Si près du jury...
Par Dominique Montay • 29 mars 2008
Ni trop loin, ni trop près, et au centre. Évidemment, les meilleures places sont pour le Jury. Manquerait plus que ça. Alors, quand on arrive en premier dans la salle et qu’on souhaite s’asseoir confortablement, forcement, on se trouve pas très loin du soleil.

Ce matin, le jury est fatigué mais consciencieux. Fiction italienne à 9h en compagnie de scolaires (qui remplissent la salle d’une odeur extrêmement forte et fruitée – un peu violente après le petit-déjeuner), puis une fiction tchèque à 11h, qui a de nouveau pour toile de fond une période de guerre. C’était le cas pour « Die Todesautomatik » à l’ouverture, « Opération Turquoise » dans la même journée, puis « Yo el desconocido » et « The Mark of Cain » la veille. En cas de forte allergie au treillis, consultez un médecin.

S’engage une conversation de sourd entre un membre et un invité italien. L’un parle de la qualité d’un téléfilm... l’autre lui dit qu’en Italie, il serait impossible de faire ce genre de fiction. Sauf que l’un parlait de « Stuart, a life backwards », l’autre de « Mark of Cain ».

Le jury arrive au compte-goutte. Nina Companeez semble attristée de se retrouver au rang réservé bas. « Ah mais ça n’est pas la même place ». On se mélange ! lui répond un autre membre. Quid des habitudes, la présidente sera plus proche de l’écran. Qu’elle le veuille ou non, Delphine Rich tranche avec le reste de la troupe. Plus de présence, de charisme, et un sourire à toute épreuve. Celle qui la veille, gratifia ces voisins de derrière d’un chut bien à propos ira, entre les deux séances, siroter un thé seule.

À mon retour de pause, un couple s’est assis à ma place. Être loin du jury, ça n’est pas un problème. Mais des bonnes places, mince...

13h, enfin dehors, un beau soleil (après quelque jour d’absence, ça fait du bien de le retrouver). Je m’apprête à rejoindre le centre de Reims, sans me souvenir de la direction. Je demande mon chemin. Maurice Frydland se jette sur moi « tu veux une voiture ? On y va ensemble ! ». Je ne sais pas quoi répondre. « Tu fais partie du jury, c’est ça ? ». Aille. Je me retrouve piéton. Comme Icare (soit, pas tout à fait comme Icare, mais piéton quand même).

Dernière mise à jour
le 29 mars 2008 à 17h55