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4.03 - What Was Lost, Part 2 : Resurection

La Glande du Lagon Bleu

Dans la Poussière de l’Oubli 2/2

dimanche 15 août 2004, par Stratego

Il était une fois une jolie dame un peu bleutée, mais pas trop, qui portait dans le froid interglaglactique des décoltés jusqu’au nombril, de sorte que même Jennifer Lopez en était jalouse. Et entre ses deux seins suintait une huile aphrodisiaque ...

Ce qu’il y a de bien avec Farscape c’est que même dans un épisode « épique » avec une grosse histoire mythologique et un gros, GROS budget on peut être sûr que la série commencera pas a peter plus haut que son Ooma (ça fait Trekkie quand on sort des mots comme ça mais en fait il fallu que je regarde dans un lexique).


Ici on a des indices concernant une probable origine commune aux Humains, Pacificateurs et Intérions, Scorpius qu’on retrouve animal de compagnie d’une mante religieuse Pacificatrice, bref un tas de trucs très sérieux que j’ai pas du tout envie d’énumérer parce que j’ai déjà écris tout le reste de cette critique et que j’avais oublié d’écrire une introduction.
Eh ben malgré tout ça le plan miracle de l’épisode, c’est d’aller se re-taper la vilaine fille qui sue du déodorant Axe. Comment ça c’est juste un scénar bidon ?! Mais, non, vous allez voir ...


Mele-On Grayza, histoire d’une glandeuse
Bon c’est vrai que Sikozu nous apprend ça à la façon « oh vous êtes un têtard péruvien, il se trouve justement que je viens de lire un ouvrage intéressant sur le développement des organes génitaux chez les mâles de votre espèce ! » ; ça reste quand même fichtrement intéressant à entendre. Alors le risque c’est que vous soyez concentré sur la Créature du Lagon Bleu à ce moment là ou que la VF soit encore une fois particulièrement mauvaise (nan je deconne ça arrive jamais ça, j’ai du boire un peu trop d’Asylum ce soir).


Quoiqu’il en soit récapitulons : Crichton pue la glande, chose étrange chez un mec super actif comme Johnny mais soit, cette glande qui pue (je suis désolé j’adore les sons que ça fait ce mots là) et qui rend tout chose rappelle quelque chose à Sikozu. Hmm, un petit plissage de front façon Michael Vartan dans Alias plus tard, elle réalise que cette odeur putréfidieuse ne peut être que celle de l’Huile d’Heppel (ok, H.E.P.P.E.L) et cette huile ne peut être sécrétée que par une glande implantée chez les concubines Dellos. Par contre le processus est irréversible, vous imaginer suer un truc qui fait exactement comme dans les pubs Axe vous, je vois pas qui voudrait se faire enlever ça ... à part si ça attire les clébards en même temps.
Mais je dégraisse (si seulement), l’implantation est donc irrrrréverrrrsibleuh mais surtout, point très intéressant d’un point de vue scénaristique : la glande provoque une mort prématurée chez ses porteuses.




Et là fini la deconnade, regardez dans le vide d’un air candide et imaginez : une femme, une vilaine méchante femme, ou du moins présentée comme telle, qui arrive a foutre en laisse le plus malin salopard de toute la galaxie sexuée, mais qui serait condamnée à mort par son propre corps ! Vous voyez les possibilités géniales que ça induit par rapport aux motivations des personnages ! Rha les salauds, ça m’excite !



Mauvaise nouvelles de Smithers ?
Qu’est-ce qu’on fait quand on ne trouve pas une façon intelligente de permettre a des personnages de s’échapper pour continuer l’épisode ? Et bien on trouve une façon complètement barrée. A l’image de cette scène Drôle de Damesques dans laquelle Sikozu vient rendre visite a Jool, Chiana et la vieille ridée dans leur cellule. Tout ça évidemment grâce au mot de passe que lui a communiqué Scorpius avant de se faire enterrer vivant.


Comme Jool, Sikozu et Chiana sont des spécimens rares de chippisme intergalactique moi je m’attends bêtement à un sublime catfight avec arrachage de soutien-gorge façon Janet Jackson (qui s’est sans doute inspiré de Jool pour son fameux costume du Superbowl 2004). Et ça commence exactement comme ça, puis une fois Sikozu en position de brûlure indienne sur Jool, et Chiana les mains délicatement posées autour du cou de Sikozu, Joolushko demande a la chippie grise de protéger les oreilles de Sikozu. Vous suivez ou ça vous fait comme quand on lit du Kama-Sutra sans illustration ?


Jool, fidèle à son surnom, balance alors un de ses cris micro-onde qui fait immédiatement fondre ses menottes et celles de Chiana. C’est exactement le genre de phrases, qui hors contexte m’aideront jamais à pousser des gens à regarder Farscape.




Au final Sikozu sert pas a grand-chose dans cette scène ... ah si quand même à ouvrir la porte de la cellule. Mais surtout elle se conclut sur du tellement n’importe quoi que ça en devient urino-inductif. Sikozu sort de la cellule en faisant une caresse aux deux Pacificateurs en uniforme restés devant l’entrée de la cellule, laissant Chiana et Jool assommer les deux pas réveillés à coup de talon. Satisfaites, Jool et Chiana procèdent alors au geste très précisément définit par Chandler dans Friends comme un « lame cool guy handshake », dans la langue de Molière un « serrage de main cool, tout naze » (voir photo ci-dessus).



Est-ce que mon cul ... à l’air gros dans ce fut ?
S’il y a un trait de caractère de Crichton qui devient parfaitement cristallin dans ce début de Saison 4 c’est bien que ce mec est amoureux ... de son cul.
Bon d’accord il s’en sert toujours à son avantage (du calme les filles je pensais presque pas à ça), dans « Crichton Kicks » c’était pour attirer un gros toutou dans un trou (en l’occurrence, un autre trou ... pardon, vraiment) et il définissait alors son postérieur comme du « Prime American Beef ». Ici c’est lors d’une rencontre innopurtune avec Braca accompagné d’une bonne petite escouade de PK qu’il lui demande, candide, si « mon cul a l’air gros dans ce pantalon ». Crichton a probablement remarqué la relation SM qu’entretient Braca avec Scorpius puisqu’en plus de le surnommer Smithers (l’homme à tout faire et amoureux transit de Monsieur Burns dans Les Simpsons) il utilise son cul enrobé de cuir noir pour détourner son attention en se caressant la peau du bas du dos de façon a pouvoir atteindre son Pistolet à Impulsion discrètement.






C’était Winona ça ?
En réalité il existe une chose que Crichton aime plus que son postérieur, plus qu’Aeryn même.
Winona, LE « Pulse Pistol », fidèle serviteur depuis la Saison 2 où l’intrigue d’un épisode (« A Clockwork Nebari » 2.18) était basée sur le fait de Winona était en panne.
Depuis justement Crichton en prend tellement bien soin qu’elle n’est jamais retombée en panne. Mais ce n’est pas seulement un gimmick amusant. Rappelez vous il a deux saisons (si vous suivez la série, sinon vous pouvez aller fumer une clope devant la section MillenniuM pendant ce paragraphe, ça fera plaisir à BuBu) Crichton était encore un Astronaute perdu dans un Univers étrange. Le changement a été progressif mais le déclencheur est évident : Scorpius. Jusqu’à cette rencontre Crichton avait des joies, des peines, des peurs, mais aucunes aussi tenaces et traumatisantes que celle là. Et au fil du temps, même si cet univers continue a le surprendre, l’innocence à fait place à la prudence. Pire sa relation avec Winona prouve qu’au delà de la prudence, Crichton à appris a tirer d’abord (il tue une dizaine de personne dans cet épisode sans le moindre remords) et à réfléchir ensuite.


Bon et puis malgré tout, le Pulse Pistol c’est quand même l’arme la plus cool de l’univers hein. Même Malcolm Reynolds il a pas un pétard aussi bien.


Tout ça pour dire que quand Ridée lui pique Winona, et bien Johnny il boude, et puis même que tout les pitolés qu’il trouve ne marchent pas aussi bien que son bébé.
Et quand la vieille ridée souffleuse de coke se décide enfin à lui rendre, c’est uniquement pour le forcer à sauter une falaise, encore ! Evidemment Crichton s’exécute et très intelligemment il demande à ne pas savoir ou la vieille cochonne avait caché l’arme.



Oui, j’ai une raison d’être
Finalement cette histoire en deux parties sert moins a des révélations mythologiques qu’a un faire le point sur les personnages. En effet à la fin de la saison 3 il était beaucoup question de séparation. Que ce soit entre John et Aeryn, qu’avec le reste de l’équipage de Moya.
Et cette séparation, bien que nous n’en n’ayons pas été témoins, elle a eu lieu, durant l’intersaison. C’est une nouvelle ellipse à la manière de Farscape mais c’est surtout la première fois que ces personnages réalisent que quand bien même ils puissent un jour réussir a rentrer chez eux grâce à la technologie des Vortex maîtrisée par Crichton, il seront toujours forcés de jeter un œil par-dessus leurs épaules dans la crainte des Pacificateurs ou des autres factions qu’ils ont désormais à leur trousses (aux choix, Nebari, Scarran et pas mal d’espèces moins dominantes qui en ont après la réputation des Moyens).


Le fait que Jool reste sur Arnessk est donc annonciateur des dangers à venir, elle était la seule a ne pas être réellement impliquée dans les mésaventures de l’équipage et sont départ (même s’il n’est pas forcément définitif est quelque chose que plus aucune autres personnes à bord de Moya ne pourrait se permettre. Rygel et Chiana l’ont réalisé durant leur escapade, qui, ont le sait depuis l’épisode précèdent n’as pas été des plus rose pour la Nebari. Quant à Rygel il affiche un très vilain œil au beur noir tout aussi révélateur.
D’Argo lui, n’a pas abandonné la détermination de retourner chez lui, mais il est nettement moins pressé depuis le départ de son fils Jothee au début de la Saison 3, alors que le retrouver était justement sa motivation principale depuis le tout début de la série.
Concernant Sikozu on la connaît depuis trop peu de temps pour connaître son véritable agenda, mais une chose est sûre, il n’a pas l’air d’être aussi noble que ceux du reste de l’équipage. Coté vilaines justement Grayza prend enormement d’ampleur dans cet épisode dans lequel elle apprend la raison pour laquelle Scorpius poursuivait Crichton depuis si longtemps, et l’humiliation que lui fait subir Sir John à la fin de cet épisode ne va certainement pas la décourager de reprendre le flambeau olympique de la traque au Crichton.


Enfin Crichton, sa raison d’être a lui est bien plus facile a définir, et je crois ne pas me tromper quand je dis que sa séparation d’Aeryn lui a permis de se concentrer sur ce but que lui seul garde encore intact : retrouver la Terre. Et cela évidemment grâce aux Vortex ...



Un épisode bourré d’action, malheureusement quelque fois répétitive (on doit voir au moins 3 fois quelqu’un sauter de la très et très haute falaise avec systématiquement la même musique, un peu agaçant à force) et forcément moins dense que le premier puisque cette fois ci les retrouvailles sont faites. Malgré toute cette action ça ne manque pas d’humour et de loufoquerie et les relations entre les différents personnages évoluent avec beaucoup de réalisme. Personnellement je regrette un peu un départ si hâtif d’une planète prouvant l’existence d’un lien entre les trois espèces humanoïdes mais laisser Jool sur Arnessk servira bien à quelque chose par la suite, j’en suis convaincu.