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2.03 - Ascent

Expérience de mort imminente

vendredi 2 avril 2004, par Le Trekker Greg

Johnny tente de sortir Walt du coma en s’immergeant dans son esprit. Cette expérience lui permet également d’en apprendre beaucoup sur la personnalité du shérif et mari de Sarah.


C’est fou comment un second visionnage peut parfois changer un avis. Cette présente critique aurait eu un ton bien différent si je l’avais écrite juste après sa diffusion, le samedi soir sur M6. Elle aurait été enthousiaste sur toute la ligne, au point de donner au final quelque chose comme 9 ou même 10/10. Mais je me suis rendu compte d’avoir oublié qu’une série télé est un spectacle son et image. Et ici, l’image m’a aveuglé les oreilles (© Moi).


En effet, la réalisation et la construction de cet épisode sont très enlevées. Elles regorgent d’idées de mise en scène d’une chose bien abstraite qu’est l’exploration par Johnny de l’esprit d’un homme, qui plus est dans le coma.

Cet homme, c’est le shérif Walt que l’on avait quitté très mal en point dans l’épisode précédent. Le cauchemard de Sarah semble vouloir se répéter. Mais c’est sans compter sur l’aide de Johnny qui propose de se servir de l’expérience de sa zone morte pour faire sortir Walt du coma.


Johnny s’immerge alors dans l’esprit de Walt. C’est l’occasion de donner un coup de projecteur sur la rencontre entre Walt et Sarah alors que Johnny était dans le coma. Ce dernier revit dans la peau du shérif, cette histoire d’amour naissante et renforce ainsi le parallèle qui existe dans la situation des deux hommes...


... mais alors qu’est-ce que c’est mélodramatique quand on commence à porter son attention sur les dialogues. Si l’exécution visuelle de cet épisode peut captiver et détourner l’attention sur l’instant, il ne vaut mieux pas y revenir car alors le côté "eau de rose" limite roman-photo nous éclate à la figure.


Quand enfin Johnny atteint Walt après avoir revécu certains de ses souvenirs, il doit maintenant les utiliser pour détourner le shérif de la lumière blanche dans un duel avec La Mort qui revêt ici l’apparence du père de Walt.(pendant un moment la production avait envisagé Jack Nicholson dans ce rôle)

Déjà là, c’est un peu limite de reprendre aussi basiquement tout ce folklore qui accompagnent ces expériences de mort imminente (EMI).


Mais ensuite, sortez les violons. Johnny s’évertue à détourner Walt de La Mort grâce à un discours guimauve sur le thème de l’amour et de la famille.

"Walt, ta famille t’aime, Sarah t’aime et tu l’aimes, souviens-toi de votre premier baisé... blablabla"


Toutefois, le confession de la tromperie comme recours ultime pour détourner Walt de la lumière blanche était bien trouvée. Il est vraiment dommage que cette idée soit, ici aussi, gâchée par le ton bien trop mélo de la scène...


On ne peut pas enlever ça à l’épisode : sur l’instant, il est visuellement très efficace et bien construit (ce qui évite à la note de sombrer). Mais le ton à l’eau de rose ammoindrit grandement la qualité de l’exercice de style.
Hasard du calendrier de diffusion française, l’épisode est tombé le jour de la St Valentin. Et finalement il tombe dans les travers de ces épisodes spéciaux que Mad Dog dénonce dans sa dernière chronique.
Le pire dans tout ça : à la base, ce n’est même pas un "spécial St Valentin".