LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires

Accueil > Critiques > Archives > Dawson > Saison 5 > Why do I feel so bad ?

5.05 - Use Your Disillusion

Why do I feel so bad ?

Buena sigma social club

jeudi 9 septembre 2004, par Nick

Dawson rend visite à Joey, Jen a des doutes sur Charlie, Pacey en apprend plus sur son boss et Jack n’a pas de temps à consacrer à Tobey.

Après l’épisode tragique de la semaine dernière, nous revoilà avec un épisode plus conventionnel où les fab five retrouvent leurs intrigues personnelles de Boston. Jen retrouve son Charlie et c’est reparti pour d’incessantes embrassades, Pacey retrouve son patron super cool Danny et l’ennuyeuse serveuse Karen, Jack retrouve ses "frères" et à sa grande surprise Tobey, et Joey retrouve la "bizarre" Audrey et son professeur très particulier, M. Wilder. Dawson, de son côté, ne retrouve que Joey, pour changer... A la fin, on ressort de là avec un sentiment de malaise. L’ambiance est très lourde dans cet épisode. On souffre de voir Joey incapable de gérer la situation avec Dawson et on souffre de voir celui-ci souffrir. On souffre de voir Jack en train de mal tourner, de le voir se brouiller avec Jen et surtout avec Tobey. On souffre un peu de voir que Pacey s’est fait de fausses idées sur quelqu’un qu’il considérait comme son mentor. On imagine que le Charlie est en train de tromper Jen mais qu’en fait, il y a une feinte, et il y en a une -c’est sa soeur- mais au final, il la trompe quand même.


Le thème de l’épisode est basé sur la confiance. Une confiance qui est bafouée dans tous les cas et qui entraîne la désillusion, comme le titre original l’indique. Désillusion pour Jen qui ne croit plus en Charlie et Jack, pour Pacey qui tombe de haut quand il apprend que Danny est un menteur et un infidèle, pour Joey qui se rend compte qu’elle ne fait que heurter Dawson, pour celui-ci qui réalise d’un certain sens qu’il met Joey mal à l’aise et pour Tobey qui perd son petit ami sans n’avoir rien fait de mal. Ok, il y a des péripéties, du drame, mais beaucoup trop d’un coup. On peut être déçu par l’épisode parce qu’il nous met mal à l’aise. Hormis ce qui arrive à Dawson, on part toujours de quelque chose de positif pour arriver dans du négatif. Le monde est cruel, mais à ce point-là, c’est vraiment pas de pot. Mis à part ce sentiment étrange, il y a quand même de bons moments : le "couple" Pacey/Jen est renversant, ne sont-ils pas les personnages les plus drôles de la série ? Et il y a aussi Audrey qui apporte son optimisme, qui essaye toujours de rendre Joey plus cool. Quant à la rupture entre Jack et Tobey, bien qu’elle soit téléphonée à mort - on sentait que ça allait mal finir avec la confrérie-, elle ouvre une perspective intéressante sur l’évolution du personnage de Jack. Si celui-ci passe du côté obscur et devient un "méchant", on ne peut que se demander jusqu’où il ira dans le conflit (déjà commencé avec Jen), même si cette histoire de confrérie peut être gonflante. Et ce qui est bien, après tout, c’est que les persos sont tous traités à égalité ce qui n’est pas toujours le cas. De cette façon, les intrigues évoluent, surtout dans cet épisode où les péripéties foisonnent.



- Dawson/Joey
Près d’un mois après la mort de son père, Dawson suit les conseils de sa mère et va rendre visite à sa meilleure amie Joey. Mais on ne sent pas trop en lui l’envie d’aller la voir. Comme il est toujours ébranlé par la mort de Mitch, Dawson se réfugie dans l’action c.a.d. les tâches ménagères, les réparations, le bricolage, payer les factures et semble vouloir éviter les contacts humains et peut être encore plus celui de Joey. Celle-ci stresse à mort car elle a peur de blesser son ami et on sent tout de suite que le stress va prendre le pas sur le plaisir et la joie de se revoir et d’être ensemble. Et ça ne loupe pas ! Dès l’arrivée de Dawson, l’ambiance est lourde. Joey commence par faire une grosse boulette en lui offrant ce bouquin "comment faire face à la mort de ses parents". Au lieu de faire comme si tout était normal, sans toutefois tomber dans l’extrême du genre "rien ne s’est jamais passé, il n’y a pas eu d’accident, pas de mort, allons nous éclater !", Joey remue le couteau dans la plaie. Elle communique son stress à Dawson qui n’en avait vraiment pas besoin. Elle est pleine de bonne volonté mais elle en rajoute trop dans la catégorie "prévention" comme lorsqu’elle se rue sur la télécommande pour arrêter le film et qu’elle commence à se plaindre d’elle-même. Trop lourd hélas. Dawson est d’accord pour sortir et aller à la soirée de M. Wilder, mais sa volonté s’oppose à son état physique. Rapidement, il commence à se sentir mal et se retrouve dans un véritable calvaire. Sueur, le coeur qui s’emballe, difficulté à respirer, il a une crise d’angoisse. Il avoue à Joey que ça lui arrive n’importe quand et qu’il trouve ça insupportable. Celle-ci se sent impuissante et lui dit qu’il est peut-être grippé. On peut parier 100 euros que ce n’est pas ça. Avant de repartir pour Capeside, Dawson dit à Joey que ce week-end lui a fait du bien. Forme de politesse ou vérité ? En tout cas, il n’a pas l’air d’avoir été à la fête, c’est le cas de le dire. Pour Joey, c’est comme si un examen se terminait. Elle évacue le stress et pousse un ouf de soulagement. Elle ne s’était jamais sentie aussi mal à l’aise aux côtés du garçon qu’elle chérit le plus. Elle voulait qu’il comprenne ce qu’elle ressentait. Au bout du compte, on peut dire qu’il a sûrement retenu qu’il la rendait mal à l’aise et qu’il l’avait gêné plus qu’autre chose. Dans le mot qu’elle lui avait écrit, Joey dit qu’elle sera toujours là pour lui et qu’elle l’aime. Le fait qu’il ne lira jamais ce mot annonce peut-être une forme de rupture entre les deux âmes soeurs.



- Jen/Charlie
Si les relations Dawson/Joey relèvent d’une grande complexité, celles entre Charlie et Jen sont au contraire d’une grande simplicité. Entre eux, tout roule, même si on a l’impression que le lit est un peu beaucoup le ciment de leur union. Et lorsque Jen découvre Charlie avec une autre fille, paf ! On savait qu’il n’était pas clair, le garçon ! Jen est furieuse et malgré Pacey, qui essaye de la retenir, elle ne se gêne pas pour humilier Charlie en public. Oui, mais malheureusement, la fille en question est sa soeur. Aïe ! Et Pacey est mort de rire. Jen et Charlie ont ensuite une petite discussion où il lui dit qu’elle pourrait commencer à lui faire confiance, ce qu’il fait déjà avec elle. Jen acquiesce. Mais en allant le voir à sa chambre, elle le voit encore avec une autre fille, repaf ! Mais cette fois-ci, ce n’est pas sa soeur ou quelque chose comme ça. Il la trompe, définitivement. Et voilà où on devait en venir. A bientôt pour les représailles.



- Jack/Tobey/Jen
A la confrérie, Jack est comme un poisson dans l’eau. Pour la première fois, comme il le répète tout le temps, il ne s’est jamais senti aussi bien. Et puis, voilà que son petit ami Tobey arrive à l’improviste. Jack est très heureux de le revoir, mais très vite, les choses ne sont pas si simples car le garçon a des impératifs. Eh oui ! C’est le début et Tobey est assez tolérant du retard de son boyfriend, ce qui n’est pas le cas de Jen qui désapprouve son attitude et qui voit déjà en lui un changement. Un peu plus tard, Jack et Tobey se retrouvent au resto et celui-ci fait la tête. Jack a sûrement dû être très en retard. Et quand Tobey commence à se plaindre, à raison, de son comportement, Jack devient agressif, presque malgré lui. Ils remettent les compteurs à zéro, mais c’est sans compter sur ce coup de téléphone des frères qui demandent à Jack de rappliquer. Celui-ci est embarrassé mais Tobey lui donne sa permission. Une permission qui équivaut à une seconde chance pour Jack. Mais, une fois de plus, il ne respecte pas sa parole, et pire que ça, il se laisse entraîner par ses "amis" de la confrérie qui lui mettent dans la tête que c’est Tobey qui ne se conduit pas comme il faut. Jack revient et s’excuse de nouveau. Mais cette fois-ci, on a droit à de vraies explications entre les deux garçons. Tobey veut la vérité et Jack lui avoue qu’il a besoin de se faire de nouvelles relations et que la confrérie est l’endroit rêvé car on l’accepte enfin comme une personne lambda. Mais Tobey est stupéfait lorsqu’il apprend qu’il leur a parlé d’eux. Jack va au bout du conflit en suivant ce que lui ont dit les autres et le traite de jaloux. Tobey lui signale que lorsqu’on sort avec quelqu’un, il est notre seule priorité et on est la seule pour lui, et comme Jack n’a pas l’air d’imprimer, la rupture est évidente. Au moment de repartir, Tobey, par amour, espère encore que Jack aura changé d’avis, mais ce n’est pas le cas. Plus tard, lorsque Jack revient, Jen, écoeurée de ne plus reconnaître son ami, lui passe un savon. Mais au lieu de reconnaître ses torts, Jack persiste dans la connerie en s’attaquant à elle d’une part, et en estimant qu’il a bien agi avec Tobey, d’autre part. Cette scène prouve bien, qu’au contact de la confrérie, Jack est en train de mal tourner, et qu’entre lui et Jen, il y a de l’eau dans le gaz.



- Pacey/Danny/Karen
Comme il le dit si bien à Jen, Pacey a trouvé en Danny son mentor et en Karen une éventuelle petite amie. Après avoir magnifiquement joué l’ange gardien de Jen (leurs scènes sont extras), il se retrouve au resto et découvre à son grand étonnement que Danny n’est pas seulement un mec super-cool et sympa, mais aussi un mari infidèle et menteur. Résultat, il est déçu, dégoûté. Comment va-t-il pouvoir gérer ce secret ? On attend de voir.



- Audrey/M.Wilder
Comme à son habitude, Audrey joue la psychologue de Joey. Ce qui est bien, puisqu’elle est douée dans son rôle. Ce qui serait encore mieux, c’est qu’elle serve à autre chose à un moment ou à un autre. Mais bon, après tout, ce n’est que le début de saison, il n’y a pas le feu. Quant au projet de M. Wilder, il risque de rassembler ce dernier et Joey un peu plus, ce qui peut laisser présager une ouverture, une intrigue de ce côté-là.


A la première vision, cet épisode peut paraître ennuyeux, lassant, décevant, surtout si on le compare au précédent. Ce n’est pas faux, néanmoins, il faut reconnaître qu’il a le mérite de faire avancer les choses -un peu trop même- ce qui n’est pas plus mal.