4x17 - Girls in Bikinis, Boys Doin’ the Twist

Bienvenue à The Real Cancun, la première émission de télé-réalité avec des vrais morceaux de Cancun dedans. Extra-bonus livrés avec : sexe, bites, seins, couilles, cul, nichons, foufoune, fellation, chatte, braquemart, partouze, motte, clitoris, indécence, verge, amour, fesses, partie à trois, oral sex, échangisme, baise, gérontophilie, nique, préservatif, triolisme, cravache, lesbiennes, exhibitionnisme, gays, pédophilie, saphique, gang bang, vibromasseur, tablier du sapeur, gland, éjaculation, sodomie, capote anglaise, pipe, Kama-Sutra, pornographie, Paris Hilton, orgie, voyeur, zoophilie, fente, jouir, bondage, mouille, doigté, avalé, craché, Austin Powers, sado-masochisme, gode… Si avec ça, on n’est pas bien référencé dans Google, moi j’abandonne !

Donc voilà, Gilmore Girls s’attaque à un moment culte de la vulgarité américaine (mais que j’aimerais bien faire un jour tout de même car je suis un obsédé qui s’assume) : le Spring Break !

Les vacances de printemps sont aux USA, comme partout ailleurs dans les pays les plus développés, la dernière occasion de décompresser avant d’entamer des semaines non stop de révisions et d’examens pour clore l’année universitaire.

Traditionnellement, les étudiants de la côte Est descendent donc jusqu’en Floride (mais les plus motivés tirent généralement jusqu’au Mexique pour les besoins de la chose) et se lâchent totalement pendant quinze jours, à boire, baiser et faire la fête jusqu’à n’en plus pouvoir.

C’est une tradition totalement ancrée dans l’Amérique WASP, inutile de le préciser… On ne trouvera sur ces plages que les rejetons des classes plutôt aisées, donc pas de noirs et encore moins de latinos dans l’image d’Epinal à se constituer du Spring Break (si ce n’est pour servir les boissons et revendre de la coke au plus con de la bande de jeunes coqs venus pour s’éclater et faire une overdose).

Certains analystes et observateurs patentés des sociétés modernes concluent souvent que cette orgie continue de 15 jours symbolise parfaitement la décadence de l’Empire Américain et/ou Occidental. C’est chercher un peu loin des explications pour des étudiants qui font la fête de manière bruyante...

Or, donc, Rory part en Floride pour le Spring Break en compagnie de Paris, de Sporty Roomate et d’un mec du journal de Yale dont j’oublie systématiquement le nom. Mais attention, ce que je vous ai décrit dans les paragraphes ci-dessus n’a pas lieu dans Gilmore Girls. Network oblige, esprit de la série également, le Spring Break de Rory sera soft. On ne verra ni nichons, ni fesses, tout juste un baiser saphique mais pas ultra excitant… Il y aura bien quelques clins d’œil : des sœurs jumelles, des jeux avec des bananes, etc… Mais toujours hors champ ou presque, et jamais crade. Rory se baladera durant tout l’épisode dans un maillot une pièce aussi sexy que le caleçon à imprimés nounours que j’utilise comme pyjama, tandis que Paris cherche avant tout à échapper au soleil. Bref, Gilmore Girls au Spring Break, c’est un peu comme une nonne dans un vestiaire de rugbymen : on se demande vraiment s’ils ont bien conscience de là où ils sont !

La réponse est oui. Les scénaristes jouent totalement sur ce décalage pour réussir une grande histoire. Rory et Paris sont, il faut bien le dire, légèrement coincées, voire puritaines, comme filles. Les voir confrontées aux activités très peu recommandables, pour des filles de bonne famille, du Spring Break est donc un régal. C’est ainsi qu’après s’être toute de même fait une soirée vidéo « Jospeh Campbell and the Power of Myth » (fallait oser, c’est excellent mais une telle soirée lorsque tu es en Floride…), elles décident de participer. Elles se rendent alors compte qu’elles ne sont pas vraiment typées « Spring Break », même après que Paris est embrassé Rory sur la bouche « pour voir », même après qu’elles se soient cuitées… Le retour très temporaire de leurs copines délurées de lycée n’y changera rien, une fois que nos deux amies auront rempli les obligations d’un bon Spring Break (boire, faire la fête… mais pas de baise pour elles), elles s’en retourneront tranquillement à Yale avant même la fin du week-end.

Cet histoire de la vie étudiante de Rory pourrait être très amusante mais anecdotique s’il n’y avait pas un passage qui retenait plus particulièrement notre attention, et qui amène jusqu’à la dernière scène de l’épisode : Rory, légèrement saoule, se retrouve obligée de laisser un message sur le répondeur de Dean pour lui dire qu’elle s’éclate bien… Et voilà que Dean la rappelle le lendemain pour qu’elle lui raconte tout en détails. Comme c’est charmant, en voilà un qui se re-rapproche sacrément… Il n’aurait pas oublié qu’il est marié le beau gosse ? Enfin, mieux vaut voir revenir Dean dans le cercle des Gilmore que DIE, JESS, DIE !!! Ca sera sûrement moins drôle qu’une intrigue potentielle avec le Naked Guy, mais on s’en contentera puisque les scénaristes semblent avoir décidé de laisser tomber cette piste… Décidément, ils n’auront pas eu beaucoup d’inspiration pour trouver une story line constante à la pauvre Rory ! On en est au dix-septième épisode, il y a quand même de grandes chances maintenant que cela nous tienne en haleine jusqu’à la fin de saison.

Du côté de chez Lorelai par contre, l’histoire est définitivement lancée. Digger donne la clef de son appartement à sa chérie, un peu surprise mais plutôt ravie… Surtout quand celui-ci lui explique que confier la clef de son appartement est un symbole fort, puisque c’est généralement là où les histoires amoureuses de Digger se terminent. Il se sent bien avec Lorelai et semble bien décidé à poursuivre un bout de chemin avec elle. C’est mignon tout plein…

Oui mais voilà, pendant ce temps-là… Luke en termine avec Carole, sa femme, qui apparemment fréquente un autre homme. Ouf ! Enfin, cette histoire folle de Luke marié va trouver une fin. Il était temps. C’est, bien évidemment, vers Lorelai que notre monsieur à la casquette préféré se tourne pour de l’aide. De rage, il était en effet en train de s’acharner contre la voiture du copain à sa femme lorsque la police l’a embarqué et qu’il s’est retrouvé en prison pour tapage. Lorelai se précipite donc pour le tirer de là, et Luke s’ouvre un peu à elle. Les sentiments entre les deux personnages ne sont pas encore trop visibles, les scénaristes ne jouent pas encore sur cette fibre, mais attendons encore quelques épisodes et la situation devrait rapidement se décanter…

Bref, un épisode d’excellente facture, même si la représentation du Spring Break paraît bien pâle après avoir vu les héros de The OC aller à Tijuana pour faire la fête dans un autre haut lieu de dépravation. Mais les intrigues qui devraient nous guider jusqu’à la fin de saison sont lancées, et les perspectives qu’elles offrent sont plutôt excitantes. La chose étrange, c’est que, comme l’an dernier, il aura fallu attendre la deuxième moitié de saison pour trouver des épisodes de Gilmore Girls véritablement consistants, sur la forme comme sur le fond. Il faut quand même espérer que les producteurs se pencheront sur le « problème » parce qu’à tout prendre, autant qu’ils nous fassent des saisons de 13 épisodes seulement s’ils ne peuvent pas tenir 22 épisodes d’excellent niveau ! Mais il paraît que j’ai la dent très dure contre cette saison, donc… Mais qui aime bien, châtie bien, c’est bien connu…

PS : pour ceux que le Spring Break intrigue encore, je vous invite fortement à taper « Girls Gone Wild » dans Google ; ou encore de louer le film The Real Cancun (Titre VF : 8 Jours et 8 Nuits à Cancun), plagiat de l’émission de télé-réalité de MTV The Real World, mais à Cancun, haut lieu du Spring Break au Mexique (vous comprenez ainsi mieux mon premier paragraphe). Et si les activités sexuelles débridées des étudiants américains vous passionnent encore plus après ce périple, repassez donc sur Google et tapez « Mardi Gras In New Orleans », « College Fuck Fest » ou encore « Coed Party ». Les fraternités étudiantes n’auront alors plus de secret pour vous…