Recherche d’une vie désespérément

Lianna Sardo est le prototype même de la femme moderne. New-Yorkaise, carriériste (son travail de chirurgien lui prend tout son temps), divorcée, stressée et terriblement seule. Car si sa vie professionnelle est très remplie, sa vie privée est elle un désert de solitude ou presque.

Un portrait qui ressemble terriblement à Samantha. C’est peut être pour cela qu’elle est si touchée et concernée par cette disparition et qu’elle commence et finit l’épisode dans le cabinet de sa psy en pleine confession sur sa triste existence où son travail est toute sa vie.

Plutôt que d’aborder le style puzzle, l’épisode est construit sur le mode poupée russe ou le mode Simpson. Oui, vous avez bien lu car avez vous déjà remarqué qu’un grand nombre d’épisode des Simpson commence par une situation pour se terminer avec quelque chose de tout à fait différent ? Et bien ici c’est identiquement la même chose.

Liana, ce brillant chirurgien disparaît et l’on commence par soupçonner l’ex-mari resté bon ami. Car comme disait le grand père de Jack « si tu entend un galop, ne pense pas à un zèbre ». En d’autres mots, commençons par le plus évident. Mais à peine a t’on commencé à s’intéresser à l’ex qu’il révèle que Lianna avait acheté récemment une arme et les relevés téléphoniques laissent présager un ex- petit ami. On part ainsi dans la thèse suicidaire qui est vite abandonnée au profit du petit ami violent qui se révèle elle aussi être un cul de sac. On enchaîne ensuite avec le père d’un patient qui s’est montré très véhément envers Lianna quand elle lui a annoncé la mort de son fils. Piste également avortée quand Jack découvre que Lianna a décidé de s’allier aux parents qui portent plainte contre le médecin qui dirigeait l’opération. On soupçonne alors 30 secondes le médecin car si il n’y a plus de témoin, plus le poursuite. Mais on passe vite à autre chose. Les précédents chèques de Lianna conduisent les enquêteurs dans un taudis où un homme est retrouvé mort, un certain Randy Phelps ainsi qu’une lettre d’un service d’adoption qui concerne la recherche de sa fille naturelle par Lianna

Arrive alors en piste une certaine Wendy, une jeune droguée que Lianna a conduit à l’hôpital et dont elle semble très proche et qui serait donc sa fille qu’elle a retrouvé 25 ans plus tard. Hors quand Martin se rend chez cette fameuse Wendy, celle ci dit ne jamais avoir rencontré sa véritable mère. Par contre la directrice du service d’adoption reconnaît sur une photo, l’une de ses ex employées qu’elle a renvoyé pour vol, une certaine Michelle. Michelle aurait ainsi abusé de la confiance de Lianna en se faisant passer pour sa fille.

Alors que Lianna venait rechercher sa fille pour l’éloigner de son petit ami violent, le cher Randy Phelps, Lianna a sorti son arme et Wendy/Michelle a abattu Randy alors qu’il s’en prenait à Lianna.

Wendy/Michelle et Lianna seront retrouvées dans un parking où elle devait rejoindre son ex mari qui devait lui donner de l’argent afin d’envoyer sa « fille » en cure de désintoxication.

L’épisode se termine avec Sam donnant l’adresse de la véritable Wendy à Lianna mais celle ci n’est pas certaine que ce soit une bonne idée ou le bon moment. Sam, elle, dans le bureau de sa psy semble très choquée par cette histoire et quand la psy lui demande pourquoi on se dit tout naturellement que Sam en sanglots va nous annoncer qu’elle aussi a abandonné son enfant alors qu’elle n’était qu’une adolescente. Et bien non, Sam lâche un simple « je ne sais pas ». Mais nous, nous savons pourquoi, peut être justement car cette femme, ça pourrait être elle d’ici quelques années et qu’elle n’a pas envie de finir seule. Les détresses au pluriel du nom de l’épisode étant ainsi celles de Lianna Sardo et de Samantha Spade

Un épisode qui va vite très vite et peut être même trop mais qui est très bien mené en nous faisant entrer dans le quotidien de cette femme seule qui est prête à tout pour se raccrocher à quoi que ce soit qui puisse lui apporter un peu de bonheur dans l’existence et dont malheureusement certaines personnes abusent de cette détresse affective.