Regitze Bristow

Une semaine de hiatus dans les reviews ça fait mal. Heureusement, le speaker danois vient à notre rescousse en résumant les épisodes précédents. On apprend ainsi que nos sept amis ont découvert que chacun avait un ancêtre ayant participé à la fameuse expédition au Groenland en 1906 auquel participaient nos trois amis les esprits vengeurs, Carsten, Krieger, et un autre. Un membre de l’Institut de Géologie a également frappé à leur porte, un dénommé Allan Ruud. Il leur a appris l’existence d’une roche découverte lors de cette expédition, et aussi un élixir fabriqué par le professeur Krieger. Le problème, c’est que voulant s’accaparer ces produits-miracles tout seul, il a tabassé les sept personnages, dont Rikke. Problème : les plaies de Rikke ont disparu, elle s’est relevée et a fait sa Wonder Woman en tabassant et balançant Ruud par la fenêtre. Donc à la moitié de la série, on a un cadavre de plus et on sait maintenant (approximativement)de quoi il retourne.

Comme dans le 2e épisode, les conséquences de ce meurtre occupent la majeure partie des 40 minutes, et Rikke, éloignée de Bo, qui déménage dans la chambre de Gry avec qui il l’a trompée, est maintenant protégée par le très zen Salim. Ils reçoivent la visite des flics, devant lesquels ils prétextent un accès de folie, puis reviennent avec des soupçons encore plus forts lorsque l’autopsie révèle des coups répétés précédant la chute. L’occasion de se rendre compte que Rikke est décidément stupide, puisqu’elle n’a pas pris soin de cacher la poêle à frire. Mais le collègue de Salim réussit à leurrer ses coéquipiers de la police en prétextant un suicide après une histoire de dettes...cette pirouette scénaristique n’est évidemment pas très crédible, mais elle donne encore libre cours à Rikke de découvrir l’étendue de ses capacités.

Ce dont elle va s’apercevoir de manière assez hallucinante, en tabassant Bo, qui devenait de plus en plus jaloux de sa relation avec Salim. On retourne donc à la bataille de tranchées entre les personnages de manière assez jouissive, mais il n’en reste pas moins que ce vaudeville romantique n’aide pas forcément le shmilblick mythologique à avancer.

On est, en revanche, beaucoup plus intéressé par la romance déviante qui s’instaure entre Regitze et Tor. Regitze dont on a confirmation que c’est l’unique colocataire pas franchement préoccupée par les évènements surnaturels des dernières semaines, et qui garde même un pied dans la réalité avec sa lettre de l’Ecole du Cinéma (refusée). Et comme les scénaristes ont un vice inimitable, c’est elle qui sera le pivot de la suite de l’intrigue en étant chargée par Eric d’une mission pour le moins périlleuse. Eric entre en possession d’un livre contenant des photos de Miriam avec des grands artistes tels que Humphrey Bogart, Hemingway ou Picasso...mais toujours avec la même fraîcheur. Après les esprits vengeurs, la réincarnation, le voyage dans le temps et l’exorcisme, voilà que, sans perdre une once de cohérence, la série revisite le mythe de l’éternelle jeunesse...ce qui en soi est déjà un tour de force. Il y a aussi un passeport avec la clé d’un coffre de banque, et Regitze va donc devoir se faire passer pour Miriam afin d’avoir accés au contenu de ce coffre. On introduit donc un peu d’humour au concept des "7 Elus" vu que, dans le style on est plus proche des losers que de la maestria d’une Sydney Bristow. La première mission est donc un échec, car il manque le mot de passe, mais Eric parvient à la déchiffrer en retranscrivant les lettres en haut à gauche de chaque page. Ah oui, la romance entre Regitze et Tor, vient du fait que Tor est toujours envoûté par le souvenir de Miriam, et devient son coach particulier...très particulier, même. On ne peut s’empêcher de penser que le mimétisme de Regitze va devenir dangereux pour elle...et il devient, mais pas vis-à-vis de Tor. En effet, en rentrant en possession du coffre, elle se fait dérober le contenu du coffre par le chaman de Gry, et Eric est bloqué par un complice et ne peut rien faire.

La fin de l’épisode, plus que l’occasion de dresser un triangle amoureux entre Regitze la comédienne, Tor et Eric le nerd, donne l’occasion de nous offrir un bon gros cliffhanger du cru : le coffre qu’Eric croyait vide est en fait à double fond, et il retrouve l’élixir de Krieger.