Accueil > Chroniques > Archives > L’Encyclopédie de la LTE > Les plus courtes...
Le Dico de la LTE - Chapitre 15
Les plus courtes...
mercredi 19 mai 2004, par
Pour ceux qui s’inquiétaient de savoir si j’arriverais à continuer à fournir d’aussi bon chapitre pour ce dico alors que je me livre également aux review de Dead Like Me et occasionnellement à celles de X-Files, je tiens à les rassurer cet antépénultième chapitre est le meilleur que je n’ai jamais livré (bon c’est un peu présomptueux de ma part mais si ça peu vous inciter à le dévorer tout les moyens sont bons, en plus je ne savais pas quoi raconter cette fois ci dans le chapeau, et puis si vous n’êtes pas d’accord vous pouver toujours le faire savoir avec l’espace commentaire qui vous est offert)
Définition
Mini Série : Série ne comptant qu’un nombre réduit d’épisode (et ce par choix et non pas parce qu’elle a été annulée prématurément) et racontant généralement une seule et unique histoire.
Quelque chose de pas si diffèrent
Pour rapprocher les mini séries d’un autre genre narratif j’aurais pi avoir recours au 6 chapitres de la saga Star Wars, ou aux 3 du Seigneur des Anneaux tant en livre qu’en films. Je préfère évoquer une autre domaine artistique le théâtre.
Un acteur conta sur scène son roman en 11 chapitres couvrant plus de 30 heures de spectacle. L’exploit résidant dans le fait qu’il tint ces 30 heures seul sur scène sans autre élément de décor qu’une chaise. Il est à la fois tous les personnages (et ils sont nombreux) mais aussi un avion qui décolle, un téléphone qui ne veut pas sonner, une 2CV capricieuse et sauteuse, une cie électrique, un rat géant...
Cet acteur c’est Philippe Caubère, ce(s) spectacle(s) Le Roman D’un Acteur et j’invite ( mais pas chez moi y a pas la place) tout ceux qui ne l’ont pas vu à ce précipiter sur les DVD des 6 premiers épisodes. Tout honnête homme se doit de les avoir vu au moins une fois dans sa vie (et s’il le veut plusieurs fois on y prend un réel plaisir à chaque fois)
Les grandes heures
Racines (Roots).
Cette mini série historique produite en 1977 et qui compte 6x95’ raconte à travers 7 générations l’histoire d’une famille noire de la fin du XIX° siècle aux années 70. Plaidoyer contre l’esclavage, d’une grande force émotionnelle elle a marqué l’histoire de la télévision américaine au point d’être désignée comme l’un des meilleurs programme des 50 dernières années.
En 1979 une seconde mini série de 7x100’ Racines II : Les Nouvelles Générations reviendra de façon plus générale sur l’histoire des noirs aux États Unis.
En 1988 un téléfilm Roots : The Gift sera le dernier chapitre de cette série.
Holocauste
Produite en 1978 cette mine série de 4x120’ raconte l’histoire d’une famille exterminée par les nazis durant la 2° guerre mondiale, ainsi que celle d’un avocat enrôlé par les SS. D’une grande qualité autant du point de vue de l’écriture que de l’interprétation, Holocauste réussit à prouver qu’il est possible d’évoquer la Shoah et les camps de la mort dans une fiction, bien avant que cela ne fasse débat avec La Liste de Shindler de Spielberg.
Shogun
Produite en 1980 cette mini série de 6x90’ est adaptée du roman de James Clavell et conte l’histoire de John Blacthorne, marin anglais, échoué au Japon et peu ) peu va s’intégrer à la société nippone du XV° jusqu’à devenir samouraï. Fresque épique Shogun en met plein la vue, mais se révèle aussi une peinture précise de Japon médiéval. Grand succès aux États Unis comme en France, elle révèle “mister mini série” Richard Chamberlain.
Les Oiseaux se cachent pour mourir (The Thorn Birds)
Mini série mélodramatique de 1983 elle fit pleurer dans les chaumières au long de ses 6x90’. Elle raconte l’histoire d’amour torride mais impossible entre un prêtre, Ralph de Bricassard (R. Chamberlain) et une fille de famille néo-zélandaise, Meggie Cleary (Rachel Ward). Dernière grande mini série, elle connut un succès mondial ce qui permit de voir en 1996 sa suite.
Les années Hallmark
Peu à peu les grandes mini séries de prestige désertèrent les écrans en raison de leur coût de production. Il était devenu plus rentable de produire une série “classique” dont les coûts pouvaient être amortis sur le long terme.
A la fin des années 90’ une société de production revint pourtant a ce genre délaissé : Les productions Hallmark.
Les productions les plus célèbres furent les adaptations littéraires fantastiques dont l’imagerie s’illustraient à merveille dans ces productions grandioses.
La première à faire parler d’elle fut Les Voyages de Gulliver (Gulliver’s Travels). Effets spéciaux, décors gigantesques et casting prestigieux permirent à ces mini série en deux volets de devenir un succès mondial.
Suivant cet exemple Hallmark adapta les aventures de Merlin (très belle illustration de la geste arthurienne), une représentation du Titanic (avec Catherine Zeta Jones), et d’autres classiques.
Fort de son succès et de sa réputation Hallmark osa voir les choses en plus grand avec Le 10° Royaume (The 10th Kingdom). Un scénario original entraînant des new yorkais dans un monde parallèle d’où sont issu les contes de fées (blanche neige, Cendrillon..) et autres personnages fantastiques (le loup garou...). Cette prestigieuse production aurait pu déboucher sur d’autres mini séries mais son relatif échec ne permit pas de poursuivre l’aventure.
La dernière grande réussite de Hallmark fut la mini série Dinotopia, nouvelle aventure originale. Elle présente un monde parallèle (encore) dans lequel humain et dinosaure vivent en harmonie. La mini série débouchera sur une série tout court et également très courte.
Malgré les qualités de production Hallmark leur aspect très familial et leur imagerie proprette elle ne laissent pas un marque indélébile dans le monde des séries.
Le retour des grande mini série
De la Terre à la Lune (From The Earth To The Moon).
après avoir tourné dans Apollo 13 de Ron Howard, Tom Hanks se découvrit un intérêt pour l’histoire de la conquête spatiale en général et celle de la lune en particulier. Décelant le potentiel que pouvait receler cette histoire il se lança dans la production d’une mini série racontant cette épopée.
Plutôt que d’adopter une narration linéaire et chronologique De La Terre à La Lune (DLTALL) va dans chacun de ses 12 épisode de 60’ aborder un aspect de cette aventure. Si l’on suit l’enchainement des missions (de la mise en oeuvre du projet jusqu’à la dernière mission en passant par le drame de Apollo 1 et le premier alunissage de Apollo 11) certains chapitres se situent en quelque sorte en parallèle de l’histoire principale (toute l’histoire de la conception du LEM, la vie des femmes d’astronautes). Hanks et les scénaristes arrivent également à nous parler d’autres sujets que la conquête elle même. L’épisode consacré à Apolloa 13 au lieu de nous remontrer ce que nous avons pu voir dans le film choisi intelligemment de ne jamais nous montrer d’images se déroulant à bord de la capsule mais nous raconte comment les événements sont traités par la presse et comment le journalisme sérieux se fait dépasser par le voyeurisme et le sensationnalisme.
Réussite critique et public DLTALL ouvre la vie à de nouvelle mini série.
Frères d’Armes (Band of Brothers).
C’est Hanks qui s’engouffre dans la brèche qu’il a lui même ouvert avec Band of Brothers (BoB). C’est une nouvelle fois suite à une aventure cinématographique Il Faut Sauver le Soldat Ryan que l’idée d’une série vient à Hanks. Il s’appuie sur le livre de Stephen Ambrose qui participe également à l’aventure, pour créer une série qui suit l’histoire des hommes de la Easy Compagnie, unité d’infanterie parachutée, du débarquement en Normandie jusqu’à la prise du nid d’aigle d’Hitler en passant par l’opération Market Garden ratée aux Pays Bas, la bataille de Ardennes et la découverte des camps de la mort.
Retrouvant le procédé narratif de DLTALL chaque épisode aborde un aspect de cette aventure en se concentrant sur un ou plusieurs personnages. Si DLTALL s’appuyait sur un casting d’acteurs confirmé et connus, BoB, en dehors de la participation de David Schwimmer, ne compte que des quasi inconnus (mais dont certains crèvent l’écran comme Damian Lewis et surtout Neal McDonough) pour renforcer l’aspect quasi documentaire de la série. La participation d’ancien soldat de la Easy Cie intervenant au début de chaque épisode contribue à renforcer ce réalisme et donne une caution historique à la production.
D’une grande force visuelle et narrative BoB est l’une des production télévisuelle les plus ambitieuse et les plus réussie de ces dernières années.
Disparition (Taken).
Ce n’est pas Hanks qui est à l’origine de ce projet, mais c’est un ami à lui Steven Spielberg qui en est le producteur comme personne ne peut l’ignorer puisque il est clairement dit “Steven Spielberg present Taken”. Mais le véritable maître d’oeuvre du projet est Leslie Bohem, scénariste des 10 épisodes de 90’ de la série.
L’ambition du projet est de faire le tour de 50 ans d’ufologie à travers le destin de trois famille aux destin liés par les événements, et plus particulièrement celui de Roswell en 1947.
Revisitant les principales figures mythologiques entourant le phénomène ufologique (enlèvement, apparition de soucoupes volantes, autopsie d’aliens aux pouvoirs psychiques étranges, hybrides hûmain-aliens...) Taken est également en creux une histoire de la seconde partie du XX° siècle. Histoire de S.F. à part entière, mais également grande saga familiale (et même multi familiale) avec un début, un milieu et une fin (ouverte pour une suite ?) Taken renoue avec les grandes sagas qui faisaient le sel des mini séries des années 70. La boucle est bouclé.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires