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1.04 - Strange New World
Restent à paraître : ’Starfleet à la neige’ et ’Starfleet à la plage’
Le Peuple de la Grotte
mercredi 21 janvier 2004, par
L’épisode avait pourtant plutôt bien commencé avec cette scène qui nous montre l’émerveillement des non-officiers, les lower-deck (en référence à un épisode de TNG), devant le spectacle qui s’offre à eux au travers des baies vitrées de la cantine. L’Enterprise vient d’entrer en orbite autour d’une planète inhabitée aux caractérisques très terrestres.
Sur la passerelle, c’est ausi l’enthousiasme. Archer veut lancer sans plus attendre une mission d’exploration mais, bien sûr, T’Pol préconise avec prudence une étude de la planète à partir de son orbite. Ce que refusent ces impulsifs humains (notez au passage, que c’est toujours la même rengaine depuis le début de la série)
A force de vouloir marquer la différence entre les humains et les vulcains tout en pointant du doigt avec emphase l’inexpérience de Starfleet dans l’exploration, la série perd en crédibilité quand l’équipe d’exploration débarque sur la planète, casquette visée sur la tête et limite la glacière dans la main et le panier pique-nique sous le bras. Les scénaristes confondent inexpérience avec amateurisme et insouciance. En vérité, T’Pol est la seule à se comporter exactement comme le ferait un humain dans cette situation. Remplacez la Starfleet par la NASA et la profonde débilité de la situation saute aux yeux.
Quand T’Pol, Trip, Travis et deux enseignes (Novakovitch et Cutler) restent sur la planète pour la nuit alors qu’Archer retourne sur l’Enterprise, pique-nique et batifolage dans la nature se transforment en campement de boy-scouts avec histoires qui ne font pas peur à la clé. Merci pour la lourdeur des clichés.
Puis les ennuies commencent. La région est soudainement frappée par une violente tempête que l’Enterprise n’a pas pu prédire de sa position si peu privilégiée en orbite (on va dire ça !). L’équipe au sol, se réfugie donc dans une grotte non loin du campement (Starfleet excèle a trouver en tous lieux des grottes quand le scénario en a éperdument besoin). Mais comme, on commence à le savoir, ces gars là n’ont pas trop d’expérience, ils oublient la nourriture au camp ! Fallait s’y attendre avec des pieds-nickelés pareils. Travis s’y colle pour aller la chercher. Ca en serait risible... si c’était le but.
Passons, il vaut mieux... et puis d’autres "perles" nous attendent.
A la recherche de la nourriture, Travis croit apercevoir des individus se déplacer au milieu de la végétation. De retour à la grotte, T’Pol lui assure que le scanner ne détecte aucune forme de vie humanoïde en plus des leur.
Puis quand l’Enseigne Novakovitch part dans un délire paranoïaque et s’enfuie, on devine que l’épisode va nous réchauffer le plat de la contamination par un hallucinogène : un scénario type que l’on trouve dans à peu près toutes les séries SF/Fantastiques. Star trek aussi en a son lot : "Dramatis Personae" pour DS9, les "The Naked Time/Now" de TOS et TNG par exemple. Mais alors que "The Naked Now" de TNG était déjà désuet à sa première diffusion, ce scénario était quand même plus soigné et intéressant que ce que nous offre ici Enterprise.
A partir de là tout devient assez prévisible. Trip et Travis partent à la recherche de l’enseigne, en vain, puis retournent à la grotte. Au pasage Tucker a cru voir une créature sortir de la pierre et revient donc convaincu qu’ils ne sont pas seuls sur la planète.
Pendant ce temps là, l’Enseigne Cutler croit apercevoir T’Pol conspirer au fond de la grotte avec des aliens. Ce que nie la vulcaine qui se retrouve ainsi avec trois humains complétement délirants et paranoïaques à son sujet.
De son côté Archer tente de récupérer l’équipe au sol mais le vent l’empêche d’atterir avec la navette. T’Pol et les autres devront attendre une accalmie.
Et comme un coup dur en cache souvent un autre, l’équipe se trouve en manque d’eau potable. Mon dieu, c’est dramatique ! Comment pourront-ils tenir une dizaine d’heure sans ce précieux liquide ? Mort de rire...quoi, c’est pas fait exprès ?
En tous cas, si je puis me permettre, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase de la patience de Tucker (et certainement d’un bon nombre de téléspectateurs) qui décide de ne plus faire confiance à T’Pol qui elle semble plus facilement résister à l’hallucinogène (mais pas complétement)
Sur l’Enterprise, Archer est contraint de téléporter l’enseigne Novakovitch qui, le plus atteint, erre dans la nature (voilà ce que c’est que de batifoler dans les champs de fleurs et de jouer à "Je t’aime, un peu , beaucoup..." sans analyse plus poussé du pissenlit local). Mais comme le téléporteur n’est pas 100% fiable à cette époque, il revient avec plein de corps étrangers fichés dans l’épiderme.
Ca permet au Docteur Phlox de découvrir la substance psychotrope dans le corps de l’enseigne. Archer en informe l’équipe au sol mais Tucker refuse d’entendre raison.
Ensuite pour attendre le dénouement, pas mal de remplissage à se mettre sous la dent. T’pol doit subir le délire et les menaces paranoïaques de Tucker ainsi que sa thèse de la conspiration vulcaine pour clouer les terriens à leur planète.
Et pour ajouter un peu d’urgence à la situation, dont l’issu nous est connu depuis belle-lurette), le Dr. Phlox découvre que l’hallucinogène délivre aussi une toxine mortelle sans une prise rapide d’antidote.
Finalement avec la complicité de T’Pol qui maintenant parle dans sa langue maternelle, Archer invente une histoire à dormir debout à propos d’une mission secret-défense, pour que Tucker baisse sa garde et soit mis hors d’état de nuire par la vulcaine.
Heureusement que Tucker n’a pas toute sa tête parce que la supercherie d’Archer n’était pas très convaincante. En tous cas, c’est une façon un peu légère de résoudre cette histoire que les scénaristes ont trouvé là.
Après la tempête, l’équipe au sol retourne à la navette qui est venue les chercher, la glacière sous le bras mais au moins sans coup de soleil.
Un épisode qui n’évite pas le ridicule, les clichés et les incohérences en tout genre. Le sujet a déjà était mille fois abordé et ce scénario type n’apporte rien de nouveau. Depuis le pilote, la qualité de la série est en chute libre. Il faudrait voir à redresser la barre.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires