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Urgences
10x13 - Get Carter
More like a moral payback
dimanche 8 février 2004, par
Cher lecteurs. Vous l’avez d’ores et déjà constaté, l’équipe d’EDUSA a perdu la tête et décidé que, cette année encore, elle allait mettre le foutoir dans les reviews - ou plutôt les revieweurs. Vous qui connaissiez tout des habitudes du revieweur de votre série préférée - ses goà »ts, sa mauvaise foi mal placée contre certains personnages ajoutés dans le cast cette saison, etc. - vous voilà tout déstabilisé. Rassurez-vous : nous, c’est pareil !
Tout ça pour dire qu’on se rend vite compte qu’ER n’est pas la plus facile des séries à critiquer. C’est qu’un épisode se résume souvent à ENORMEMENT d’allées et venues pendant que s’entrecroisent entre 122 et 347 storylines (bon, peut-être un peu moins, mais l’impression y est !)
Un matin comme les autres aux Urgences. Elisabeth laisse sa fille avec son amie et le papa de celle-ci avant d’attaquer sa journée d’opérations, Carter débarque dans le service en amenant sa Kem ramenée d’Afrique et...heu... très légèrement envahissante, Galant passe la journée avec les ambulanciers, Kerry prépare un petit discours, Frank digère mal son petit-déjeuner mais après un rôt, ça repart, Lukas doit donner des cours, Susan refuse une promotion proposée par Kerry parce qu’elle est enceinte, et puis... STOP !
Hum ? Ah, oui, notre Susan est enceinte, c’est la saison visiblement. Ca fait un choc, c’est sûr. D’ailleurs, pour qu’on s’en remette, Susan refuse le poste, fait son annonce, vomit par Terre, et disparaît jusqu’à la semaine prochaine, histoire qu’on se remette. Ca fait d’elle la perdante du GJDCMPLTDA la plus spectaculaire de la saison. Tant qu’on est sur les absents, Chen est toujours en Chine, où elle est partie précipitamment il y a 5 épisodes de cela car ses parents y avaient eu un accident. Visiblement elle a fait le chemin a pied, dans la mesure où elle passe un coup de fil off-screen dans cet épisode, pour apprendre à Pratt que sa mère est morte. A part ces deux-là, presque toute le monde a eu le droit à son petit bout d’écran cette semaine, même si Carter et Kem étaient prépondérants, et même si Kerry ne faisait vraiment que passer, mais sa « grande » scène était si excellente que cela rattrape !
Comme je le disais, l’épisode met particulièrement l’accent sur Carter et Kem. Le premier est un peu partout, se remettant totalement à son boulot aux urgences. L’autre... est un peu partout aussi, ce qui est déjà moins normal. Kem s’incruste auprès de tout et tout le monde, posant moult questions et n’hésitant jamais à donner son avis. En clair, Kem est une chieuse. Une gentille et sympathique chieuse, mais une chieuse quand même. Et j’adore les chieuses. A la télé, je veux dire, hein. Dans la vie je suis comme tout le monde. Ses interventions finissent par une reconstitution d’un hôpital de brousse au Cook County quand elle fait venir un immeuble entier pour une vaccination. Kerry tombe sur la scène, et, dans un mélange d’agacement et de respect, ordonne que plus aucun médecin de l’hôpitak n’aille en Afrique ! Ajoutons aussi que le ’’couple imposé’’ de Kem avec Carter marche étonnamment bien. Ces deux acteurs semblent avoir cliqué ensemble, parce qu’il y a vraiment quelque chose qui passe à l’écran.
Pendant ce temps (attention accrochez-vous, quelque chose de très inhabituel va être écrit :) Pratt semble être sur le point de subir une évolution. Son cassage de cou d’il y a deux semaines a laissé des traces et a largement entamé la confiance de notre empêcheur de regarder ER sans boulet. Carter lui fait la morale sur le fait qu’il doit faire de son mieux et qu’il ne peut pas tout contrôler, morale que les circonstances le poussent à répercuter au gamin de la storyline de Gallant (j’y viens) ce qui lui permet sans doute de la comprendre lui-même. Pratt devrait donc redevenir aussi parfaitement insupportable dès la semaine prochaine. Ouf, on a eu peur......
Gallant, donc, passe la journée avec les ambulanciers. Il sont appelés dans un appartement où un homme bat sa femme de manière très violente. Sur le point de partir, il manque de se faire tuer par balle par l’enfant du couple caché dans un placard : il croyait que c’était son père qui s’approchait. Il est donc ramené au Cook County avec la mère, et Gallant va autant que possible garder un œil sur lui toute la journée. Cette storyline est plutôt touchante, à défaut de crever le plafond de l’originalité. Le gamin se reproche de ne pas avoir su protéger sa mère, et c’est là qu’intervient Pratt (voir plus haut).
Parmi les autres nouvelles du front, Sam et Luka s’accrochent à cause de l’insistance de ce dernier à éviter les examens non indispensables. Elle apprend qu’il a eu une histoire avec Abby qui lui dit qu’il est un type bien. Sam se défend de vouloir une véritable relation avec lui, mais que du sexe régulier ne lui ferait pas de mal. Au final, lorsque Luka s’excuse dans le métro pour son comportement à la fin de l’épisode, elle l’embrasse. Je suppose que pour comprendre ce qu’elle veut au juste, il faut revenir en deuxième semaine.
Elisabeth, elle, se voit voler ses patients par le nouvel ’’Investigative radiologist’’ qui prend en charge des cas qui auraient pu être beaucoup plus chirurgicaux. Voilà un prétexte pour qu’elle perde souvent au GJDCMPLTDA, j’en ai peur !
Quand à Neela, elle ne fait pas forcément grand-chose cette semaine, mais elle est présente tout au long de l’épisode. Surtout, une scène d’ascenseur avec Kem lui permet d’échanger sur son intégration à Chicago et aux Etats-Unis. Ca ne va pas très loin, mais au moins les scénaristes se rappellent des bonnes bases qu’ils ont posés pour le personnage. Peut-être même finiront-ils par les exploiter, qui sait ?
Last but certainly not least, je me suis marré comme un fou au début de l’épisode lorsque Kerry apprend solennellement à tout le staff de l’hôpital que l’argent laissé par Romano à l’hôpital après son décès a été attribué au ’’Centre Robert Romano de soin pour les Gay, Lesbiennes, Bisexuels et Transgenres’’. Le tout à l’amusement certain du staff (Carter demande confirmation de la destruction du bras mécanique de Romano dans l’accident, sans quoi il pourrait se mettre à poursuivre Weaver dans les couloirs de l’hôpital) et à l’étonnement de la seule à montrer de la considération pour notre emmerdeur préféré : Lizzy, arrivée en retard pour la dédicace et dont Carter lui dit que c’était plus tôt une revanche morale. C’était surtout une scène très, très réussie, et ça fait du bien par où ça passe.
Allées et venues, doutes, drames personnels, personnage enceinte et dédicace bien méritée à la mémoire de Romano : c’est ’business as usual’ pour les Urgences. Mais plutôt la version des bons jours.
8/10