Le coyote et l’oreille coupée

Après un break d’une semaine Without a trace revient. L’épisode suit l’ordre chronologique, no problem. Par contre c’est le générique de la saison 1 qui a été remis. Petit cafouillage de ce côté là mais je n’en tiendrai pas rigueur... pour cette fois.


Le disparu : Nelson Rodriguez, un garçon qui n’a même pas passé les 10 ans et qui est d’origine hispanique (Guatemala) . Il est enlevé en pleine rue d’un quartier plus que défavorisé à une heure de grande affluence dans un quartier pauvre de Big Apple (chose relativement rare pour être soulignée, on assiste à l’enlèvement proprement dit sans vraiment voir le visage du kidnappeur). C’est les personnes présentent dans la rue qui ont signalé sa disparition mais personne d’autre ne semble d’inquiéter de sa disparition.


L’enquête : Jack est très touché qu’aucun membre de la famille de ce jeune garçon n’ait prévenu la police mais Danny semble avoir son idée sur la question. La famille du gamin étant des clandestins ils ont préféré ne pas alerter la police de peur d’avoir des problèmes avec l’immigration. On plonge alors à pied joint dans le sombre univers de la clandestinité, des passeurs, des voyous et des assassins. Comme toujours l’histoire n’est pas linéaire et ce n’est que petit à petit que l’on commence à reconstituer les raisons pour lesquelles le jeune Nelson a disparu.


On apprend ainsi qu’un malfaiteur local surnommé le coyote et qui semble être lié à l’arrivée des Rodriguez aux USA leur demande une forte somme d’argent (4000 $) que le père ne sait bien entendu pas payer. Mais ce fameux coyote a une réputation pour le moins pas très sympathique car il a la fâcheuse tendance d’enlever les enfants de ses victimes et de leur couper une oreille en guise d’avertissement puis de tuer le gosse s’il n’obtient pas son argent. Preuve à l’appuie on retrouvera l’une de ses victimes l’oreille coupée et torturée et les images sordides à la CSI s’attardent sur les détails pour le moins peu attractif à l’œil.... mais le cadavre retrouvé n’est pas celui de Nelson (mais faut il être soulagé pour autant ?).

Néanmoins une fois le coyote attrapé (Par Vivian et Martin), il avouera à Vivian que Nelson lui a payé ce que sa famille devait à peine quelques heures après sa disparition. Mais dans le taudis où le coyote vit, Martin retrouve une fillette séquestrée et l’oreille coupée. Martin choqué ne peut pas retenir son sang froid et abat le tortionnaire pendant une altercation. Cette nouvelle bavure à l’arme à feu ne fait pas les affaires de la brigade mais Vivian décide de couvrir Martin même si elle le juge responsable de ce qui s’est passé.


Mais le FBI n’est plus à une surprise près dans cette affaire quand le frère aîné (mit sous surveillance) sera arrêté après avoir essayé de voler une voiture. Danny trouvera les mots juste pour faire parler Tao (non je ne l’invente pas même si c’est Théo en vf) qui révélera le fond de cette histoire. L’argent que Nelson a donné au coyote était de l’argent qu’il avait volé chez le garagiste où son frère travaille et ce dernier retient Nelson en otage et menace de le tuer si Tao/Theo ne lui ramène pas une voiture.


Le reste se finit bien avec une rafle du FBI dans le garage en question et la libération de Nelson sain et sauf. Danny ramènera Nelson chez lui, le regard pensif de voir cette famille réunie et heureuse, d’autant que Jack dans un excès d’humanité a contacté l’immigration pour faire régulariser la situation des Rodriguez.


Côté personnage : On s’attarde à nouveau sur Danny et son passé plus que mystérieux (saura t’on un jour ce qui lui est vraiment arrivé ?) qui rend le personnage très intéressant et on a envie d’en savoir plus sur lui. Martin s’échauffe et pète les plombs, ça fait tout de même un peu rediff de l’intrigue de Samantha mais voir ce bureaucrate de Martin tirer à deux reprises sur un suspect m’a assez surpris. Vivian fidèle à elle même reste hautaine et moralisatrice. A noter qu’elle se mouille pour Martin en le couvrant, mais ne le fait elle pas plutôt pour couvrir avant tout la brigade et son boss ? Je crois que c’est de ce côté là qu’il faut chercher, il n’y a jamais eu beaucoup de complicité entre elle et Martin pour expliquer cela autrement. Là où il y a complicité par contre c’est avec Sam qui cette fois console Martin (alors qu’en début de saison c’était l’inverse). Y aurait il anguille sous roche entre ses deux là ? Après romance à la CTU, voilà une romance à WAT. Pour finir ce paragraphe, je soulignerai le jeu toujours impeccable d’Anthony Lapaglia (m’étonne pas qu’il a raflé le golden globe, à moins que ce soit un emmy, je ne sais plus) où l’on sent Jack en pleine remise en question.


Mon avis : Encore une fois la série fait mouche malgré le thème sensible de l’immigration traité avec justesse et pudeur en montrant la détresse des familles de clandestins qui sont trop souvent des proies faciles et manipulables. Néanmoins le coup du gentil FBI avec la régulation de la situation des Rodriguez est un peu too much et j’ai du mal à y croire, encore moins dans l’Amérique de ce cher Debeuliou.