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1.08 - L’élixir du professeur Krieger

Boire un petit coup c’est agréââââble...

L’élixir du professeur Krieger

samedi 4 octobre 2003, par LordOfNoyze

Cet épisode commence avec l’une des seules vraies séquences mythologiques de l’épisode, qui aurait pu faire le cliffhanger de fin : Rikke étant torturée par la pierre de la Carstenite, dont on apprend qu’elle est dans le coffre-fort en titane trempé de la maison. Heureusement, tout ça n’est qu’un rêve, et la réalité est bien plus dure à affronter...néanmoins elle sera épargnée dans cet épisode, car nos sept colocataires doivent affronter les conséquences de l’expédition à moitié foireuse de Eric et Regitze Bristow.

Tout d’abord Eric qui, d’un avis commun, doit cacher l’élixir pour empêcher les futures visites...du chaman par exemple. Ensuite, Gry, un peu la Nina Myers du coin, puisqu’elle a aidé son René (le nom du chaman, NDR)à rentrer en possession d’un certain nombre de clés du mystère. Heureusement, elle ne se fait pas blaster ni ne révèle qu’elle a donné la cassette du meurtre de Miriam (voir 1.02), en revanche, elle doit gérer la crise d’alcoolisme d’un Bo de plus en plus paumé.

Pendant ce temps, déçus de ne pas pouvoir faire avancer le mystère, Salim et Eric décident d’organiser une expédition nocturne au Musée de Géologie afin de trouver des indices sur la fameuse expédition de 1906. Une expédition dont la mise en images n’offre que peu d’intérêt, car entretemps l’histoire est relancée, une fois n’est pas coutume, dans la maison même.

En effet, Bo, dans un état plutôt lamentable après que Rikke se soit séparée de lui, boit tout ce qu’il peut, et surtout n’importe quoi. Il va donc éxécuter avec grand plaisir le tour de force que ses copains refusaient d’éxécuter : boire l’élixir-miracle du docteur Krieger. Ce qui a pour effet de brouiller l’image du téléviseur où il jouait à Formula One, mais aussi d’avoir des jolis yeux de zombie. Le playboy est donc immédiatement amené à l’hôpital, où on décèle une anomalie sanguine. Bo semble donc parti pour subir le même sort que Miriam...en attendant il est dans le coma. Et les scénaristes nous remettent une couche de séquence onirique, avec la présence d’une Miriam glandouillant sur le fauteuil, le seul intérêt étant la rencontre avec son arrière-grand-père le livreur Mortensen. Et Bo en pleine transe, comprend que Rikke est en danger.

Dans les dernières minutes, on a donc l’impression que les personnages sont en roue libre, puisque grâce au "vieux" Mortensen, Bo parvient à se mettre hors de danger, et accourt à la maison illico presto. Car entretemps, Eric et Salim ont ramené une caisse-souvenir, avec des photos de l’ancêtre de Salim en doudoune, une machine à écrire bizarre (dans le teaser de Festival, on apprend qu’il s’agit d’un glyptographe) et un livre de photos que Rikke consulte. Bo pavient "in extremis" à arracher le livre des mains de Rikke avant que celui-ci ne lui explose à la gueule. Donc entre la purée de pois de Bo et le feu d’artifice du livre, 95 ans après toujours en fonction, tout cela consterne plus qu’il ne fascine.

Les dernières minutes confirment cette fade impression de bâclage, puisque on assiste à la séquence tendresse entre les couples de la maison, Bo prenant la main de Gry, Rikke couchant avec Salim, et Eric ayant la voie libre avec Regitze puisque Tor l’a largué très (trop ?)rapidement. Cette intervention d’élements clairement identifiables à une bluette étudiante étonne, car elle est mise en lieu et place de l’habituel cliffhanger mythologique digne de "24" (la scène d’ouverture aurait donc eu sa place). Donc on s’interroge : "les 7 élus" ne serait donc qu’un soap mâtiné de fantastique, ou ce n’est qu’une manière de faire une pause avant d’aborder les nouveaux mystères apportés par la caisse ? On aura les réponses la semaine prochaine, mais comme la "prédiction du cahier" plane toujours, on est en droit de s’attendre à des épisodes plutôt mouvementés.


Un épisode sans réel intérêt, usant une fois de plus du retour dans le temps pour arriver à ses fins, et abordant un peu trop les relations sentimentales entre les sept colocataires. On se contentera donc de sourire en attendant la suite.