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Everwood
2x22 - The day is done
Dormir, rêver peut-être
jeudi 9 septembre 2004, par
Franchement pour l’instant ça roule ! Tonio fait ses reviews, je fais les miennes, même si j’ai été choqué d’apprendre que son aide ne venait qu’après une nuit alcoolisée. On ne connaît jamais assez ses collègues de boulot, les surprises sont parfois dures à accepter. Damn you karma ! Et damn you Tonio !
Mais restons sérieux 30 secondes et parlons plutôt de ce final de saison à Everwood qui tient quand même ses promesses !
Tell me what you don’t like about yourself
Sacré Harold, suite à ses problèmes d’assurance que Tonio a dû vous narrer dans sa review s’il a bien fait son boulot l’alcoolo, (merci Linda au passage. Jolie mais un peu bordélique la sœurette) il choisit de laisser tomber la médecine pour la confection de bagels, une gourmandise ricaine salée qui ressemble à un donut. (une autre gourmandise ricaine mais sucrée)
On se demande vraiment pourquoi Harry n’a pas plus combattu pour garder son cabinet, après tout c’était sa vie, sa manière de vivre et continuer l’œuvre de son père qu’il n’a de cesse d’admirer.
Sauf que ces questions existentielles on ne se les pose pas, face aux situations que le pauvre Harold subit et qui nous arrache à chaque fois un sourire, parce que Tom Amandes avec sa toque de pâtissier est hilarant.
En plus, rien ne va et la boutique ne marche pas, 1400 bagels qui lui restent sur les bras, on peut pas dire que ce soit une réussite, enfin 1399, Rose aide quand même son mari en achetant une des gourmandises. Comme quoi, l’amour ça fait faire plein de choses !
On se dit alors que pour l’ex docteur Abbot ça sent le caramel (notez qu’avec les bagels ça n’irait pas très bien) sauf que super Andy débarque.
I have a dream
Mais avant de parler du moment où Andy entre dans la boutique d’Harold, reprenons depuis le début.
L’épisode commence de manière bizarre avec Andy. Mais un Andy rasé de prêt et un Andy à New York. Il rentre alors dans un restaurant où se trouve Ephram, Delia et Julia, sa femme. La parfaite image du bonheur avec une famille parfaite.
A la fin de l’épisode, on continue le rêve.
Andy pose son manteau et s’approche de la table en s’excusant qu’il est en retard, Ephram souligne d’une petite remarque qu’en plus c’était pas le soir de l’être, Andy ne relève pas et tente de mettre tout le monde à l’aise, sauf que la petite réunion au resto était prévue pour fêter l’acceptation d’Ephram aux classes d’été de Juilliard et Andy tout à son travail de neurochir de réputation mondiale l’a oubliée. Les conversations tournent court et tout le monde s’en va laissant seul doc Brown, mais avant, Julia lui balance ce qu’elle pense : "You know, Andy, don’t feel sorry about forgetting. Feel sorry for yourself. There’s a whole world happening, and you’re just asleep. Sometimes, it scares me so much to think what it would take to wake you up."
En clair, Andy est un crétin qui ne voit rien et Julia a peur que le coup de pied au cul qu’il mérite pour réagir risque d’être terrible pour lui. Et nous, on sait que ce coup de pied au cul, la mort de Julia, a été véritablement dévastateur pour Andy.
Il le reconnaît lui-même quand il raconte le premier rêve à Harold. Après l’avoir écouté, l’ex docteur Abbot devenu boulanger raté et psy d’occasion lui demande ce qu’Andy pense du rêve. Et là, lucide, Andy balance qu’il croit que même si la vie lui a filé un gros coup de pied au cul il n’est toujours pas réveillé. Il n’arrive toujours pas à justifier la mort de Julia et que cet événement éclipse tout ce qu’il tente de faire et que s’il pouvait, Andy échangerait tout ce qu’il a pour retrouver sa vie passée parce que c’est là qu’il était le plus heureux, même au prix d’une famille désunie et de patients dont il se fout éperdument.
C’est là où le second rêve est terrible, malgré la tristesse qui s’en dégage, c’est ce que veut Andy. Parce qu’il est un neurochir de génie, connu mondialement et que l’opération sur Donald lui aurait apporté encore plus de gloire et de fortune ; mais que là, dans un bled paumé du Colorado, ça ne fait même pas une ligne dans le canard local. Parce qu’il a sa femme à côté de lui, et que sa famille est intacte.
Peut importe que tout ça ne soit pas parfait à nos yeux, aux yeux d’Andy c’est la perfection, dans la réalité ou en rêve. Ca explique aussi pourquoi sa relation avec Linda n’a jamais dépassé un certain stade et que la rupture a été aussi facile, rien n’égale la perfection de la vie que veut Andy Brown.
Reste à savoir pour combien de temps cette perfection va avoir grâce à ses yeux ? On peut espérer qu’à force de l’attendre en rêve, répéter par Julia, Andy s’éveille au monde, mais ça sera sans doute le thème d’une autre saison, allez savoir…
Donc Andy se trouve dans la boutique d’Harold, il n’y est pas entrer simplement pour raconter ses rêves ou nargué son ancien concurrent, mais pour se rabibocher, enterrer la hache de guerre qui traîne entre eux depuis l’incident avec Amy. Et pour ça, Andy a un sacré argument, permettre à Harold d’exercer de nouveau en s’associant avec lui.
Non, non, Harry ce n’est pas qu’une plaisanterie de doc Brown, d’ailleurs il le sait tellement bien qu’il va accepter.
Et ça c’est cool, les accrochages entre les deux praticiens commençaient à me manquer en cette fin de saison et savoir qu’on va retrouver ça l’an prochain me dit que finalement cette saison 3 pourra être intéressante malgré la résolution finale plus que pourrie de l’intrigue Madison/Ephram que je vais vous conter de suite.
Remember Madison, l’ex bombasse d’Ephram ? Et bien elle débarque un matin l’air perdu et après quelques banalités d’usage échangées avec doc Brown, finit par avouer qu’elle a du retard. Je ne vous ferai pas l’affront de vous expliquez ce que cela veut dire, ni même quelles sont les conséquences, il n’y a qu’à voir leurs têtes.
Sauf que pour moi ça fait beaucoup trop. Toute la relation Madison/Ephram a été traitée avec justesse. La fin elle-même est une réussite, alors pourquoi, pourquoi venir nous pondre un truc aussi cliché que l’ex qui se ramène en cloque. Surtout que Sarah Lancaster (Bombasse Madison) sera moins disponible pour finir cette intrigue puisqu’elle commence une nouvelle série ! Bon, ça ne sert pas à grand chose de spéculer, sur comment sera traitée cette histoire en saison 3, on verra bien.
Enfin bref, Andy ne veut pas que Madison l’annonce à Ephram, préférant s’en occuper. Sauf que pour la première fois en voyant son fils aussi heureux, il ne peut se résoudre à lui gâcher son été à New York.
Un jours j’irais à NY avec toi
Ephram a réussi son coup, il retourne à NY pour faire du piano dans une des plus prestigieuses écoles d’art. Rien ne pourra empêcher cela… Sauf peut-être Amy.
Amy qui débarque en pleine nuit pour demander à Ephram de ne pas partir et de rester pour que cet été soit le moment parfait pour que leur relation s’épanouisse, les deux oublient donc la catastrophe de Boulder de l’épisode précédent.
on peut d’ailleurs noter que Gregory Smith joue très bien le type qui ne sait pas jouer la comédie.
Mais bon la demande d’Amy frise la folie, et Ephram décide quand même de partir. Parce que bon, il n’y a pas que les filles dans la vie, l’opportunité de progresser et de se connaître mieux vaut quand même mieux qu’un été à faire bisou-bisou avec la fille de ses rêves. (J’arrive pas à croire que j’ai écrit ça, je dois être dingue parfois… Ephram reste, c’est Amy bon dieu !!!)
Mais Amy a de la ressource, après une année à poursuivre le fantôme de Colin, elle décide de ne pas laisser passer SA chance d’être avec Ephram.
Lorsque le jeune Brown monte dans l’avion, il a la surprise de voir Amy assise à côté de son siège, et surprise est un mot faible. Elle restera deux semaines avec lui à NY avant qu’il ne commence ses courts d’été. (C’est-y pas formidable la vie dans une série ?) Mais bon, c’est le genre de truc qui fait fondre le cœur de tout le monde et donne une nouvelle orientation à une romance qui couve depuis le pilot, et ça on ne va pas faire la fine bouche, surtout que ce moment de bonheur conclu une saison plutôt portée vers la mélancolie.
Il n’empèche, je ne résiste pas à vous donné un très bonne citation de ce bon Harry, comme quoi il y a de l’humour partout : "Well, I have two children who are going to attending some kind of college within the next few years and I’ve just spent a quarter of my savings on the worst business investment this side of Euro Disney."
PS : Un grand merci à Tonks pour la correction de la review à la dernière minute.
Un bon final qui ouvre des portes sur la saison prochaine. En espérant que Greg Berlanti fasse mentir l’adage edusien qui frappe les saisons 3, mais ça on le saura la semaine prochaine avec la première review de la nouvelle saison par mon compère Tonio.