3x18 - Unveiled

Avertissement : La review que vous allez peut être lire maintenant est longue, très longue. Si vous avez quelque chose sur le feu, que vous devez aller chercher quelqu’un à la gare ou que vous désirez garder un semblant de stabilité mentale, levez vous immédiatement de votre siège et partez.

A ceux qui restent : préparez vous, je ne suis pas sûr que ce qui suit ait le moindre sens.

J’ai un petit problème avec l’épisode de cette semaine.
Rien de bien grave, mais un petit problème quand même.

Le problème, c’est que je voulais desespéremment haïr cet épisode. Du plus profond de mes entrailles. De cette façon, j’aurais pu écrire la review la plus destructive possible, où une bonne fois pour toute j’aurais déversé ma haine de la saison, expliquer point par point ce qui ne fonctionnait pas cette année, et insulter au passage une poignée de personnes.
De cette façon, après cette review catharsique, méchante mais salvatrice, j’aurais pu accueillir la fin de saison avec un esprit neuf, ouvert, et prêt à m’enthousiasmer, libéré de tout ce qui me pèse depuis maintenant plusieurs mois.

Le problème vient du fait que cet épisode n’est pas mauvais. En fait, il est plutôt bon. Oui, il est bon, mais ça ne m’empêche pas de m’en foutre royalement et d’avoir quand même envie de cracher un bon coup sur la série !

C’est parti pour le défouloir qui risque de faire passer Hobbes pour quelqu’un de gentil et d’humain.

Petit résumé :
Tête de Cheval est de plus en plus mal barrée à la CIA (et ce, pour le n-ième épisode consécutif), mais n’a toujours pas été démaquillée... heu... démasquée. Même que Sarkounet (l’affreux clone sans intérêt du vrai Sark, toujours incarcéré par la CIA) tue le seul méchant charismatique de la saison, Bomani, pour sauver ses pathétiques fesses de Miss Espi(c)onne 2004.
Pendant ce temps, à la CIA (le Centre des Idiots Aveugles), Sydney se dit qu’elle en a marre de ne servir à rien, et devrait peut être se réveiller. Elle décide donc de soupçonner Tête de Cheval... même si Front Plissé, très en forme cette semaine, refuse de voir la vérité. Et oui Michael, tu es stupide, passes à autre chose.
S’en suit une mission sympatoche (où Tête de Cheval est presque démasquée), puis une contre mission stupide (où Tête de Cheval est presque démasquée), ensuite une autre contre mission stupide (où Tête de Cheval est presque démasquée), pour finir sur une mission dans une grande maison (où Tête de Cheval est presque démasquée).
Entre temps, Front Plissé suit sa femme qui fait les courses dans une centre commercial (scène cruciale où Tête de Cheval est presque démasquée). Finalement, l’épisode se termine comme d’habitude avec un petit ralenti, et Tête de Cheval est démasquée !
Mais l’est-elle vraiment ?

Nous ne le saurons pas avant le prochain épisode de notre nouvelle séries préférée : "Mais quand Tête de Cheval sera-t-elle enfin démasquéé ?!?". Que de suspens en perspective. Personnellement, j’ai hâte d’y être.

Donc oui, notre amie la blonde (pas Kim, l’autre), est ENFIN démasquée cette semaine ! Baser un épisode sur la merveilleuse actrice qu’est Melissa George, à la limite je m’en foutrais presque tellement j’en ai pris l’habitude.
Car oui, il ne faut surtout pas oublier qu’elle est la vraie découverte de cette saison, une actrice talentueuse, pleine de charme et de charisme, parfaite remplaçante d’une Lena Olin bien trop vieille pour passer à la télé. En plus, je pense sincèrement qu’elle couche avec JJ Abrams. Melissa, pas Lena.

Quoi j’ai dit ça ?

C’est que je devais le penser.

Enfin bref, une fois de plus elle occupe tout le temps d’antenne avec son charmant époux, toujours au détriment des vrais acteurs qui se contentent eux d’une ou deux scènes dans l’épisode.
Rien de nouveau sous le soleil.

C’est donc le Tête de Showval, 15ème partie, et tout le monde semble en être ravi. Le véritable intérêt de l’épisode (qui a dit le seul intérêt ?) repose sur la question que tout le monde se pose : "Mais bordel, quand est-ce qu’on aura plus à la supporter ?"
Car oui, le titre de l’épisode lui laissait peu de chance à la pauvrette. Elle devait être démasquée à un moment ou à un autre de l’épisode, et à la grande surprise de personne, ça arrive effectivement à temps pour le cliffhanger. Selon toute prévision, on devrait avoir droit à sa mort dans d’affreuses souffrances, et pendant 25 minutes (oui, comme dans ton film, Mel), dès les premiers instants du prochain épisode.

Le truc, c’est que j’ai été tellement déçu dernièrement par les fausses joies avec lesquelles les ’scénaristes’ nous titillaient que je n’y crois même plus à sa démasquation ultime avant le final de la saison.
Alors sa mort, n’en parlons même pas. On ne vit pas dans un monde révé je vous rappelle, sinon la deuxième partie de la saison 3 n’aurait pas ressemblé à ça.
Non, à mon avis, ce boulet de Vaughn va encore trouver le moyen de rien dire/se faire surprendre/la laisser partir/s’endormir d’un coup/oublier... (rayer la mention inutile), et on sera reparti pour 3 épisodes.

Et puis, parlons un peu de la façon dont la VERITE éclate !
C’est à mourir de rire ou à pleurer de honte, au choix. Personnellement, j’ai opté pour le coma psychologique, abasourdi par la stupidité flaggrante dont ont fait preuve les ’scénaristes’.
Il y avait des milliers de façons intelligentes de démasquer Lauren, mais là... Vaughn découvre la PUTAIN DE PERRUQUE dans la valise de sa femme ! Sur une échelle de 1 à 10, ou 10 représente la plus grande facilité scénaristique, cette scène atteint le 17, juste après la grande résolution du "Maintenant retire ta cagoule" de l’épisode 14 !

C’est bon ? Vous pensez que j’ai assez craché sur Tête de Cheval ?
Je n’ai même pas encore commencé ! Voici donc un petit récapitulatif des moments où elle m’a pourri la vie depuis la mi-saison.

A la fin de Full Disclosure, dans ce qui restera, je l’espère, le cliffhanger le plus convenu de toute l’histoire de la série, on nous révèle que Laurhaine est un agent double pour le Covenant ! Soit.
Dans l’épisode 12, Molissa avait enfin l’occasion de nous montrer tout l’étendu de son ’talent’ en jouant l’agent double à la perfection, utilisant masquara noir et regards en coin. Impressionnant.
Avec l’épisode 13, JJ avait l’occasion de nous montrer exactement ce qu’il trouve à la-meilleure-chose-qu’il-soit-arrivé-à-alias-depuis-phase-one, lorsqu’il faisait mettre son actrice fétiche à moitié nue, puis lorsqu’elle allumait un mec avant de l’égorger. Il en profitait, au passage, pour émasculer Sark.
L’épisode 14 marque un grand tournant dans la carrière d’espionne internationale de l’autre moche (on parlerait même d’un Spin Off : Tête de Cheval, the Early Years !), puisqu’on nous montre dans la première moitié de l’épisode combien elle est fourbe, avant de nous montrer dans l’autre moitité de l’épisode combien elle est fourbe, aussi.
L’épisode 15 est formidable.
L’épisode 16 marque le retour de la quiche (Lauren), qui dispose toujours de sa propre salle de conspiration au centre même de la CIA, et qui arrive sans problème à manipuler tout le monde. Total respect.
L’épisode 17 nous montre à quel point Molissa est une grande actrice dramatique, puisqu’elle arrive presque à nous faire croire qu’elle n’est pas un robot dans la scène où elle hésite à tuer son père ! Oh, et elle arrive toujours à manipuler tout le monde. Total respect bis.
Enfin, dans l’épisode 18, rien ne va plus. Tout d’un coup elle n’arrive plus à rien, elle est presque démasquée toutes les 30 secondes, et finit même par l’être pour de bon... mais l’est-elle vraiment ?

Tout ce petit paragraphe avait un seul but, faire taire les rumeurs. Non, je vous assure que je n’aime pas Melissa George.

J’aimerais maintenant vous parler d’une petite chose qu’on appelle dans certains milieux avertis "la mythologie rambaldienne".

Rambaldi était un type formidable, génie incompris, randonneur accomplit, artiste, homme à femmes pas encore nées, ce mec savait encore plus de choses que Google. Malheureusement, il avait pris la facheuse habitude de faire plusieurs choses en même temps, et d’écrire des prophécies à double sens. Voir triple. Voir sans aucun sens du tout. Et c’est l’histoire que je vais maintenant vous compter. Un petit paragraphe que j’ai appelé : "Oh mon Dieu, mais où est passé JJ et quand est-ce qu’il vient rechercher Melissa George ?"

Italie, 16ème siècle.
Après avoir bu un coup de trop (car il distillait en vain son propre vin) Rambaldi a fait ce dessin. De Sydney. Enfin on croit. On n’est pas trop sûr, mais bon Lena l’a dit l’an dernier, et moi je la crois. Même si Sydney dans la prophécie n’était pas censée voir les merveilles du Mont ’Insérer un nom italien ici’.
Donc Sydney est la prophéchick et elle doit transformer le plus grand pouvoir en la plus grande désolation. Ce que ça veut dire, on ne le sait toujours pas, mais on a eut le droit à plusieurs interprêtations au cours de la série.
Dans Full Disclosure par exemple, on nous apprend que si elle a été enlevée par le Covenant, c’est parce qu’ils croient en Rambaldi et qu’ils avaient besoin de ses ovules pour créer le Rambaldibaby. Ok, si vous voulez. Bande de tarés.
Sauf que maintenant, on s’en fout, et que le plus grand pouvoir pourrait être le Passenger. Qui est une femme. Et pas une arme biologique. Et qui n’est pas non plus dans la boite avec le nom d’Irina dessus. Parce qu’elle rentrait pas dedans surement.
Et oui, on nous raconte n’importe quoi depuis des semaines, mais qui s’en soucis encore ? Certainement pas moi.

Donc dans la Rambaldibox (car Rambaldi a été le premier à inventer le concept de Magic Box avec les jouets et le hamburger), il y a le coeur de Di Régno. Ou un autre coeur, pas sûr. D’ailleurs, il faudrait mieux que ce soit un autre coeur, sinon ça n’aurait aucun sens.
Mais qui s’en soucis encore ? Certainement pas moi.

Ce coeur en plastique sert donc à activer Il Diré, et à me faire plaisir.

ENFIN, un peu d’intérêt. ENFIN, de vraies réponses. Donc ce coeur sert à activer la machine ultime de Rambaldi, et on apprend enfin ce qu’il y a sur les parchemins : un code génétique. Celui du Passenger.
Mieux, le mot PAIX pouvait être traduit en Irin, dérivé de Irina.
Donc le Passenger serait Irina...
Sauf que ça n’a aucun sens, puisque si c’était Irina, ils le sauraient puisqu’ils ont forcément son ADN à comparer avec celui du Passenger !
M’enfin bon, je dis ça, je dis rien.

Pour en revenir à la Prophéchick, on apprend donc que son rôle pourrait être, en plus du Rambaldibaby, de tuer le Passenger. Ce qui lui fait beaucoup de boulot en perspective, puisque d’après Irina, son vrai rôle est de contrecarrer les plans de Sloane, qui se croit (croyait ?) investi de la mission de remodeler le monde selon Rambaldi.

Quant à la façon dont le Covenant a obtenu Il Diré... si ce n’est pas par Sloane, c’est par Lauren. Mais d’une façon ou d’une autre, j’ai un peu peur qu’on n’en sache jamais plus.

Oh, et Rambaldi, fais que la première action du Passenger soit de se débarasser des toutes les blondes du cast principal. Ca serait un moyen extraordinaire de faire décupler la côte de popularité d’un personnage en moins d’une minute ?

J’ai un gros problème avec Sloane : je ne comprends plus ses motivations.
Ce qui a fait de lui le MME (Meilleur Méchant Ever) pendant les deux premières saisons, c’est qu’on arrivait presque à le comprendre, à justifier ses actions ,grace à son obsession pour Rambaldi et à son amour immense pour sa femme.

Maintenant, Sloane est vide.
Simplement une coquille qui aime se montrer torse nu.

J’avais encore espoir il y a peu de temps. Je me disais que la révélation de son aventure avec Irina , de son possible lien de parenté avec Sydney, n’était qu’un piège qu’il avait tendu à Bartlett pour une raison obscure.
Parce que tout le monde sera d’accord sur ce point : le vrai Sloane n’aurait JAMAIS trompé sa femme ! Dire le contraire est une DESTRUCTION pure et simple de tout ce qui faisait le personnage !

Donc oui, le vrai Sloane n’existe à mes yeux si toute cette histoire se révèle être vraie. Ce qui semblerait être le cas vu la fin de l’épisode où un Jack bien faché décide d’enterrer la vérité, quelle qu’elle soit, avec son ancien meilleur ami.

J’en arrive à un point où je ne sais plus exactement si j’ai dit tout ce que j’avais à dire... et c’est dans les moments difficiles comme ceux ci qu’on se tourne vers ses amis.

Cher Jeffrey,

- Laisse tomber les tics de réalisation :
Si je revois encore un ralenti, je hurle. Si un épisode commence par son climax, je hurle. Sérieux, JJ, c’est une façon insupportable de ’souligner les moments importants dans la vie des personnages’. Moi j’appelle ça gagner du temps.

Voilà, c’est fini.
Pas ma review, non, j’y viens.
Par contre, je pense avoir dit tout le mal que je pensais de cette saison, et croyez moi, ça fait du bien. Je suis maintenant prêt à apprécier ce qui va suivre, qui sera sans doute très bon, et je suis surtout prêt à vous parler un peu de Unveiled, épisode finalement plutôt sympathique et qui promet de bonnes choses pour la suite.

Place à ce qui était bon !

- Voir ’Il Diré’ fonctionner, même si ça arrive un peu à l’improviste, a été un grand moment dans Alias. Tout comme les révélations qui l’accompagnaient : l’utilité du coeur de Di Régno, le véritable sens du mot "Paix", les rouleaux de parchemin pas si vides que ça...
C’était du grand Rambaldisme.

- J’ai beau avoir craché sur la répétition infinies des scènes où Lauren était sur le point d’être démasquée, je ne peux pas leur retirer ceci : elles étaient très réussies. Niveau suspens c’était fort (moins dans la scène de la planque à Berlin par contre), et la scène où elle descend dans le garage pour rencontrer Sark aurait été excellente si elle n’avait pas été gachée par la fin de l’épisode.

- On a enfin eu le droit à la grande scène entre Vaughn et Jack que j’attendais depuis longtemps, et c’est sans doute la meilleure scène de l’épisode. Oui, Vaughn est maintenant dans la même position que celle de Jack des années plus tôt. Oui, le speech de Jack concernant sa vie avec Irina est superbement écrit et joué (et fait que Lena me manque encore plus). Mais Vaughn n’a jamais eu autant raison que lorsqu’il lui réponds qu’il n’est pas Jack, et que Lauren n’est pas Irina ! Tu l’as dit, boulet.

- Très bonne scène d’action à la fin dans la résidence du Docteur adorateur de Rambaldi. Le coup du globe terrestre était excellent, tout comme la baston avec le plateau. Ce qui l’était un peu moins c’est Vaughn qui traficotte deux fils pour rentrer dans la panic room...

- Même si la mythologie ne me semble plus avoir aucun sens, on a été servi cette semaine. Les révélations sur Il Diré, sur le Passenger et sur Sydney ont été les bienvenues comme d’habitude !

- Dixon a vraiment un tout petit rôle, mais j’ai aimé ses deux scènes. La première où il fait bien comprendre à Sloane qu’il n’y aura aucune négociation et qu’il va être executer est très réussie. Mais celle où il donne l’info à Jack sur la prétendue aventure de Sloane et Irina est beaucoup plus subtile. Impossible de savoir s’il fait sa pour manipuler Jack, sachant très bien qu’il allait essayer d’aider Sloane à s’en sortir.

- La scène dans la boite gothique à Berlin : pur Alias.

Bon, maintenant, tout est prêt pour que l’arc final décolle enfin la semaine prochaine.
C’est imminent, Sloane va être exécuté et emportera avec lui ses secrets. Sauf si Jack utilise ce qu’il a découvert sur "The Trust" (hello nom ridicule) pour le sauver. Que ce soit clair, je veux que le prochain épisode soit Sloane centric, qu’on en apprenne plus sur ses nouvelles motivations et qu’il nous donne une bonne raison de survive !
Jusqu’à preuve du contraire, Stupide !Lauren est démasquée et on sort enfin de l’insupportable stoyline de la deuxième moitié de saison. Ce qui me fait peur maintenant, c’est que la CIA décide d’utiliser Moche !Lauren pour en apprendre plus sur le Convenant, et qu’on doivent encore la supporter toutes les semaines jusqu’au 9 Mai. Pire que ça, elle pourrait en profiter pour s’échapper !
L’intrigue du Passenger avance. Je ne crois toujours pas que c’est Irina, mais au moins c’est du Rambaldi connecté aux deux premières saisons, donc j’adhère.

Faut vraiment être très conne pour ne pas s’être débarassé de cette PUTAIN DE PERRUQUE ! Du coup, même Maman Tête de Cheval va y passer !