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2.14 - Chapter Thirty-Four

"Vous allez bêler, ou je mets une heure de colle !"

Chapitre 34

dimanche 11 mai 2003, par LordOfNoyze

Ben, après cet épisode, j’étais partagé entre lui mettre une très mauvaise note et une note acceptable. Je crois que ce dilemne sera résolu avant la fin de cette review. Donc est-ce que Kelley a réussi avec son pool de scénaristes (il en a combien, au fait ?) à transformer l’esssai du chapitre 32 exceptionnellement bon ? Ou s’est-il laborieusement planté, réussissant à nous caser un épisode dans la moyenne des autres de la saison 2, c’est-à-dire inégal voire très nul ?

Ca commence mal, avec encore cette histoire d’Henson le volontaire, l’humaniste, à la piscine pour handicapés et des parents lui demandant une inscription à Winslow High étant donné qu’il se sent mal dans son école spécialisée. Tout naturellement, Henson accepte, et tout naturellement on se demande s’il va s’en prendre plein la tronche une fois de plus, de la part de Harper ou d’un autre. Ben non ça se passera très bien, du moins jusqu’à la fin de l’épisode ; on va y revenir. Puis ça va un peu mieux avec cette histoire de spectacle pour "remonter le moral des troupes" selon Harper, ENCORE à l’initiative de Henson (ah, qu’est-ce qu’il est sympa malgré sa grande gueule.. pour un peu il nous ferait oublier Harry Senete..), et Guber qui invente les "imitations littérales", à savoir qu’il ne prend pas la voix de l’imité mais récite ses phrases les plus célèbres, en plus des présidents des USA, ce qui demande un certain talent. Au départ, c’est un peu balourd (et Dieu sait à quel point je kiffe Scott Guber) mais avec l’insistance ça va devenir excellent.

Cependant, l’épisode s’enfonce avec cette histoire de massacre Litlleton-style dont Lauren Davies a la charge, la pauvre. Alors bien sûr, on retrouve un peu de la flamme de la première saison, car comme d’habitude elle s’en sort très bien, mais... Mais COMME PAR HASARD c’est un élève qui trouve un cahier abandonné avec la description exacte d’une fusillade à Winslow High, COMME PAR HASARD le jour où les flics viennent on trouve des explosifs, et COMME PAR HASARD Lauren (la maline...) repère que le "héros" a des déclarations pleines de contradictions, c’est ainsi lui qui a manigancé toute l’histoire et aurait pu faire péter le lycée. Cerise sur le pudding, le gars nous sort un couplet "Bouhouhou, je suis un mal-aimé, j’ai fait ça pour qu’on me regarde différemment..". Alors tout le monde sait que je ne suis pas contre les coïncidences bienfaisantes, sinon je ne regarderais pas "24", mais dans une série censée être réaliste, les artifices du scénario, quand y en a trop, je vomis. Beuuuarrrkkk !!! Et donc comme c’est l’intrigue principale, qu’on se doute depuis le début que le gamin est pas clair et que ça va sans doute se poursuivre dans le prochain épisode, je trouve encore cet épisode catastrophique.

Mais... Car il y a un "mais", c’est l’intrigue de Marla et l’intrigue "détente", avec Lipschultz faisant la cour à Cooke pour chanter une chanson d’amour le soir du spectacle, elle va donc jouer un sale tour à Marilyn en renvoyant Lipschultz sur elle. Cependant, celle-ci lui rendra la pareille en la faisant jouer une pièce de théâtre avec Harper, ouaf, ouaf, ouaf... Quant à l’intrigue de Marla, elle concerne trois chipies qui ont rien trouvé de mieux à faire que de remaquiller une amie peu farouche de façon outrancière.. Marla fait pas semblant, elle les coince, leur passe un savon. Mais elles rient lorsque la chef (une blondasse aux airbags gonflés, que je devine peu farouche.. O Mon Dieu, faites qu’elle soie peu farouche...) sort "On voulait juste l’aider"... La réaction ne se fera pas attendre, les deux élèves seront invitées à faire les brebis pour éviter la colle. Tout ça se termine sur un bon (et documenté, comme toujours chez Kelley) discours de Marla sur le harcèlement, pendant de celui sur les armes du précédent épisode. Ah, au fait, Henson s’en prend plein la gueule de la part de parents de l’handicapé car ils se sont servi du manque de structures d’accueil à Winslow High pour inscrire l’handicapé dans une école privée aux frais de Winslow !!! Voilà un très bon retournement de situation, au final il n’est pas si nul, même si cela incite à une certaine méfiance envers les parents d’handicapés, ce qui reste dégueulasse de la part de Kelley. Et l’apothéose, c’est quand même ce spectacle de fin, avec Harper en personnage de farce, Henson qui embrasse Cooke (voilà à quoi elle est la meilleure : à faire du VAUDEVILLE !) et le très touchant duo Marilyn/Harvey Lipschultz, l’occasion de se rendre compte que Fyvush Finkel chante pas si mal que ça. Par contre ils auraient dû virer les Supremes et débaucher Barry White de chez "Ally McBeal"...


Donc, maintenant il faut conclure. Alors, on va dire qu’il est très marrant, cet épisode, puisqu’il met en avant Marla, Harvey et Guber en pleine forme... Le problème c’est que Henson est chiant à s’énerver pour rien, que Cooke sert à rien, que Davies RESTE sous-employée, et que les deux fils conducteurs mènent à une aberration totale, du fait de la feignantise (tout est calqué sur les stéréotypes vus dans les fusillades de ces dernières années) d’une intrigue, et du cynisme de l’autre (imaginer des parents utilisant la pitié pour arriver à leurs fins, surtout ceux d’handicapés, est aussi idiot et inintéressant que l’histoire de fille porteuse du 2.10). Donc, ça ne m’empêchera pas de mettre à cet épisode...