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Alias

3x19 - Hourglass

Celui avec Bill, volume II

lundi 19 avril 2004, par Ju

"And, since this is the last conversation we’ll ever have together, I want to make something perfectly clear. What you have done to my daughter is nothing compared to what I will do when I find yours.

Salud."

Sérieusement ?
Cet épisode était fantastique. Pas du "ouais, plutôt cool" fantastique, non, du "putain il faut que je le revois tout de suite" fantastique !

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Prégénérique

Un prégénérique réussi est nécessaire pour lancer un bon épisode.
Alors quand le prégénérique est aussi réussi que celui ci... c’est annonciateur de très, très bonnes choses (sauf pour l’exception qui confime la règle, The Frame, où seule la première moitié de l’épisode était regardable).

Jack qui contacte Irina par Internet... jusque là tout va bien. Mais lorsque la connection est rompue juste après qu’il lui ait parlé du Passenger... WOW.

Puis, retour à un décor du passé : le Népal. Oui, David Carradine est de retour cette semaine, et il en profite pour foutre une raclée à Sark dans une des bastons les plus jouissives de la série !
Sark n’est plus que l’ombre de lui même cette année, alors autant s’en servir à des fins rigolotes en le faisant perdre à chaque fois ! Mais franchement, se faire sauver par Maman Tête de Cheval... la honte !

En parlant de chevaux, on assiste à une scène très Indianajonesque lorsque Sydney est envoyée en mission pour récupérer Bill, le Moine de Rambaldi.
Poursuivre des camions à cheval, pourquoi pas. Sauter du cheval sur le camion, cool. Sauver Bill, bien. Que Sark tire sur Bill, QUOI ?
Donc oui, il y a peu de chance qu’on revoit notre ami Bill dans la série, peut être en flashback à la limite, mais il ne disparait pas sans nous faire une dernière révélation : la fille de la Mariée est toujours en vie !
A moins que je me trompe de film...
Donc oui, retour à la révélation (avec musique rambaldesque à l’appui) : le Passenger n’est pas Irina, mais la soeur de Sydney !

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Mimi & Lolo

Ca leur va plutôt bien je trouve. Donc quelques avancées de ce côté là cette semaine, mais on n’en attendait pas moins suite au dernier cliffhanger (souvenez vous, la perruque).

Cette fois ci, la vérité a bien explosé au grand jour, et la CIA demande à Mimi de continuer de jouer au mari aimant dans le but d’utiliser Lolo. Oui, c’est ce dont je parlais la semaine dernière : la meilleure façon pour qu’elle s’en sorte.

Ce qui est plutôt agréable ici, c’est que la scène où Lolo est piègee est très très bien réalisé. Le plan de Jack nous est expliqué au fur et à mesure qu’on y assiste, ce qui donne un très bon rythme à la séquence.
Et pour ne rien gacher, Marshall est une fois de plus drôlissime.

Ce qui est moins bon, c’est tout l’infiltration de Mimi chez sa belle maman. D’ailleurs, toute cette partie du plan de la CIA est plutôt foireuse puisque ça entrainera que le Covenant sait que Lauren est démasqué.
On est donc reparti pour un tour de "Qui manipule qui ?", avec encore une fois Lolo dans le rôle de celle qui a un coup d’avance.

Pour en finir avec cette storyline qui, elle, n’en finit pas, il faut absolument que je parle de LA scène qui a fait que l’épisode n’atteindra pas la note ultime, le 5/5 que je n’ai attribué pour l’instant qu’à Rendezvous, Phase One et Truth Takes Time !
Parce que franchement, Syd et Marshall qui, pendant l’infiltration de Mimi avec micro et tout, l’entendent s’envoyer en l’air avec Lolo... on est devant Sunset Beach ?

Tout simplement lamentable.

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La mort d’Arvin Sloane

Fort heureusement, c’était vraiment le seul reproche que je peux faire à cet épisode admirable. Car franchement, l’exécution de Sloane est un des trucs les plus forts que la série nous ait donné !

Son exécution imminente est un catalyseur à scènes formidables. Paradoxalement, Sloane en ressort plus vivant que jamais. Le personnage retrouve enfin son charisme, et ça, c’est une très bonne nouvelle.

Donc oui, mes complaintes de la semaine dernière concernant la disparition de toute motivation claire pour Tonton Arvin est balayée d’une seule main, et avec brio.

C’est simple, toutes ses actions depuis la fin de la saison 2 nous sont expliqués dans une scène géniale entre Sloane et Sydney.
Ce qu’il a appris au Népal ? L’existence de sa fille !
Le message d’Il Diré ? Son code génétique permettant de la retrouver !
La création d’Omnifam ? Une façon d’avoir accès à un très grand nombre d’informations génétiques grâce aux vaccins délivrés à des milliers de personnes !

On a donc enfin une motivation pour Sloane : la volonté de retrouver sa fille. Ce côté humain qui manquait au personnage réapparait tout d’un coup. Ron Rifkin est meilleur que jamais, et cette musique...

Le fait que le Passenger soit la fille d’Irina et Sloane est un soulagement, même si, du coup, un énorme trou de scénario apparait.
Sloane nous révèle cette semaine que son aventure avec Irina date d’il y a 25 ans. Comment a-t-il pu croire un instant, comme il le dit à Barnett, de sa paternité de Sydney ? J’ai décidé de passer outre cette erreur, de la mettre sur le dos des scénaristes incompétents qu’on se coltine depuis le milieu de saison, et de me réjouir du fait que Jack soit le père de Syd !

Parce qu’honnêtement ? Jack Bristow est Kief Cool, et pour le plus grand plaisir de tout le monde, il a beaucoup à faire cette semaine !

Son dernier face à face avec Sloane, avant son exécution, est incroyable. Avec un visage qu’on pourrait croire figé, Victor Garber fait passer haine, cruauté, froideur, avec une précision diabolique. Un Emmy, vite !
Leur dialogue, la trahison de Jack vis à vis de Sloane, vis à vis de la promesse qu’il a fait à Sydney de le sauver, tout y est absolument parfait.

Puis vient le dernier acte de l’épisode. Et là, respect.
Autant, le semaine dernière la réalisation était pire que jamais, autant cette semaine non seulement tout l’épisode est superbe visuellement, mais on délaisse enfin les ralentis pour passer à des trucs inédits et, franchement, beaucoup mieux !

Sur fond de rock, l’alternance entre la mission de Sydney et l’exécution de Sloane forme 10 minutes absolument incroyable. La tension est plus haute que jamais, les personnages sont à leur meilleure forme, Ron Rifkin est encore et toujours époustouflant, Sydney avec deux flingues, pas besoin d’en dire plus, et tout ça s’achève sur... la mort de Sloane.

PARFAIT. MOMENT. DE. TELEVISION.

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Et c’est là que je me tais

Et je pense avoir assez parlé de cet épisode.
Je pourrais revenir sur la réalisation parfaite, les acteurs meilleurs que jamais ou le tournant radical pris par l’intrigue. Mais non.
Je pourrais me plaindre du côté soap - youhou Syd a une demie soeur - opéra de la série. Mais ça ne me pose aucune problème.
Je devrais parler de la scène finale de l’épisode, mais ça donnerait l’impression qu’elle m’a déçu. Ce qui n’est pas le cas.

Alors je ne dirais qu’une seule chose : vivement la semaine prochaine !


Du très grand Alias.
Note : 4/5