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Le Dico de la LTE - Chapitre 17

All Good Things...

mercredi 16 juin 2004, par Jarod

Et nous y voilà, enfin diront certains, déjà diront d’autres. Après plusieurs mois à explorer le vocabulaire des séries il est temps de refermer le dictionnaire de la LTE. Oui mais avant de partir il me reste un dernier mot à évoquer.

La Dernière définition

Serie Finale : Dernier épisode d’une série (on peut pas faire plus simple, et je ne vais pas me fatiguer non plus, même si c’est la dernière)

Une des grandes angoisse pour la fan de série, bien plus grande que de voir son personnage préféré mourir, c’est de voir mourir sa série préférée. Comme rien n’est éternel il lui faut pourtant s’y résoudre. Tout meurt, et les séries, même si après avoir vécu avec certaines de longues années ont peu les croire éternelles, aussi. Le tout est de savoir partir en beauté. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Retour sur quelques épisodes...

Il n’est de meilleure compagnie....

The X Files.
Après 9 ans de plus ou moins bon et loyaux services X-Files à tiré sa révérence fin 2000. En son temps elle fut la série qui redonna ses lettres de noblesse au genre S-F en particulier, et aux séries en général. Avec elle les séries trouvaient enfin une case dans les grilles des programmes des chaînes françaises hors des après-midi de week-end pour s’installer en soirée. Des journaux “sérieux” parlèrent enfin des séries (mal certes mais on ne peut pas tout avoir) .
Si l’on est à peine surpris par le 200° et dernier épisode des X-Files qui n’apporte pas le quart de la moitié des réponses tant attendues aux questions posées pendant neuf ans, la déception est grande de voir la plupart des personnages disparaître sans que leur soit donné une sortie digne d’eux. Chris Carter nous avait bien habitué à poser des questions sans savoir comment il allait y répondre, se lancer dans des lignes narratives en ignorant autant que nous où il voulait en venir, s’embrouillant dans une mythologie de plus en plus dure à suivre même pour le plus fidèle des spectateurs. Il n’empêche qu’il y avait eu de grands épisodes, et que pour conclure une série qui dura aussi longtemps et eu un impact aussi grand sur la télévision on espérait un final digne de ce nom. Mais non. Sans doute faut-il voir dans cet épisode au goût d’inachevé la volonté pour les producteur d’exploité encore un peu le filon sur les grands écrans. Pauvre de nous.

Ally McBeal.
Pour elle aussi c’est une sortie en demi-teinte, à l’image de la cinquième saison. Il y bien sur le plaisir de revoir la plupart des personnages de la série venus faire un dernier coucou (certains même après une kelleyrisation), mais ce genre de réunion ne fait pas tout ; La cinquième saison, que certains des fans ont tout simplement préféré oublier, en perte de vitesse, mal géré au point de vue du casting comme des scénarii, s’achève sur un mariage improbable et un départ idiot. Tout le monde avait rêvé d’un retour de Larry, ce ne fut que celui d’un spectre, Billy, parfaite métaphore de cette fin de série qui n’est que le lointain fantôme de ce qu’elle fut.

Babylon 5.
L’ultime épisode de Babylon 5 est avant tout la réussite d’un pari ; Celui de J. Michael Strazynski. Arriver à raconter une histoire complète avec un début, un milieu et une fin en 5 saisons, et 110 épisodes. Ce 110 épisode est un vrai cadeau d’adieu pour les personnages et les fans de la série. D’une simplicité totale, il nous conduit vers le seul endroit possible pour clore la saga : La mort de Sheridan (mort annoncée) et la destruction de B5 (explosion devant laquelle il n’est pas possible de ne pas avoir une larme à l’oeil).

St Elsewhere.
Tout aurait été possible pour clore cette série aux multiples visages qui s’est permis de jouer avec tous les élément de la culture télévisuelle, expérimentant toutes les voies narratives. L’hôpital aurait pu exploser, être mis en orbite, tous les médecins auraient pu mourir ensemble et d’un seul coup, cela n’aurait pas fait tache avec le reste de la série. La fin qu’ont choisi les scénaristes est plus poétique, et surprenante, faisant rentrer la série dans une nouvelle dimension. Et si toutes ses histoires n’étaient finalement que les rêves d’un enfant.

Star Trek : TNG et DS9.
Ces deus séries ont quittés les écrans après 7 saisons par un épisode exemplaire, reflétant parfaitement l’esprit de la série.
Pour TNG c’est la réponse au tout premier épisode, la conclusion du procès de l’humanité ouvert par Q. Episode de SF pure, avec paradoxe temporel, aller-retour entre le passé, le présent et le futur. Il nous permet de nous replonger dans les origines de la saga, et laisse entrevoir ce que pourrait être son avenir. C’est également un épisode qui place l’homme face à une nouvelle frontière à explorer, et termine la série sur une vision d’espoir digne de Gene Roddenberry.
POur DS9 il s’agit bien évidement de boucler la guerre contre le Dominion qui a animé la série pendant plusieurs saisons. A ce titre l’épisode est l’un des plus spectaculaire, l’attaque de Cardassia est tout simplement impressionnante. Il s’agit aussi d’ouvrir de nouvelle portes aux personnages. Chacun va vers de nouvelles aventures, laissant un peu de lui derrière (What You leave behind est le titre original). Episode très émouvant il nous rappelle que tout au long de cette série ce sont les personnages qui ont été au centre des histoires.

Friends.
Après dix ans et plusieurs faux départs (combien de saisons ont été présentée comme la dernière ?) Friends s’en est allé. Enfin diront certains. Pendant dix ans Friends a dominé le monde des sitcom, d’abord par sa qualité, puis par l’audimat. Le dernier épisode se termine de façon assez logique par rapport au reste de la série (et je ne vous en dirais pas plus). L’épisode ne restera pas dans les mémoire à l’image des dernières saisons. Il n’est pas particulièrement mauvais, il contient de bonnes idées (comme de revenir sur certains motifs de la série : le taxi de Phoebe, le baby-foot, le canard et le poussin...), quelques bonnes répliques, mais à l’image de la série qui a d’abord fait rire aux éclats puis peu à peu juste sourire (certaines saisons eurent même du mal à arracher un sourire), cet épisode est en demi teinte. Et même un peu trop mélo sur la fin.

Buffy contre les vampires (Buffy the vampire slayer).
Pour tous les détails et les avis sur le dernier épisode de cette série je vous recommande d’aller voir ce que les p’tits gars de EDUSA ont fait à l’époque (oui je sais c’est facile, mais sur le coup je je préfère la jouer fainéant, et puis c’est la dernière alors...).

Le Prisonnier (The Prisoner).
Comment ne pas aborder le dernier épisode de la série qui a sans doute fait le plus couler d’encre. Je ne reviendrais pas sur les diverses interprétations que l’on peut avoir de cette conclusion, d’autres s’en sont chargés (Innuendo dans son One Shot y revient d’ailleurs), et de toute façon chaque téléspectateur a la sienne qui peut changer après chaque vision. Je dirais donc seulement qu’après une série déjà exceptionnelle ce dernier chapitre la fait rentrer dans la légende laissant tout ceux qui l’on vu sur le cul avec une seule envie le revoir (ce qui est aujourd’hui possible grâce aux divers supports vidéo mais imaginez vous à l’époque la frustration) et surtout trouver MacGohan pour qu’il explique ce qu’il a voulu dire exactement.

Message personnel

Parlons de mes sources, parce qu’il ne faut pas croire que tout me vient comme ça par magie, c’est quelques ouvrages ont été d’une aide essentielles :
Les grandes séries américaines, des origines à 1970, Alain Carrazé & Christophe Petit, Huitième Art, 1994
Les grandes séries américaines, de 1970 à nos jours, Alain Carrazé & Jean-Jacques Schleret, Huitième Art, 1995
Les nouvelles séries américaines et britanniques, Alain Carrazé & Martin Winckler, Huitième Art/Les Belles Lettres, 1996
Le Guide Totem des Séries Télé, Martin Winckler & Christophe Petit, Larousse, 1999
Les Miroirs de la Vie, Martin Winckler, Le Passage, 2002
Il faut y ajouter bien entendu les revues Génération Séries et E¶sode, divers sites dont Annuseries.

Quelques merci, d’abord à ceux qui m’ont fait confiance en me proposant de rejoindre l’équipe des TeX, ensuite à ceux qui m’ont soutenu pendant l’écriture des différents chapitres, enfin à ceux qui sont venu lire ces chroniques.
Chacun se reconnaîtra.

Pour en finir une bonne fois pour toute

Le Dico de la LTE se referme donc, serais-je de retour à la rentrée pour une nouvelle chronique, c’est sur ce cliffhanger, qui boucle la boucle, que je vous laisse.
Passez un très bon été, et de très bonnes vacances (si vous avez la chance d’en prendre).

Bee Seeing You.