Accueil > Critiques > Archives > Farscape > Brésil, calamars et autres curiosités
4.10 - Coup By Clam
Brésil, calamars et autres curiosités
mardi 13 avril 2004, par
Une vraie bonne raison de refuser les huîtres posées dans votre assiette par votre tante le soir du réveillon et que votre mère vous oblige à manger en vous mettant des coups de pieds sous la table. Enfin...
Pendant une escale forcée sur une planète, l’équipage de Moya partagera par erreur les mollusques composants leur déjeuner. Même si ces bestioles sont les premières choses que mange Crichton n’ayant pas le goût de poulet, elles ont la propriété plutôt néfaste de lier les deux personnes les partageant. En gros si une des deux se cognent, les deux ont mal. Rigolo non ? Ainsi, Crichton se retrouve lié à Sikozu, Aeryn à Rygel et D’Argo à Noranti. Chiana a du avoir une vision, ou alors elle était au régime mais en tout cas elle a pas toucher aux bêbêtes gluantes. C’est donc sur fond d’intrigue politique féministe qu’ils tenteront de forcer un médecin bizarre au pif encore plus imposant que celui de Pinochio dans ses mauvais jours a leur donner un remède, pendant que Scorpius et Chiana veilleront à ce que Moya soit réparée correctement. Bien qu’il s’agisse ici d’un looner on a quelques développement et/ou mise au point rapides sur les relations entre les membres de l’équipage, et entre les membres de l’équipage et Scorpius.
En effet, je sais pas si on peut attribuer cet effet au déjeuner à base de mollusques (la base d’une alimentation saine et équilibrée) ou s’il est tout simplement dû au fait que Pinochio se fout joyeusement de leur gueule mais l’équipage de Moya sera - et plusieurs fois en plus - synchro pour lui braquer des armes en tout genre sur les tempes. D’Argo aura aussi tendance à utiliser beaucoup d’expressions terriennes et Aeryn tentera de causer anglais (tentative infructueuse d’ailleurs mais le cœur y était). Bref, l’entente la plus cordiale règne de partout. Siko se fera même couper un doigt à la place d’Aeryn, non sans quelques protestations de cette dernière qui ne voulait pas que Siko se sacrifie pour elle. Certes le sacrifice est moins beau (snif) quand on sait que les membres de Siko se recollent, mais tout de même, ça n’a pas eu l’air de lui faire du bien.
D’Argo en revanche prendra son pied par l’intermédiaire de Noranti (admirez la transition tout en finesse) qui fait joujou avec la centrifugeuse. Bizarrement, ça n’a pas l’air de lui faire beaucoup plaisir - ou peut être qu’il n’a juste pas apprécié d’être vu dans cet état en public - et pour se venger il se cognera le tibias dans une table. C’est à peu de chose près ce qu’il avait fait à Braca dans I Yensh You Yensh (3x19). Je crois pas que ce soit suffisant pour faire un lien entre les deux épisodes, mais ça n’en reste pas moins une technique originale (et probablement copyrightée) mais là je m’égare. Donc, plus tard, D’Argo lui mettra également une énorme beigne pour tester l’efficacité du remède. Il y avait longtemps qu’il n’avait pas tester de nouvelles techniques de meurtres maquillés en accident de Noranti, discipline dans laquelle il excelle depuis le début de la saison.
Et malgré tout, Noranti est toute contente d’avoir enfin un moment seule avec lui. Si jamais vous en doutiez encore, c’est bien la preuve irréfutable qu’elle est soit sénile, soit givrée, soit les deux.
Pilot, malgré l’ambiance joyeuse et calamaresque (j’ai toujours trouvé que les calamars avaient l’air louche...) est très vite agacé par Sikozu, qui est, il faut bien l’avouer, particulièrement chiante à toujours lui dire comment piloter Moya. Pilot lui signifie juste assez sèchement qu’il n’a pas besoin de son aide, et... ben ça s’arrête là.
Il fera de toute façon un truc encore plus curieux que de s’énerver : il demandera conseil à Scorpius pour savoir quoi faire ! D’ailleurs tout l’équipage semble lui accorder un peu plus de crédit, même Crichton, qui dit clairement qu’il lui fait plus confiance que la veille. Il sera même chargé de faire visiter Moya au douanier local. Bon ok, il le tuera quand il commencera à trop faire chier le monde, c’est un peu radical et relativement peu civilisé mais Scorpius peut pas non plus devenir d’un coup un enfant de cœur.
Pourtant, la scène où il avale à son tour les mollusques pour hypothétiquement (il n’est pas sûr lui même du résultat) sauver les autres ressemble étrangement à une scène d’église, et ce pas seulement parce que Scorpius s’agenouille. La musique et la lumière renforcent également l’impression qu’il est en train d’accomplir une sorte de rituel. Dans la mesure où il fait ça avant tout pour sauver Crichton - et la science de vortex incrustée sans son cerveau - on pourrait voir dans cette scène sa quête des vortex passer d’obsessionnelle à quasi-religieuse voire fanatique. C’est sans doute quelque peu capilo-tracté mais ça se tient.
De plus, en sauvant la vie de tout le monde, Scorpius franchit encore une étape pour faire partie pour tout le monde - et pas seulement Siko - de l’équipage de Moya. Jolie perspective non ?
Même si le seul réel intérêt de cet épisode est justement cette courte scène où Scorpius avale à son tour les calamars maudits, on ne peut pas dire pour autant que le reste de l’épisode soit chiant. Du reste, il est bien réalisé et cette scène (toujours la même) est particulièrement réussie.
Le passage où Crichton tente de se faire passer pour une femme rappelle Code Quantum, ce qui est loin (très loin) d’être un défaut. Mais, simple question, est ce que toutes les boites de la galaxie jouent la même musique énervante ?
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires