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2.12 - Hawks And Handsaws
Atlantis à l’appui du glisseur
Alice
vendredi 1er juillet 2005, par
On retroue cette semaine un jeune homme ayant glisser hors de la réalité, direction le domicile d’un futur membre de l’expédition Atlantis
Hello tous. Me voici ici aussi pour aider l’ami Tao dans le rythme infernal des critiques. Et je commence mal avec un titre sans dessus dessous et une phrase d’accroche encore moins logique. Mais si ! Si tout est lié dans 24, on peut dire que tout est logique dans Trace
Déjà, je remercie à mon tour la RTBF d’avoir enfin ouvert les yeux sur leur dernier bijou inédit après tout de même 50 semaines d’oubli et la nécessité de garder de l’avance sur France 2. D’ailleurs, la direction de la chaine a enfin réagi qu’avec un épisode par semaine contre deux sur France 2, ils allaient se faire dépasser très rapidement et ce n’est pas bon en terme d’audiences qui est déjà catastrophique en pdm hebdomadaire. Car oui, tous les belges ou presque reçoivent les 3 premières chaines françaises. D’où un impératif pour nos amis au drôle d’accent de tout diffuser avant la France. Heureusement, ils ont donc rectifié le tir. Bientôt, deux disparitions par semaine en Belgique comme en France ! Ouf, nous, les chanceux frontaliers (voire belges pour certains) conservont encore quelques jours d’avance sur le service public français (sauf les semaines où ils décideront d’en oublier ou bien de les diffuser dans le désordre). Voilà, tout ça nous éclaire pas trop sur l’épisode non plus mais je vous épargne le cas suisse quand même qui eux ont déjà vu il y a bien longtemps ces épisodes étant donné que la TSR n’a pas oublié ce bijou au fond d’un carton.
Allez, c’est parti pour l’épisode.
Ca commence mal. Je me suis planté de chaine et je suis devant un épisode de Preuve à l’appui (Crossing Jordan) avec l’inspecteur Woody Hoyt fuyant des méchants criminels tout pas beau. Et il disparait. Et l’équipe du FBI débarque. Ils ont fait un crossover ou quoi ? Et pourquoi ils appellent Woody Joe Gibson ??? Et elle est où Jordan ? Et pourquoi le générique de FBI Portés disparus commence ? Ah oui, c’est vrai que la RTBF a repris la diffusion de la série ! Et puis je suis bête, ils ne diffusent pas Preuve à l’appui
Une fois le choc passé de voir Jerry O’Connell dans sa tenue d’inspecteur mais pas en tant qu’inspecteur, on rentre assez vite dans l’histoire. Il est un avocat de l’assistance juridique. Ok, on se dit que ça tourne mal avec un de ses clients méchants. Mais comme on est dans la série entrainant toujours le téléspectateur sur une fausse piste, on sait déjà qu’ils ne cherchent pas au bon endroit. On passe donc 15 à 20 minutes à les regarder fouiller dans une direction qui est forcément fausse. C’est sympatoche mais sans plus. Pour info, chez moi, sympatoche est un cran en dessous de sympa sans plus. Ca se laisse regarder mais on pourrait très bien faire autre chose pendant ce temps. Mais bon, comme il y a Jerry O’Connell, célèbre pour son rôle de glisseur dans Sliders, les mondes parallèles et comme je dois critiquer l’épisode, je ne décroche pas. Ah tiens, un truc sympa avec Sam au téléphone avec un employé de la poste : "oui, le FBI, bureau fédéral d’investigation". Et pourquoi insistent ils tous sur le fait qu’il fait super froid à NY ? A peine en dessous de zéro en plus. Des chochottes au FBI moi je dis.
Bref, le moment sympatoche se termine enfin avec la découverte de la schyzophrénie de Joe Gibson, le disparu. Ah le twist possiblement intéressant. C’est l’occasion d’apprendre que Jack Malone est diplomé en psychologie. Ca n’apporte rien mais c’est toujours un détail sur sa vie de connu. Donc Joe a pété les plombs et sombre dans une grosse paranoïa, et mélangeant fantasme et réalité. Il croit parler avec le détective travaillant pour son bureau, il confond la fille de sa patronne avec une jeune fille kidnappée par un pédophile des années auparavant et disparait pour échapper aux méchants imaginaires qui ne veulent pas qu’il mette toute l’affaire à jour, notamment le manque de preuves ayant empéché le pédophile d’être condamné. Et là, un choc : le pédophile est interprété par l’excellent David Hewlett, alias le docteur McKay dans Stargate Atlantis. Son rôle est complètement différent et il est parfaitement crédible en pédophile. C’en est même effrayant. Effroi renforcé par l’énorme capital sympathie qu’il a auprès de moi grâce à son rôle dans Atlantis. Manque de bol pour le FBI, il n’y est pour rien.
Les problèmes corsés par l’enlèvement de la fille de sa patronne par Joe ne sont malheureseument par résolus par la réapparition de Joe. Il est complètement à l’ouest. Et là, énorme moment avec une interprétation magistrale de Jerry O’Connell dans sa chambre d’hôpital. Vraiment une scène très forte. Il ne livre pas grand chose mais heureusement, Jack commence à comprendre la logique illogique de Joe : il a confondu la petite fille qu’il a enlevé avec Alice et veut la ramener à sa mère (la mère de l’enfant kidnappée il y a des années). Mais il ne le fait pas en voyant le FBI déjà chez la mère. Il n’a pu donc la laisser que dans la planque du pédophile, planque que seul Joe a réussi a découvrir en enquètant. Et le FBI manque de temps pour fouiller les notes de Joe : il fait froid, la gamine va mourir. Ah voilà donc le pourquoi de l’insistance des agents à dire qu’il faisait froid plus tôt dans l’épisode. Heureusement, Jack va utiliser sa bonne vieille méthode de manipulation et forcer le pédophile à les conduire à sa cachette. Et la fillette est retrouvée saine et sauve. Happy end pour cette histoire.
Je n’ai pas super accroché à l’histoire en elle-même qui recycle des ficelles de la série déjà recyclées maintes fois : la première fausse piste évidente et la manipulation du méchant pour retrouver la disparue. En plus, l’épisode est desservi par une photographie très mauvaise avec un abus du sombre. A l’extérieur, cela passe encore mais on a l’impression que toutes les lampes ont claqué aux bureaux. Vraiment très moche à voir cet épisode.
Mais par contre, l’ancien glisseur, actuellement inspecteur à Boston mais faisant temporairement de l’assistance juridique à NY nous livre une composition sans faille. Jerry O’Connell est tout simplement bluffant dans son rôle de schyzophrène. Il est totalement crédible et j’ai vraiment été touché par sa performance. De l’excellent boulot de sa part.
Episode beaucoup trop faible, prévisible et visuellement moche. On s’ennuye pas mal durant la première moitié de l’épisode avant un peu plus de rythme ensuite. Sans la performance géniale de Jerry O’Connell, cet épisode serait à oublier très vite.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires