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1.20 - Oasis

Photocopie virtuelle

Vaisseau Fantôme

dimanche 9 mai 2004, par Buckaro

L’équipage fait la connaissance d’une communauté vivant depuis des années dans l’épave de leur vaisseau échoué sur une planète déserte. Archer propose son aide mais les soupçonne très vite de cacher un secret.

Buckaroo Parental Advisory : Explicit B&B Bullshit
Interdit aux plus de 10 ans

Ecrit par Stephen Beck
Hist : Steven Beck & B&B (les Benny B)
Avec des samples complets de Shadow Play (DS9) ecrit par Robert Hewitt Wolfe & The Survivors (TNG) ecrit par Michael Wagner



B&B aiment se foutre de la gueule du monde, mais des trekkers plus encore !
Non content de nous servir des scripts stupides et mal foutus sans une once d’imagination à longueurs de saison, les voilà qui s’appliquent de temps en temps à leur sport favori : le plagiat pur et simple !

Sans aucune retenue, Oasis reprend des parts entières des scripts de "Shadow Play" (DS9-S2) & "The Survivors" (TNG-S3), des histoires aux thèmes déjà très similaires (des personnes qui culpabilisent sur la mort des leur et les recréent dans un monde d’illusions). On assemble tout bêtement ici ces épisodes sans y ajouter quoique ce soit d’autre : le personnage de Ezral (joué par René Auberjonois) aussi bien dans ses motivations que dans son comportement n’est qu’un fac-similé hybride de celui du grand père de "Shadow Play" et de l’extraterrestre de "The Survivors".
Archer applique le même comportement soupçonneux de Picard, le coup de théâtre de L’histoire est une copie carbone de celui de "Shadow Play".
Rien, mais absolument rien de nouveau à l’horizon qui aurait mérité qu’on s’étale sur cette histoire !

Sans valeur ajouté, devrions-nous nous contenter de dire, ce scénario en forme de monstre de Frankenstein ne résiste pas non plus au traitement Enterprise : simplifications extrêmes des rapport et du déroulement de l’histoire : limite je me demande pas si je ne suis pas entrain de regarder un épisode de Power Rangers !
In extremis, le jeu d’Auberjonois me rappelle que je regarde bien le cinquième opus Trek, mais là encore le talent immense du bonhomme à l’instar de Jeffrey Combs est ici sous exploité. Il faut dire qu’on s’est tellement attardé sur l’amourette stupide de Tucker (le pourrave Connor Trinneer) avec sa fifille, qu’on a jamais cherché à explorer en profondeur la tragédie de son personnage.


L’anomalie Spatio-temporelle :

A quoi sert l ‘Enseigne Travis Maywheater ? Cela va faire plus d’une douzaine d’épisodes où il n’a rien à faire à part rester assis devant sa console de commande et de sourire bêtement. Dans Oasis enfin, il parle. Mais c’est pour sortir des trucs superstitieux sur des histoires de fantômes (il nous a déjà fait ce coup dans Strange New World)

Je suis loin de goûter au traitement infligé à ce personnage. C’est le seul noir de l’équipage, en plus d’être toujours consigné en arrière plan, on l’afflige des pires scories « sudistes » sur les Afro Américains : des laquais crédules et pleutres, un peu primitif sur les bords. J’ai l’impression qu’il fait le bon petit nègre qui sert le gentil blanc. C’est d’autant plus frappant que Star Trek, nous avait servi auparavant un grand personnage Afro-Américain, Ben Sisko (Avery Brooks est un acteur noir militant), même Geordi La Forge qui était sous employé dans TNG, ne tombait absolument pas dans ces stéréotypes d’un autre âge.
Les auteurs le font-ils exprès ? C’est ce que je me demande.


L’anomalie Brago-Bermanienne :


- pas un scénariste n’échappe à la philosophie culinaire établie par B&B !! Encore une fois dans Enterprise, toute discussion qui fasse un tant soi peu avancer l’histoire, passe par le truchement... de la bouffe !
Regardez l’épisode attentivement : l’intro commence par un dîner « pimenté » et le marchand alien livre son information en échange de café ! Liana approche et séduit Tucker en lui apportant à manger... Tucker essaye de tirer les vers du nez de cette même Liana en parlant des parfums de glaces et enfin on conclue l’histoire avec un réplicateur alimentaire avec leurs parfums de glaces préférés !!


- vous vous rappelez du bon temps ? Celui des vedettes invités d’excellence : le Pr Stephen Hawkings, Mac Fleetwood, David Warner, James Cromwel, Jean Simmons pour TNG ; Frank Langella, Iggy Pop, Harry Yulin pour DS9 etc...
Comme Enterprise c’est le nivellement par le bas, il en va de même avec les vedettes invitées, l’interprète de D’marr (le marchand Alien du Teaser) n’est d’autre que Tom Bergeron célèbre animateur de talk show US (l’équivalent des trucs d’Evelyn Thomas par chez nous !). Certes il est moins trash que Jerry Springer, mais tout de même ! Après avoir essayé de séduire les beaufs en recrutant les scénaristes D’ Alerte à Malibu, B&B chercheraient à séduire les ménagères de moins de 50 ans ?! Dire qu’il y a des fans qui veulent que « ça », ça continue. Un monde de fous je vous dis !


- Malcolm Reed chef de la sécurité : « je scanne quand cela me plait et puis je vous emmerde capitaine ! ». Dans Andorian Incident, il ne voit pas qu’une navette Andorienne est dans le coin, comme il ne détecte pas un prisonnier Nausican dans un vaisseau humain (Fortunate Son). Par contre ici sans qu’on lui demande rien, il scanne l’épave pour découvrir qu’elle est ici depuis plus de 22 ans. Vous me dites, c’est pour faire avancer l’histoire. Je veux bien vous croire... comme ne pas détecter les nacelles de sauvetages en orbite dès l’arrivée autour de la planète.


- T’pol, on lui demande juste de réparer le vaisseau, qu’est-ce qu’ elle avait à fouiller dans l’ordinateur des Kantares ?


- encore une fois la technique des Holodecks au 22ème siècle : Tucker va même mentionner qu’elle ressemble à celle des Xyrilliens (Unexpected).
C’est du n’importe quoi, il faudra attendre 300 ans et Picard pour enfin utiliser cette technologie ?!! L’ évolution de l’humanité chez Berman se fera à vitesse d’escargot, faut dire qu’on pense tellement à bouffer comme des gorets au 22ème Siècle qu’on finit par avoir le ventre lourd et ne plus avancer du tout !

Il y a une certaine logique même dans les conneries de B&B !


Arnaque totale et frelatée ! Oasis sample plusieurs épisodes Trek sur le mêmes thèmes, pour un résultat aussi creux et vain que les cerveaux de leur auteurs. Seul lot de consolation, l’immense René Auberjonois (Odo dans DS9) vient ici cachetonner, mais c’est hélas une Ferrari bridée perdue au milieu d’une expo de 2CV !