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2.13 - The Storm
Les voies du Seigneur sont impénétrables
lundi 22 mars 2004, par
Après avoir développé Bruce dans l’épisode précédent, nouvelle originalité : on développe Johnny. Ah bah non, ça on le fait tout le temps.
Pour reprendre mon petit teaser, dans l’épisode précédent les scénaristes se sont attachés à montrer le lien qui unit Bruce et Johnny et se posaient des questions sur la notion de Destin, qui semble avoir placé Bruce sur le chemin du medium pour l’aider dans sa tâche, rôle qu’il accepte. Là, c’est Johnny qui va devoir prendre une décision. Depuis que Kate est morte (deux épisodes avant, preuve de continuité), ce dernier se terre chez lui et refuse de toucher les gens, de peur d’être assailli de visions. Le processus engagé dans la saison 1 qui fait de lui un paria de la société est ici à son paroxysme après l’horrible dilemne devant lequel il a dû être confronté dernièrement avec Kate qu’il n’a pas pu sauver. Il en a légitimement marre, car à quoi bon avoir des visions qui sont censées l’aider à sauver les gens s’il ne peut pas modifier le futur ? Mais ses amis se font du souci pour lui et décident de lui offrir un petit week-end à l’air libre, histoire de se remplir les bronches avec de l’air pur, et malgré son refus Bruce l’emmène de force dans sa voiture. L’étrange périple commence alors.
Etrange car les deux amis vont subir la colère de Tornade, la célèbre membre des X-Men qui a pris le leadership de la troupe après la mort de Jean Grey, succédant à Cyclope. Et apparemment elle leur en veut vraiment parce qu’elle les suit partout en bousillant la voiture de Bruce au passage, qui est bien dégoûté quand même. Son apparition est une grosse surprise puisque personne ne l’avait prévue, pourtant avec tout le matériel dont il dispose au centre de détection des mutants ils auraient dû s’en apercevoir, mais les algorithmes semblent ne pas être encore parfaitement au point, à moins que tout ceci ne soit qu’une intervention divine... Trêve de plaisanterie, Johnny se rend bien vite compte que la tempête ne fait rage que dans les endroits où il passe, et comme la tempête n’a pas été repérée par les services météorologiques et que la dernière dans ce cas-là s’était déroulée le soir de son accident, il doute que tout ceci ne soit un pur hasard. D’ailleurs, les détails pleuvent : ils (Bruce et lui) rencontrent aussi sur la route une troupe de forains dont l’un d’eux reconnaît Johnny. Il se trouve que le medium avait eu une chance du diable à son stand la nuit de son accident, encore. C’est quand même bizarre, ces coïncidences.
Pendant ce temps, à Vera Cruz
Enfin non, plutôt ailleurs, du côté du lac, là où Purdy et toute la clique attendent que Bruce se pointe avec Johnny. Ces petits intermèdes ne sont pas inintéressants (comme celui que je suis en train de faire dans ma review) car ils rendent possible quelques interactions assez sympathiques. Tout d’abord Sara et Walt discutent de la possibilité de donner un frère ou une soeur à Junior, après que cette dernière ait demandé à son mari si leur fils pouvait passer du temps avec Johnny puisque c’est son père biologique ; chose que Walt a du mal à accepter. Malgré l’insistance de Sara à lui dire qu’il fait un père formidable, son envie d’avoir un bébé avec elle est sans doute dû à une volonté d’asseoir sa paternité. Avoir un enfant avec Sara et non élever seulement celui d’un autre souderait enfin le couple et ils seraient une vraie famille, ce dont il doute de plus en plus depuis que Johnny est réapparu dans la vie de sa femme. Sara, elle, n’a pas l’air convaincue et répond évasivement ; pourtant elle va s’empresser de changer d’avis et d’affirmer qu’elle et Walt veulent un bébé lorsque Dana lui dit qu’il y a un lien plus puissant que l’amitié entre elle et Johnny. Décidément cette Dana, elle ne changera jamais : elle vient s’excuser pour ses petites piques mais elle ne peut s’empêcher de faire une allusion à leurs sentiments communs pour le medium le plus chanceux de la planète (bah quoi, moi j’aimerais bien que Dana me court après).
Bref, c’est pas mal écrit et ça permet de bien faire passer les scènes qui se déroulent dans la maison. Par contre, c’est super lourd de le décrire parce que je suis obligé de jongler avec les prénoms et les pronoms (en gros, les anti-oui) pour ne pas faire de répétitions. Mais je crois que je n’ai rien oublié.
Bruce ne croit pas aux histoires de Johnny. Il a beau avoir vu beaucoup de phénomènes étranges, il n’est pas possible à ses yeux qu’une tempête puisse suivre quelqu’un. Bref, il se la joue Scully, et donc quand Johnny lui dit de ne pas aller vers le lac sous peine de mettre leurs amis en danger, que fait-il ? Bien vu, il y va quand même. Ce qui nous amène à deux scènes : une importante, et une ridicule. Comme le ridicule ne tue pas (sinon je ne serais pas là à écrire ma review), on va commencer par le pire : l’hallucinante scène où Dana est sur le point de se faire emporter par la tempête (sérieusement, à la première vision - pardon, au premier visionnage, sinon on va me prendre pour Johnny Smith - j’ai cru qu’elle allait y passer). C’est très fort car Johnny réussit à la retenir alors qu’il la tient à peine, et elle retombe par terre alors que la tempête fait rage... Pas du tout crédible, et c’est comme ça pendant tout le long où ils essayent de s’abriter dans la cave. Surtout que Johnny sort ensuite tout seul pour se confronter à la tornarde et qu’elle n’est même pas encore arrivée jusqu’à la maison... Enfin bon pas grave. Passons au plus intéressant.
Johnny fait un pacte avec la tornarde. Oui, vous avez bien lu. Persuadé que tout ce qui arrive n’est pas un pur hasard, il fait face à la tornade et s’adresse à elle comme si elle était un émissaire de Dieu, et se dit prêt à tout accepter pour remplir sa mission. Et hop, Tornade va rejoindre les X-Men et laisse notre héros tranquille. L’idée de Destinée pour Johnny est donc maintenant bien ancrée dans la série, idée déjà amorcée depuis plusieurs épisodes et réaffirmée dans le précédent. Un coup de chapeau à Michael Piller qui en deux épisodes fait intervenir deux fois Dieu et la Destinée de Johnny dans ses scripts mais de manière totalement différente.
A Vera Cruz
Johnny aperçoit un mystérieux homme vêtu d’une veste noir à capuchon lorsque lui et Bruce aident les forains à déplacer un tronc d’arbre qui est tombé en travers de la route. Chose troublante, cet homme l’appelle par son nom mais disparaît le temps que Johnny tourne la tête. Nouvel élément dans la mythologie ? Avec Michael Piller, il y a fort à parier que oui.
Je savais bien que j’avais oublié quelque chose !
Si on se posait la question depuis quelques temps, maintenant c’est clair : les pouvoirs de Johnny ne sont pas un hasard, il a bel et bien une Destinée ; la tornade disparaissant après qu’il affirme ne pas faillir à sa mission étant sans équivoque. C’est un pas important dans le développement de Johnny, et il est traité de manière originale.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires