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The Dead Zone
3.03 - Collision
Keep going !
mardi 13 juillet 2004, par
D’abord une bonne nouvelle... enfin elle l’est pour moi. Cette semaine, on a pas eu d’épisode car c’était le lancement de The 4400, une série SF par les scénaristes de Star Trek : Deep Space Nine (trekker que je suis, je ne vais pas louper ça). C’est une bonne nouvelle car le répit va me permettre de rattraper mon retard pour le retour de la série dès dimanche.
Donc maintenant on va s’intéresser à "Collision", et avant lundi prochain je promet d’être à nouveau synchro avec le rythme de diffusion.
Je tiens à préciser que la qualité de cette saison n’est pas en cause dans mon retard, bien au contraire : la preuve tout de suite.
D’abord, vous rappelez-vous de l’épisode de saison 1 intitulé "Shaman" où Johnny entrait en contact avec un indien par visions interposées ? A l’époque, j’étais très élogieux envers cet épisode, selon moi le meilleur de cette première saison. Voilà ce que j’en disais sur le site de la LTE :
"Le concept fantastique sur lequel repose cette histoire est fort ingénieux. Les visions de deux individus, séparés par plus de 500 ans, fusionnent, interagissent et sont liées grâce au couteau appartenant à l’indien que Johnny a rammasé.
C’est de la communication temps réel entre les âges. Les visions sont telles deux calques que l’on superpose sur la réalité. Voyez ça comme vous-voulez mais en tout cas c’est une idée qui me plait énormément. Et une nouvelle preuve du vaste horizon des possibilités de la particularité du héros.
J’étais loin de me douter que ce concept fantastique de haute volée allait avoir une très grand importance dans l’orientation qu’allait prendre la série par la suite.
Dans un premier temps cela permit à Johnny d’entrer en contact avec un rescapé de l’Apocalypse qui possède le même don que lui. Cette possibilité ouvre déjà de formidable possibilité de scénario. Mais cette fois-ci, encore plus fort et tout aussi prometteur pour la suite, Johnny peut entrer en contact avec lui même.
C’est diablement astucieux et pas si saugrenu que ça en a l’air. Ben oui, puisque Johnny peut partager des visions avec des personnes du passé et du futur qui ont le même don, pourquoi ne pourrait-il pas le faire avec le lui-même d’une autre époque.
Cette reflexion permet tout simplement à la série de nous offrir un épisode de très grande classe. Brillant !
Pourtant c’était pas forcement très bien parti. On sortait d’un double épisode à propos d’une disparition et qu’est-ce que l’on semble nous servir ici : une autre enquête sur une disparition. C’était toutefois préjuger de la capacité des scénaristes à se renouveller. Finalement, la disparition de la petite fille sert juste de déclencheur et de motivation pour une intrigue qui est tout autre, une intrigue qui amène Johnny à revivre la pire nuit de sa vie.
L’épisode distille un suspense et un rythme qui ne faiblissent pas d’un iota d’un bout à l’autre. On est littéralement happé dans le mystère où nous entraîne les visions du héros.
Ces dernières, concernant la petite fille disparue, se révèlent très vite inhabituelles. C’est comme si elles étaient parasitées par d’autres visions, celles-ci en rapport avec l’accident qui avait plongé Johnny dans le coma, il y a 9 ans de cela.
Un peu à la manière d’un autre épisode de saison 1 "Netherworld", ces visions sont minées d’indices sybillins ou subliminaux qui devraient permettre à Johnny de retrouver la disparue. Ces scènes sont imprégnées d’une atmosphère fascinante qui m’ont scotché à mon fauteuil d’un bout à l’autre. Le script n’offrait aucune poche d’air pour sortir de l’apnée dans laquelle ce récit m’a plongé.
La révélation finale est à la hauteur du mystère posé. Jusqu’à ce que le Johnny accidenté s’adresse au Johnny du présent, il ne m’était absolument pas venu à l’esprit que la personne mystère que le Johnny au bord du coma affirmé avoir vu, pouvait être le Johnny contemporain. C’était absolument bluffant... et ça fait un peu trop de répétiton du nom du héros dans une même phrase.
Il était tout aussi astucieux d’apprendre la raison du parasitage des visions concernant la disparue. Le fait divers ressemblait tellement à ce que Johnny avait vécu (un accident de voiture spectaculaire) et l’issu aurait pu être tellement identique s’il n’était pas intervenu (l’explosion de la voiture avec les occupants à l’intérieur) que le héros faisait un blocage psychologique.
Anthony Michael Hall est habituellement irréprochable dans son rôle mais ici il porte son personnage avec une telle talent que ça mérite les plus hautes louanges.
Son personnage est soutenu par Rebecca dont les dons de psycholoque se révèlent bien utiles pour briser la barrière psycholigique qui à ce moment là le condamnait, et de ce fait scellait le destin de ceux qu’il a et qu’il aurait du aider... dont la petite fille et son père qui non loin de là sont piégés dans leur voiture sur le point de prendre feu.
L’alchimie qui existe entre les deux personnages ne fait désormais plus de doute même s’il faut bien dire que la présence époustouflante de l’acteur fait de l’ombre à sa partenaire qui pourtant offre une interprétation convaincante.
Finalement, c’est seulement après s’être sauvé lui-même de son accident que ses visions se débarrassent de leur caractère métaphorique et qu’il se retrouve en mesure de localisser la voiture accidentée où il retrouvera la petite fille enfermée dans le coffre.
En bref :
Si Johnny s’est sauvé lui-même cela n’implique-t-il pas qu’il est condamné à se venir au secours inlassablement, un peu comme piégé dans une boucle temporelle ? Il faut que j’arrête de trop réfléchir : ça donne mal à la tête.
Il se trouve que l’accident de Johnny et son coma sont des moment pivot dans la série sur lesquels les scénaristes reviennent souvent pour bâtir des histoires. Et cela sans se répéter, bravo.
Intéressant de voir comment Sarah a vécu la nuit de l’accident à l’hôpital.
Pas de Bruce dans cet épisode.
Dana a définitivement disparue de la série.
Un épisode d’une très grande classe. L’un des meilleurs de la série jusqu’ici et peut-être même le meilleur. Rythme élevé, suspense maîtrisé, superbe développement du personnage principal et une révélation imprévisible qui finit de nous assomer. Une narration parfaite en somme, non ?