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1.06 - Thank God It’s Friday, Again
Tannot ? 7
lundi 21 juin 2004, par
Pour comprendre le jeu de mots du titre, il faut lire la review !
Avant toute chose, je tiens à vous mettre en garde : si jamais un jour vous avez l’occasion de faire des reviews pour la LTE, n’acceptez pas. Les conditions de travail sont déplorables, et Stratego est un dictateur tyrannique et despotique (c’est pour vous dire). Rendez-vous compte que je suis obligé de rendre une review par jour de Farscape ! C’est inhumain ! Ah merde, c’est vrai, il m’a rien demandé, c’est moi qui suis complètement maso.
Maintenant que j’ai réussi à placer ma petite référence, je peux parler en tout quiétude de l’épisode, qui parle surtout de la manipulation des masses, donc en d’autres mots il s’agit de rendre le cerveau de la population disponible. Tiens, ça me rappelle vaguement quelque chose là, mais j’arrive pas à trouver quoi... Enfin bref, va falloir que j’explique un peu tout ça en résumant un peu l’épisode. Et ça, je vous l’avoue tout de suite, c’est une véritable corvée pour moi.
En fait, tout commence sur Moya. D’Argo est entré dans une période de fureur Luxane qui ne lui fait pas tellement apprécier la présence d’autres mâles que lui. Il en a donc après Crichton, mais puisqu’il ne le trouve pas il prend le patrouilleur d’Aeryn et se rend à la surface de la planète autour de laquelle Moya gravite. Du coup toute la troupe le suit pour essayer de le raisonner et de le faire revenir. Mais arrivés là-bas, ils retrouvent un D’Argo complètement transformé, tout joyeux... Mais que se passe-t-il donc ?
Comment rendre le cerveau disponible
Ici, pas question de vous citer une fois de plus les propos de Patrick Le Lay. Non non, la technique est toute autre, et c’est tout un programme (pas de TV). Ils se trouve que si les habitants de cette planète sont si gentils, c’est parce qu’ils mangent une nourriture qui les rend mous du bulbe, ce qui fait qu’ils boivent tout ce qu’on leur dit, à défaut de boire du Coca-Cola. C’est bien pour ça qu’à l’extérieur des bâtiments, des haut-parleurs sont placés un peu partout pour bien asséner le fait qu’il faut aller travailler, un peu comme les pubs sont là pour nous asséner qu’il faut acheter du Coca-Cola.
Heureusement, il reste quelques irréductibles Gau... autochtones qui sont immunisés par rapport à la Real-TV et toute la télé-poubelle. Ah non, c’est pas ça. Oui donc ils sont immunisés contre cette nourriture qui ramollit le cerveau, nourriture que la population passe toute ses journées à récolter dans de grands champs qui s’étalent sur une bonne partie de la planète apparemment. Et ces personnes décident de contaminer John avecle ver-parasite qui les protège dans une scène qui fait penser à Matrix. Mais pourquoi ? Parce qu’il possède un vaisseau et qu’il peut aller chercher de l’aide en dehors. En effet, ces gens-là n’ont pas l’air très heureux malgré l’air joyeux et béat de tous les fervents admirateurs de Jen(n ?)ifer de la Star’Ac.
Esclavage et rébellion
Quel titre pompeux c’est même pas croyable. Les méchants égoïstes qu’y z’ont même pas demandé à John son avis pour qu’on lui mette un mouchard dans le ventre (non, ça c’est dans Matrix) lui expliquent qu’ils sont mis en escalavage par une autre race qui vient de temps à autre récupérer les récoltes et les emporte grâce à de grands vaisseaux, et que c’est dans ce but que la nourriture est contaminée et rend la population malléable. Ainsi, tout le monde travaille sans relâche et se croit heureux alors qu’ils sont totalement exploités sans même pouvoir s’en rendre compte (rappelez-vous : la Real-TV est passée par là, ils ne sont plus lucides). C’est pas très beau tout ça...
Là où c’est encore plus écoeurant, c’est que la situation de l’entière planète dépend de la bonne femme complètement shootée qui parle à deux à l’heure. En effet, celle-ci est immunisée et se trouve être le relais des Pacificateurs sur la planète. C’est de son fait si son peuple est en esclavage, car elle les laisse dans cette ignorance en croyant faire le bon choix , car mieux vaut se soumettre que de combattre quand on a pas de moyens. Justification un peu trop facile, surtout qu’elle a des desseins plus personnels, qui sont de voler les dernières réserves et de s’enfuir à bord de Moya, car si la nourriture a de la valeur pour les esclavagistes elle en a pour d’autres peuples. Egoïsme pur et dur, car elle profite de sa situation et du fait que la population soit manipulée pour essayer de se sauver elle-même.
Seulement lorsque Crichton et Aeryn dévoilent le pot-aux-roses à la population, celle-ci (la populace, pas la bonne femme) se rend compte avec horreur qu’elle a vécu dans le mensonge et qu’ils ne sont que de pauvres pantins à la solde des... Pacificateurs ! Eh oui, grâce à une réaction chimique, les récoltes permettent de fabriquer du fuel, qui sert pour les armes des PK... Imaginez-vous un peu : déjà il faut digérer le fait que l’on ait été manipulé, mais en plus c’était pour fournir de quoi faire fonctionner les armes de guerre d’une espèce pas très appréciée dans les Uncharted Territories ! Ouch ! C’est pourquoi Madame Je-suis-certaine-que-tout-le-monde-sera-de-mon-côté tombe sur le cul quand elle voit qu’une rébellion commence à se former. Ils n’ont peut-être pas de moyens, mais au moins maintenant ils ont la volonté et ils ont foi en leur capacité à résister, et la foi peut déplacer des montagnes. Tiens, au fait, en parlant de cul...
Une nourriture aphrodisique
Eh bah non ! Y a pas de sexe ! Enfin on verra ça plus tard... Mystérieux n’est-ce pas ? Bah, vous comprendrez le moment venu.Toujours est-il que si je parle de cul, c’est pour parler de Rygel qui pisse qui pète qui rote et qui sue, et que c’est vachement explosif. En effet, l’estomac du Dominar contient des substances qui produisent la réaction chimique qui aboutit à la création de fuel. C’est sympa parce que ça permet à Aeryn de connaître le but final des Pacificateurs, mais ça l’est moins parce que les scènes avec Rygel sont pas franchement du plus bon goût et c’est pas le genre d’humour qui me plaît le plus, surtout pas quand il nous la joue bombardement d’urine. Manquerait plus qu’il largue des caisses... Ok, elle est lourde celle-là, j’avoue.
En bref
Une fois encore, on se rend compte que la série traite de vrais thèmes sérieux, et ici on s’attaque à l’esclavage et la manipulation des masses. C’est fait de manière intelligente et la fin est ouverte car si on ne verra pas ce qui se passe ensuite pour ces gens, s’ils récupèreront leur liberté ou pas, au moins une lueur d’espoir apparaît car ils ont maintenant la hargne et sont unis par le but commun qu’est leur affranchissement. De plus, le scénario est bien ficelé, même si je pense qu’on pouvait quand même éviter les scènes une peu ridicules avec Rygel.
Cependant, et ça se retrouve dans la plupart des épisodes de cette première saison, ça manque quand même énormément de rythme. Mais c’est dû au fait que l’épisode ne se passe que dans quasiment deux lieux : les champs et le bar. Je pense que c’est voulu car le découpage morne (on a d’abord la nuit, ensuite le jour, ensuite la nuit, etc...) représente assez bien la vie plate que mène les habitants de la planète et la routine qui s’installe. Ce sont tous des robots. Ca n’empêche pas que ça manque un peu trop d’action à mon goût.
Au niveau de la photographie, je trouve les couleurs très belles en extérieur. C’est très lumineux et c’est joli. Au contraire, les scènes dans le bar sont très sombres. Et finalement ça met en relief le cadre paradisiaque dans lequel évoluent ces gens alors qu’ils ne sont que des pantins manipulés. Une belle planète dont ils ne profitent pas puisque quand ils sont à la lumière ils ne font que travailler alors que le seul moment où ils profitent de leur temps, c’est quand il fait nuit... C’est tout de même assez triste je trouve.
Remarques
Pour pas me faire tuer : les habitants de la planète se nomment les Sykariens et la nourriture est la racine de Tannot. Deux petites précisons qui s’imposaient tout de même, dont la première était donnée par le titre VF de l’épisode et dont la deuxième est la clé du mystère en ce qui concerne le titre de ma review.
Sinon, il est à noter que cet épisode nous gratifie de deux Cap’tain Capture (pour ceux qui ne sauraient pas ce que c’est, retournez à la page d’accueil et profitez-en pour faire un acte de contrition bande d’hérétiques) : celle où l’on voit la main de Zhaan posée sur le sexe de John (enfin y a quand même un pantalon entre les deux), et celle où celle qui parle beaucoup moins vite que son ombre tient un énorme gland dans la main également.
Ah, on me signale qu’il y aurait comme une ambiguïté dans mes propos. Franchement, moi je vois pas...
Là je me suis bien fait avoir parce que je dis tout dans le paragraphe En Bref de ma review, et j’ai rien à dire de plus. Donc s’y référer, en considérant que le manque de rythme dans cet épisode est un peu problématique pour moi même si ça participe à mon sens à la représentation de la vie quasi robotique des autochtones de cette planète. Ah oui, j’aime pas trop la musique dans les scènes du bar. ;)
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires