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7.13 - The Killer In Me

La fin d’une Amytié

Duel

samedi 14 février 2004, par snyder

A dire vrai, je n’ai pas été très enthousiasmé par cet épisode de Buffy. Certes il comporte de bons moments, mais dans l’ensemble, je n’ai pas trop adhéré. Peut être que je me braque psychologiquement dès que je vois ‘writen by Rebecca Rand Kishner » ?


Je l’ai touché !
Profitant du fait que la Force est partie se ressourcer quelques temps (oui mais pas trop quand même, y’en a marre de la pause de la mi-saison là), Giles amène les potentielles hyper-motivées dans le désert pour qu’elles rencontrent la Primitive, la première Tueuse (vue dans le 4#22 Restless et le 5#18 Intervention)
Le Scooby gang se retrouve donc libéré de l’armée des jeunes filles envahissantes, mais ça ne signifie pas que tout est tranquille pour autant (c’est mal connaître Sunnydale)
En effet, Alex reçoit un coup de fil de Robson, l’homme du cliffhanger de Sleeper, qui lui dit que la dernière image qu’il a vue avant de tomber dans le coma est Giles, en grand danger avec un Bringers.
Un grand doute s’installe alors : personne n’a apparemment touché Giles depuis son retour et personne ne l’a vu prendre un objet ou avoir un contact matériel avec quelque chose. La Force profiterait-elle de l’apparence de Giles pour espionner la Tueuse de son QG ?
Immédiatement, Alex, Anya, Dawn et Andrew foncent dans le désert et se jettent sur lui pour vérifier qu’il est humain, ce qui donne d’ailleurs une des seules scènes comiques de l’épisode. Heureusement, il est bel et bien vivant mais avait préféré garder le secret sur cet événement.


It’s not a boy !
L’intrigue principale de l’épisode est centrée autour de Willow et de sa relation avec Kennedy. Eh oui, Kennedy est une vilaine et a fait semblant d’être malade pour éviter d’aller rencontrer la Primitive avec ses copines (c’est malin ça tiens)
Elle invite alors Willow à sortir et les deux filles parlent de leur vie au Bronze (je soupçonne les scénaristes d’avoir utilisé le Bronze pour amortir le coup du décor, tellement il se fait rare cette saison) Willow lui raconte comment elle est devenue lesbienne et combien sa relation avec Tara était forte.
Les deux filles finissent la soirée dans la chambre de Willow, mais alors que Kennedy l’embrasse, celle-ci se transforme en Warren !
Le temps de surprise passé, Willow, accompagnée de Kennedy, va voir son ancien cercle de sorcières. Elle y retrouve Amy-plus-le-rat, qui est en train de se désintoxiquer de la magie, parce qu’elle a enfin compris que la magie, c’est maaaaaal. Néanmoins, elle commence un rituel pour aider Willow mais celle-ci, contrôlée par l’esprit de Warren, la frappe. Willow quitte alors les lieux, laissant Kennedy avec Amy, et le temps des révélations arrive : Amy, jalouse du pouvoir de Willow, lui a jeté un sort mais n’avait pas prévu que Willow se transformerait en l’homme qu’elle a tué. C’est son inconscient qui a choisi sa punition.
Puis Kennedy se retrouve par magie dans le jardin des Summers, à la place où s’est joué la scène où Warren a tiré sur Buffy et Tara dans Seeing red. Willow arrive, avec une arme, et s’apprête, contrôlée par Warren, à reproduire cette scène. Mais Kennedy arrive à la tempérer et annule le sort en la ré-embrassant.


Nul !
Kennedy, tu dégages !


Les malheurs de Willy
Une autre raison qui fait que je n’ai pas beaucoup aimé l’épisode est l’intrigue de Spike (oui, il y a Buffy aussi mais je suis de mauvaise foi :) )
Elle n’était pas terrible du tout, et pour la première fois depuis l’éprouvant Beneath you, Spike a recommencé à me lourder.
En quelques mots, la puce lui donne des migraines très douloureuses, si bien que Buffy essaie de contacter Riley et ils se rendent aux anciens locaux de l’Initiative. Après un faux suspence pas terrible (un combat avec un démon dans le noir), la Tueuse et l’hostile 17 se retrouvent encerclés par des agents de l’Initiative, sous les ordres de Riley, qui examinent Spike. L’un d’entre eux propose à Buffy deux solutions : soit enlever la puce endommagée, soit la réparer. Devinez ce que va choisir Buffy ?
La réponse de ce nouveau faux suspence dans le prochain épisode...




Mon avis ? Bof bof. Pas fameux-fameux tout ça.


L’intrigue de Willow était sympathique au début (la conversation au Bronze avec Kennedy) mais franchement lourde ensuite. Même si ça fait plaisir de revoir Warren et Amy, leur retour ne se fait pas dans des circonstances très intéressantes. L’inconscient de Willow fait qu’elle prend l’apparence de Warren ? Mouais. Il n’y avait pas du tout besoin de ça pour faire comprendre au spectateur que Willow se sent mal d’avoir embrassé Kennedy. Non seulement on se doutait beaucoup que la raison de ce changement venait du malaise de Willow concernant Tara, mais en plus ça traînait en longueurs.
Trop de métaphore tue la métaphore... à méditer...
En plus de cette intrigue qui ne me convint pas, Kennedy, qui était pourtant assez sympathique jusqu’alors, se révèle très tête à claques. Franchement, elle m’est devenue insupportable, celle-là, je me demande pourquoi elle prend plus de place que les autres potentielles alors qu’elle est 2 fois moins intéressante.
Shut up Kennedy !


Et puis l’intrigue de Spike... De toutes façons, qu’est-ce qu’on s’en fout de la puce puisqu’il a de nouveau une âme ? La puce est maintenant complètement inutile, alors qu’elle soit réparée ou enlevée me fait une belle jambe.
Et puis je n’aime pas le rapprochement qui se fait entre Buffy et Spike. Je suis formellement contre ce couple qui a en partie pollué la saison 6 et l’attitude de Buffy à son sujet m’énerve.


L’épisode permet au moins d’apporter une réponse à une question qui datait de 5 épisodes : Giles est-il mort ? La petite intrigue qui est consacrée à la résolution de cette question est sympathique mais pas vraiment intéressante, puisqu’elle repose sur un faux suspence : Giles n’est pas la Force. Cela servait-il à quelque chose de faire miroiter les fans pendant 5 épisodes pour rien ? Non.
Au moins, quelques passages drôles auront été montrés, mais pas de quoi fouetter un chat avec un lacet tranchant.
Du remplissage, quoi.


La rareté de l’humour est également à déplorer. L’intrigue de Giles permet au moins quelques passages comiques mais ils ne sont pas nombreux et moins efficaces que d’habitude. Anya sort une réplique sympathique en 3è plan (« Ces anglaises sont aussi compactes que leur pudding »), la présence d’Andrew est toujours drôle en elle-même et le comique de la situation dans le désert fait sourire, mais encore une fois : rien de transcendant. Dommage.


Et puis comment voulez-vous qu’un épisode qui reprend des intrigues qui nous avaient soulé pendant les saisons 4 et 6 soit bon ? Hein ? C’est le bon sens même !




*** Les citations de l’épisode ***
L’homme âgé et barbu : "Cloana !"
Cloana : "Hein ? Comment savez-vous mon nom ? Et qui êtes vous ?"
L’homme âgé et barbu : "Je m’appelle Rambaldi ! Cloana ! Tu es l’Elue !!"


Rambaldi : "Je ne peux pas te le dire. Si je te révèle ton avenir, le futur sera altéré, ce qui provoquera une distortion de l’espace-temps Pax !"


Ferris : "Le N°47 est sous l’emprise des drogues qui lui ont été injecté ! Je vais tenter de le raisonner ! N°47, écoute moi ! Je sais ce qu’ils t’ont fait ! Ce n’est pas toi qui contrôle ton corps. Rappelle-toi ta jeunesse... lorsque ta maman te préparait des cookies et des moukraines à la glaviouse."


Oui, j’avoue, ce sont des citations du Cadavre Exquis saison 2... Faut dire que cet épisode ne regorgeait pas particulièrement de phrases tordantes et puis j’avais la flemme de noter alors je compense !
Et puis c’est très bien le Cadavre Exquis ! A défaut d’avoir le temps d’y participer ces temps-ci, je soutiens moralement les scénaristes qui ont le temps de s’y pencher.


Pas mauvais... mais pas bon. Spike est redevenu lourd et Kennedy est officiellement un boulet pour la série. L’épisode était nécessaire, au moins pour conclure l’intrigue de Giles et faire avancer la ralation Willow-Kennedy (que je désapprouve complètement vu l’énorme potentiel de lourdité de cette dernière), mais ce n’était pas terrible du tout. Peu d’humour, réapparition de l’Initiative, motif de vengeance ridicule d’Amy, métaphore de la culpabilité trop lourde... il serait temps que la Force revienne pour repasser aux choses sérieuses !