A bright future ?

J’avais un peu moins apprécié les épisodes précédents mais celui ci m’a semblé excellent. L’épisode fonctionne sur un mode narratif en montrant en parallèle le destin similaire entre les père et les fils Abbott et Brown. Le destin semble enfin sourire à Andy et Ephram qui en ont bavés depuis leur arrivée à Everwood alors que du côté de Bright et d’Harrold les choses s’assombrissent et leur avenir semble plus incertain que jamais.

Cerveauuuuu, cerveauuuuuuuu :
Certes l’intrigue de l’opération arrive un peu vite mais au moins on l’attend pas 10 épisodes comme avec colin. Andy est en proie à ses propres doutes, Donald doute des capacités de son élève. C’est étrangement Nina qui, par son œil extérieur à la situation, permet de mettre le doigt sur le malaise entre les deux médecins. Vu que l’opération semble être un succès (même si c’est à confirmer) on peut imaginer que l’enjeu final pour Andy ne sera pas celle ci mais l’après opération avec pourquoi pas une remise en question de sa pratique professionnelle actuelle et pourquoi pas un retour en chirurgie définitivement. Après sa guérison du cœur grâce à Linda, voilà une guérison professionnelle après la mort de colin. Andy retrouve sa confiance en lui. Après avoir tâtonné dans sa fonction de père, le climat familial est aplani avec Ephram et même avec Delia et globalement Andy sort grandi de cette année.

Ce n’est pas encore le moment du bilan final vu que le final n’est que dans une semaine mais on peut d’hors et déjà dire que c’est un bilan positif pour Andy cette année contrairement à l’an dernier qui laissait le téléspectateur dans l’incertitude.

Dawson and Joey :
je m’attendais à une love story cousue de fil blanc et je m’apprêtais déjà à gueuler qu’il était trop tôt pour les mettre ensemble, qu’Ephram n’avait pas encore dépassé sa rupture avec Madison et que le retour des sentiments d’Amy pour Ephram était trop brusquement remis sur le devant de la scène. Mais les scénaristes m’ont écouté ou plutôt ils n’ont pas choisis la solution de facilité. Rien n’est gommé ou oublié entre Ephram et Amy et la scène du kiosque (on se serait cru à stars hollow) puis de la fontaine est superbe et emblématique de leur relation : ils s’aiment mais quand ils sont en présence l’un de l’autre ça ne marche pas. Au mieux l’un pleure sur l’épaule de l’autre au pire ils se gueulent dessus et se font souffrir. Pourtant ça se voit qu’ils aimeraient bien construire quelque chose mais rien ne marche. Leur dernière scène est encore plus emblématique par leur discours convenu et
aseptisé où ils essayent d’être sympas l’un envers l’autre alors qu’ils pensent le contraire ou plus qu’ils ne le disent. Mais je ne pense pas qu’Ephram a voulu piéger Amy comme celle ci lui dit, je ne pense pas que c’était planifié. Mais Ephram ne veut plus se retrouver dans la même situation de l’an dernier et courir après Amy alors que celle ci l’a toujours repoussé. Amy a utilisé Ephram pour Colin, elle l’a repoussé après sa mort et maintenant alors qu’elle croit avoir des sentiments pour lui, Ephram devrait rappliquer au quart de tour ? Ephram est pris entre deux feux : d’un côté il aimerait croire que tout est possible avec Amy mais de l’autre il sait qu’il doit être prudent après tout ce qu’elle lui a fait subir. C’est là qu’on voit qu4ephram a mûrir, toujours convalescent de sa rupture avec Madison, il ne veut plus souffrir à cause d’une fille. Leur relation reste avant tout complexe et fragile et il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

Cela dit depuis quand Nina est elle devenue la confidente d’Ephram ? Il y avait bien eu une scène entre eux au moment de la première opération de Colin mais de rien de plus depuis. Ce fut malgré tout une très belle scène de l’épisode où l’on sent un côté très maternel de Nina et un désir d’Ephram de se confier à quelqu’un qui n’est pas de sa famille. Nina prend ici un peu la place laissée vacante par Julia, place que n’a jamais occupé Linda pour Ephram. De là à interpréter cela comme un signe ...

Néanmoins on est clairement ici dans l’intrigue classique de fin de saison d’un teen drama et si Everwood ce n’était que ça, j’aurai déjà zappé depuis longtemps heureusement l’intrigue du vieux Brown et des Abbott father and son, viennent joliment équilibrer l’épisode. Voyez plutôt.

Manque d’assurance :
on retrouve le Harrold de la saison 1, mi blagueur mi cabot qui nous offre une scène à mourir de rire quand il paye ses patients pour faire semblant d’être malades. Un grand numéro digne du thanksgiving ou du blind date avec Linda. La perte de son assurance vient assombrir son intrigue et on le sent anéanti à la fin, même s’il essaye de faire illusion pour Bright. Ce changement de cap est très perturbant pour Harrold car lui qui a toujours été très routinier, il voit sa vie professionnelle carrément basculer sans qu’il s’y attendait. Le cabinet Abbott semblait immuable et risque maintenant de disparaître, cela va amener je pense des intrigues très intéressantes.

Ma destinée :
On le voit moins mais il reste très émouvant et ses scènes avec son père sont superbes et sonnent vraies. Comme je le disais dans le premier paragraphe son intrigue fait écho à celle de son père. Bright a vu son monde s’effondrer car il ne peut pas aller à l’université mais constate finalement que ce n’est pas la fin du monde et qu’il peut faire autre chose. C’est ce qu’il dit à son père, il ne peut peut-être plus exercer mais il peut faire des tas de choses comme enseigner. Cela renvoie directement à l’idée que l’on existe pas qu’à travers des études que l’on fait ou de la profession que l’on exerce . Et puis on apprend son nom complet : Harrold
Brighton Abbott dit Bright tout simplement. il a donc le nom de son père et de son grand père.