"J’essayais de m’oxgéner le cerveau... - Ne vous arrêtez surtout pas pour moi..."

Cette oxygénation de cerveau est l’oeuvre (on s’en serait douté) de Harvey Lipschultz, mais on pourrait donner exactement le même conseil de Harper... à David E.Kelley et les deux idiots qui l’ont aidé à écrire cet épisode.

D’abord, ça commence avec la mère de l’autre intello qui avait loupé son examen il y a 2 épisodes, Debbie, qui vient voir Harper pour lui annoncer que Debbie entretient une relation avec Henson. Et pendant tout l’épisode, ça continue avec le remake de l’affaire Milton Buttle qui avait fait tant de foin à Winslow High l’an passé, mêmes ingrédients : une élève studieuse, un prof plus qu’opaque pour faire la lumière sur la nature de ses relations, et un Harper excédé et à l’affût de la moindre information. Tout ça se conclut heureusement bien (des fois qu’il y aurait scandale), Henson s’en prend plein la gueule, mais ils acceptent de continuer à se voir... pour aller apprendre aux enfants handicapés à nager. Kelley met une caution humaniste à ce gros malotru de Henson, c’est pas mimi, ça ???

Ensuite, autre affaire sordide, Sudor invite ses élèves à s’exprimer avec des photos, bonjour, le travail de groupe !!! Elle est psy ou enseignante ??? Qu’est-ce que ça a à voir avec un programme scolaire ?? Après un hilarant passage de la punk de service (Kelley évite ici de manière fort habile, le cliché de l’ado rebelle) qui compare une banane pourrie à une société en déliquescence, Sudor a des ennuis avec un élève qui ramène des images de gosses nus prenant une douche. Et qu’est-ce que Kelley va trouver comme excuse à cet étudiant ??? Que ce cliché représente l’unité de l’humanité et l’innocence. Aussi innocent est le gamin qui trouve encore le moyen de dire "J’ai fait quelque chose de mal ??", et bien sûr, Sudor culpabilise de ne pas avoir imposé de limites à ses élèves alors que c’est la première chose qui m’est venue à l’esprit à l’annonce de ce devoir un peu particulier...

Quant à Guber et Peters, ils trouvent encore le moyen de se prendre la tête avec Jeremy, toujours en froid avec les deux. Dans la série "les aventures de la main de Peters", aujourd’hui, c’est "La main de Peters est déréglée et c’est le méchant Jeremy le responsable, il faut faire quelque chose", et la thérapie de couple de Peters continue. Là, Jeremy est cordialement invité à s’expliquer sur la question haletante de "Pourquoi il a balancé le pot de fleur alors que Scott et Meredith allaient s’embrasser ??". Et il nous ressort les statistiques et son numéro de je-m’en-foutiste habituel, face à une Meredith angoissée et éplorée. Ca ne devient intéressant que vers la fin, où Jeremy révèle son manque d’affection, alors que Meredith lui révèle son amour maternel qu’elle n’a cessé de cacher. De ce point de vue, c’est intéressant, mais mince, pourquoi ne pas partir de quelque chose de plus consistant ???

Alors, que sauver de cet épisode ??? Ben, Lipschultz, bien sûr !! Excellent discours va-t’en-guerre et patriotique tout à fait hors de propos, alors qu’il passe devant une commission organisant un concours d’enseignants. Mais, grâce à une pirouette les scénaristes le gardent en lice, donc rendez-vous la semaine prochaine. Plus les apparitions bienvenues de Senete, qui devient conseiller de Henson, et rappelle son affaire avec Poole, et brièvement Davies. Madame Chaussure est là pour mon plus grand plaisir, et Anthony Heald est remarquable malgré une intrigue des plus évasives et mal traitées.

Mais n’en subsiste pas moins des questions...