de vivre. C’est peut être la première fois que Linda sent à ce point le poids de sa séropositivité et c’est extrêmement touchant. La scène où elle explique à Harrold ce qui se passe est aussi une très belle scène, avec un docteur Abott qui sait être doux et trouver les mots justes quand il le
faut. On sent également que malgré leur éternel conflit, le docteur Abott apprécie beaucoup le docteur Brown, comme ça a aussi été
démontré dans l’épisode sur la mine récemment. La dernière scène avec Andy et Linda est aussi très belle et pleine de sincérité.

L’intrigue médicale  : Elle est aussi sur le thème du romantisme, Justin un patient atteint de bégaiement demande à Andy de l’aider car il veut déclarer sa flamme à sa meilleure amie qui va bientôt quitter la ville. Gràce à l’aide de ce cher docteur Brown, Justin avoue son amour à Christine en chanson mais malheureusement cet amour n’est pas réciproque. Triste c’est vrai, mais pour tout de même finir en happy end, Justin remercie Andy de lui avoir donné le courage de faire ce qu’il a fait. Intrigue sympa, qui ne prend pas trop de scène. On a déjà vu pire comme cas médical de la semaine.


Un bon épisode où les thèmes du précédent épisode sont vus sous un autre angle moins mélodramatique. Le tout réhaussé par l’ interprétation sans faille de Tom Amandes, Emily Vancamp et Marcia Cross.