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Monk
2x09 - Monk and the 12th man
Nouveaux tarifs pour Mr Monk
jeudi 28 août 2003, par
Pour ce dernier épisode, les scénaristes ont fait fort. Très fort.
On a déjà eu 2 épisodes brillantissimes cette saison, et j’appréhendais un peu celui-là. Vu le niveau, c’était difficile de faire aussi bien.
Et j’avais tort.
Oui ça m’ arrive de temps en temps.
Acte 1 : Humour à chaque scène
Commençons par Monk. Dans la vie quotidienne , il est une calamité ambulante et...un cauchemar pour les pressings. On se demande comment fait Mme Ling - la blanchisseuse - pour lui résister. Suffit de se reporter au tableau des tarifs pour comprendre. C’est noté là en rouge et surligné trois fois : Monk = 6 dollars au lieu de 5.
Eh oui Mr Monk, avec vous il faut laver 2 fois les habits et en discuter pendant une demi-heure. En plus quand on vous dit "pour demain 10 heures, ça veut dire approximativement 10 heures, alors ne venez pas sonner comme un fou à 10 heures tapantes. Et puis pourquoi ramener une photocopie au lieu du ticket ?
Oui Mr Monk, votre bouton est tombé, elle en a trouvé un identique et l’a recousu. Bon ok maintenant il n’est plus orienté comme avant, mais c’est le même bouton !!! Dehors Mr Monk ! Et arrêtez d’utiliser cette sonnette !
Sharona, quant à elle, sort avec un homme promis à un brillant avenir politique. Et ça donne tout de suite certains avantages ( pas seulement pour les contraventions ). Tout le monde est aux petits soins. Elle se fait apporter le café, on la réchauffe avec une veste. "Chut, Sharona parle à Kenny". Stottlemeyer - qui pourtant méprisait le gars en question - se met à lui donner son numéro de téléphone privé et à lui proposer une sortie à 4. Cette danse des faux-culs permet quelques scènes hilarantes en arrière-plan. Pour la petite histoire, Monk en est aussi très perturbé et se met à envisager la possibilité d’utiliser la conquête de Sharona pour réintégrer la police.
Le top du top de l’ épisode : l’interrogatoire d’ un suspect.
Oh non, pas un suspect banal. Celui-là a eu un accident et se retrouve avec un tuyau dans la tête. Monk n’est pas le plus timbré de la pièce.
Faut dire que là on touche un cas très grave : il hurle à un chien imaginaire pourqu’il reste tranquille, décroche le téléphone à des coups de fil eux aussi imaginaires ( et se plaint que ses changements de numero ne suffisent pas à éliminer ces appels qui le dérangent ). Il demande aussi à Sharona et à Monk de s’asseoir.. alors qu’ils sont déjà installés sur un canapé. Et très souvent le disque se raye : " please sit.. sit... sit ... sit ...sit .. sit"
Ne buvez pas en regardant cette scène, croyez-moi !
Une vraie réussite que ces scènes comiques. J’en ai parfois pleuré de rire.
Acte 2 : Bien malin celui qui trouvera la solution avant Monk !
Pour une fois, on ne sait pas qui est le meurtrier, et quel est le mobile.
On ne démarre sur rien, et ma foi c’est assez déconcertant.
Pourquoi un serial killer tue-t-il des personnes différentes avec une manière non conventionnelle ( tout du moins au début ) ? Un électrocuté, un gars attaché à une voiture en marche, puis une étranglée , un poignardé, etc...
Bizarre. Mais comment peut-on relier ces crimes ? Les billets de banque laissés par le meurtrier sont neufs, mais leur numéro de série est séquentiel. Merci Monk et sa mémoire visuelle. Autre point commun : un calendrier.
Mais a part ça ... rien. Et c’ est là que le génie Monk entre en action.
Statistiquement il est impossible d’avoir autant de différences entre les victimes, à moins que ce ne soit voulu. Ce qui amène Monk à penser qu’il s’agit ... roulement de tambours....d’un jury !
Celui-là je ne l’avais pas vu venir. Mais j’étais encore loin du compte.
Eh oui, il y a 6 ans ces personnes ont constitué le jury pour une histoire d’accident d’un ouvrier. Oui, celui-là même dont je parlais plus haut, qui est devenu zinzin après qu’ un tuyau ait transpercé sa tête.
Un cas finalement banal, tout étant règlé par les assurances.
Alors l’enquête se tourne naturellement vers le seul juré encore en vie : le douzième homme. L’a l’air un peu louche, lui. Il a des dettes de jeu, et son frigo contient un doigt humain ! Yeurk, non vous ne regardez pas CSI, vous ne verrez pas ce doigt, inutile d’ insister !
Seulement voilà, Monk a été agressé par le meurtrier et n’arrive pas à l’identifier. Ca ne peut être ce juré : il a des ongles trop longs !
Mais Kenny ( le nouveau petit ami de Sharona ) en fin politicien, veut livrer un coupable pour rassurer les citoyens. Il est donc inculpé.
Monk va alors se renseigner sur le couple d’employeurs de l’ouvrier...
Et bingo ! Il trouve la solution. Qui l’eût cru ?
Acte 3 : Ca va , vous suivez jusque là ?
Mr et Mrs Babcock (les employeurs, donc) étaient sur le point de partir, effrayés par l’arrestation du douxième juré. Ils ont eu peur que celui-ci n’avoue non pas les meurtres mais son chantage. Ce juré savait que Mr Babcock avait tué sa 1ère femme. Lors du procès, il a profité de la reconnaissance sur le lieu de l’accident pour fouiller la maison. Etant à court d’argent, il cherchait quelque chose à voler. Mais il est tombé sur le corps de la femme dans le congélateur. Il a pris une photo et un doigt. Et s’ est mis à faire chanter Babcock. Celui-ci paye, ignorant quel juré le fait chanter. A la deuxième demande d’argent, Babcock décide de supprimer tous les jurés.
La police a récupéré la photo et le doigt. Mais pour prouver le meurtre, il suffit de faire appel à... Mme Ling la blanchisseuse ! Lors d’une altercation sur la scène du crime avec le meurtrier encore masqué, Monk avait réussi à lui arracher une manche. Et Mme Ling a bien recousu le bouton de cette manche...qui appartient donc à Babcock.
Ouf... Qu’elle était longue cette intrigue !
Un magnifique épisode, extrêmement bien construit, qui sert de feu d’artifice final.
Mais ne vous inquiétez pas : Monk reviendra !
Et je finis par LA citation de l’épisode :
Monk : Let’s compromise. You pay the ticket... and I ... don’t.