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1.04 - Becoming

Erreur sur la personne

Modus Operandi

mercredi 9 février 2005, par Speedu

Fallait bien que cela arrive. Certains enlevés ne sont pas les bons et cet épisode nous le prouve.

Dans toute chose, il y a toujours une marge d’erreur. Un, deux, trois % au pire. Mais sur 4400, 3% cela fait 132 personnes, 44 personnes pour 1% et 4 personnes si la marge d’erreur fait 0,1% Enorme quand on ramène ces personnes avec des super pouvoirs. Imaginez que l’un de ces 4 gars enlevés par erreur soit un serial killer en pleine activité ? Pourquoi s’arrêterait il ? Ben, il ne s’arrête pas. Il reprend ses gentilles activités de tueries de jolies jeunes femmes une vingtaine d’années après son dernier meurtre.

Le cas Oliver Knox

Notre tueur est incarné par l’escellent Lee Tergessen, tout droit sorti de la prison d’Oz. Condamné aux rôles conduisant à la prison ... Le voilà donc tout droit sorti de l’année 83 avec pleins de victimes à son compteur et des super pouvoirs qu’il maitrise avant de se relancer dans ces meurtres. Le problème, les indices accusent d’autres personnes mais agissant suivant le même mode opératoire (le fameux modus operandi) que celui d’Oliver Knox, notre serial killer des eighties. L’enquête patauge, est inintéressante au possible et finalement, l’instinct de Tom nous conduit à Knox qu’ils arrêtent avant de placer en cage de verre (ou plastique) totalement hermétique aux sons. La question du jour : Pourquoi ? Parce que le pouvoir de Knox est d’influer et ainsi forcer les gens à faire ce qu’il leur dit.
Pouvoir intéressant. Mais j’y reviens plus loin.
Le gors problème de cette intrigue est qu’elle n’a aucun sens. Lors de leur retour, les 4400 ont été examiné sous toutes les coutures pendant 6 semaines. Le gouvernement les connaissait mieux qu’eux-même se connaissaient. Et ils auraient laissé sortir un tueur en série ? Du moins, un suspect plus que suspect lors de sa disparition ? Cela n’a aucun sens. En plus, le traitement de l’enquête est expédié et baclé avec des raccourcis assez mystérieux. Bref, ce n’est pas une série policière et ce scénariste ne doit pas se faire embaucher sur une série policière.

Le cas Jordan Collier

Les 4400, du moins ceux qui nous ont été présenté, ont tous eu peur d’eux même et des réactions des autres. Du coup, double conséquence : Premièrement, ils se cachent et cachent leurs capacités aux "normaux" et deuxièmement, ils se réunissent tous entre eux chaque soir sur le lieu de leur retour pour discuter ensemble dans une sorte de psychothérapie de groupe. Au travers de cette scène, on les sent seuls dans un monde qu’ils ne connaissent plus et qui ne les comprend pas. Le réflexe instinctif dans ce cas là est de se replier sur soi-même ou avec ceux qui nous ressemble. La scène courte mais très intéressante.
Parmi ces revenants au lac, un se détache d’eux : Jordan Collier. Il s’est présenté au monde comme un des 4400 et a créé la fondation des 4400 pour les aider, les héberger, les réinsérer dans le monde d’aujourd’hui. Et ils les invitent tous, y compris Lily et Richard qui venaient voir ce qui se passait.
Dans cette fondation justement, on retrouve ce mystérieux Jordan qui offre un job de chef de la sécurité à Richard qui commençait à être dégouté de ne pas trouver de travail. Et il dit à Shawn qu’il ne doit rien savoir des pouvoirs des autres pour pouvoir tout nier quand le moment viendra. Un grand mystère bien amené entoure ce nouveau personnage. On en vient même à se demander pourquoi il se présente ainsi et si il n’est pas finalement un simple humain qui fait son intéressant (et un joli coup médiatique pour son groupe d’hôtellerie par la même occasion). D’ailleurs, la révélation des 4400 noms sur des sites internet pourrait très bien être son oeuvre. Son comportement est vraiment étrange et vivement la révélation sur ce mystérieux individu.

Bref, comme on le voit, les 4400 n’arrivent pas à se réadapter à un monde qui ne les accepte pas vraiment. La peur, présente depuis le début de la série, fonctionne toujours aussi bien.

Tom, Diana et les autres

Diana et Maya
J’en ai pas parlé dans l’épisode précédent puisqu’il n’y avait rien à dire mais Maya s’est imposée chez Diana, la forçant avec son charme de gamine de 8 ans à l’adopter. On les retrouve dans cet épisode à l’occasion de scènes quotidiennes où Maya fait le petit déjeuner et fait peur à la baby-sitter. Diana est complétement dépassée par les événements et ne fait que suivre le mouvement. Leurs rapports limite inversés sont assez intéressants et font sourire plus qu’autre chose. Voilà, c’est tout de ce coté là.

Dennis et la sécurité intérieure
On a du mal à cerner exactement ce chef. Un épisode, il est tout gentil et sympa. Le suivant, il magouille et nous la joue parano. Cet épisode entre dans la seconde catégorie.
La journaliste qui interroge Jordan Collier n’est pas une très bonne amie de Dennis puisqu’elle a fait capoté une affaire sur laquelle il travaillait en révélant le nom d’un témoin. Du coup, cela ne lui plait pas qu’elle fourre son nez dans les 4400 et il veut la faire tomber en mettant la pression sur le producteur de son émission télé.
De même, ce remou suivant le cas Oliver Knox l’incite à demander le retour en quarantaine des 4400. Bref, ces actions ne sont pas vraiment claires, oscillant entre le bien et le mal. Il est encore trop peu exploité pour vraiment tirer quelque chose de ce personnage.

Tom, Shawn et Kyle
Ca y est. Kyle est réveillé à la fin de l’épisode. On ne sait pas comment même si on se doute que Shawn y est pour quelque chose. Après avoir été au bord de la mort en début d’épisode, on peut dire que sa guérisson est miraculeuse.
Tout semble aller pour le mien donc. Sauf que ...
Tom reste quand même très méfiant envers Shawn et il a raison. On découvre enfin l’enlèvement et son déroulement bien différent de ce qui s’était réellement passé.

L’aspect mythologique de l’épisode

Gros progrès donc puisqu’on découvre enfin comment les 4400 ont été enlevé. Cela nous est expliqué dans la scène de l’enlèvement de Shawn. Celui-ci ne devait pas être enlevé. Kyle était prévu comme le disparu et Shawn assistait à l’apparition de sortes de mains géantes lumineuses enveloppant le corps de son cousin. Et dans un reflexe d’héros, il poussa son cousin hors de ces mains qui se sont mises alors à le tripoter lui et ainsi l’enlever, laissant choir sur le sable Kyle, le premier choix.
Voilà comment sont donc enlevés les 4400. Reste à savoir par qui et pourquoi.

Le pourquoi se précise un peu. Ou pas. La salle des théories voit sa belle théorie justement mise à mal. Pour des nerds, Orson était là pour tuer l’assureur et ainsi éviter la ruine à des milliers de personnes. Carl Morrissey était là pour réanimer un quartier. Tous deux ont rempli ce qui semble être la mission pour laquelle ils sont revenus.
Seulement, avec Knox, cette théorie est mise à mal : pourquoi faire revenir un tueur en série ? Pourquoi lui donner d’importants pouvoirs et le laisser reprendre ses meurtres ? Cela n’a pas de sens pour Tom. Ou comme le suggère Diana, on ne voit pas encore les effets de sa présence. Soit la théorie est la bonne et chaque action d’un 4400 entraine un effet de domino, soit la théorie est foireuse. Bref, on n’est pas réellement avancé finalement.


L’histoire du 4400 du jour est franchement nulle et mal menée, sans logique véritable à part illustrer que la théorie sur le pourquoi est peut être foireuse.
Sinon, l’introduction de Jordan Collier, un mystérieux prétendu 4400, est bien faite et augure de bonnes choses.
Et on progresse énormément sur l’aspect mythologique de la série avec la réponse à la question "comment les enlevements ont eu lieu".
Un épisode alternant donc le très bon et le mauvais. Dommage que Knox soit si mal traité, cela empèche l’épisode d’être dans la lignée des précédents. Pourtant, il reste essentiel à voir pour la mythologie.