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5.13 - All Due Respect

Frankly, you got a problem with authority

Respect

dimanche 17 octobre 2004, par KB

"All due respect, you got no fucking idea what it’s like to be number one. Every decision you make affects every facet of every other fucking thing. It’s too much to deal with almost. And in the end, you’re completely alone with it all."



Très bon épisode qui clôture une excellente saison 5. J’ai été un peu déçu lors du premier visionnage. Mais après l’avoir revu, on apprécie davantage la qualité réelle d’un épisode qui marque le retour du Général Soprano.
All Due Respect montre comment Tony Soprano accepte progressivement l’idée de buter son cousin homonyme.
Cette résolution ne prend pas forme simplement par rapport au bizinessi mais est également influencée par d’autres éléments.

En début d’épisode, Tony est décidé à ne pas livrer son cousin. Il l’a clairement fait savoir à Johnny Sack qu’il n’accepterait pas que Tony Blundetto se fasse torturer. Mais ce n’était pas du goût d’un John qui avait quelque peu pris la grosse tête suite à sa "nomination" à la tête d’une des Familles de New York après la défection de Carmine Lupertazzi Jr. Ce à quoi Tony l’avait insulté ("Go fuck yourself. He’s my fucking cousin.").
Mais le fait est que, dans les rangs, il y a des mécontents. Les soldats, les Capos, et même son Consigliere, Silvio Dante, n’apprécient pas cette décision qui les met en danger. Leur sentiment est parfaitement résumé par ce que dit Vito Spatafore lors du dîner-anniversaire de Raymond Curto, l’indic (encore en place) des fédés : "All due respect, I’m willing to die for a good cause. This is bullshit."


D’ailleurs, il y a un passage qui m’intrigue. Au moment où T entre dans la pièce, Bobby Bacala lui lance un regard. Je pensais à un moment qu’ils se doutaient que Raymond était louche. Mais s’ils le soupçonnaient réellement, je pense pas que Curto serait encore là à avaler son repas, mais plutôt à avaler un club (de golf) comme Jack Massarone à la fin de Rat Pack (5.02). Bref, c’est un passage sujet à spéculations. Fin de la parenthèse.


Pour en revenir au changement progressif d’état d’esprit de Tony Soprano, il ne commence pas lors de ce dîner lorsqu’il voit par ses propres yeux les désaccords de la Famille. D’ailleurs, le discours qu’il fait avant de partir est là pour conforter sa conviction de base :
"He disappointed me Anthony in a way I can’t even begin to tell you. And he put us all in risk. But it’s been made clear to me that if they put their hands on him, he will not be dealt with quick. Talking torture. For that reason, even I knew where my cousin was - and I do not - I would not deliver him up to them. I am offering him the same protection that I would offer any of you in similar circumstances. We are a Family. And even in this fucked up age that means something. So we are going to deal with this as a family. Together. No matter how it affects anybody personal safety-wise, financially-wise, whatever."
Les Capos l’ont écouté attentivement. Mais leur sentiment est toujours le même. D’ailleurs la remarque de Patsy Parisi ("Thank you. It was great.") une fois Tony parti semble être ironique. Et ils pensent toujours que Tony S. sait où se trouve Tony B. ce qui est confirmé par la scène où Larry Barese dit à un Bobby quelque peu naïf : "Give me a fucking break. Of course he knows where he is."

Le moment où le premier léger fléchissement apparaît à mon goût est lorsqu’il regarde le documentaire sur la chaîne Histoire qui vante les qualités et notamment le côté perspicace du Général Rommel qui possède "a sixth sense of sizing up the situation". En somme la panoplie du Général craint, respecté, admiré, ce qui n’est pas le cas pour Mr. T sur cette affaire (excepté le premier adjectif).


Ca se poursuit avec cette superbe scène où le Consigliere ose enfin confronter Tony à la réalité :
"You got some unhappy people out there. Not just the young guys. I’m talking about guys that have been with you since the beginning. Since before the beginning. Guys who worked for your father." Tony pense immédiatement à "Fucking Paulie." Silvio poursuit en disant que ses hommes obéïraient à n’importe quel ordre. Mais sur cette affaire, ils ne sont pas d’accord. Tony justifie son attitude en affirmant qu’en donnant Tony Blundetto, ce serait le début de la fin. Silvio essaie de détendre l’atmosphère mais Tony n’apprécie pas tellement la situation et le fait savoir de façon ironique en demandant à Silvio d’ "éclairer sa lanterne sur ce problème." Silvio lui dit ce qu’il en pense, et notamment sur l’insulte adressée à Johnny Sack :

- You told him to go fuck himself which, to be honest, wasn’t exactly appropriate, considering.

- Oh, is that right ?

- All due respect.

- What the fuck do you know what goes on in my head ?

- I’ve known you since you were a kid, Ton’. Frankly, you got a problem with authority.


Silvio dit enfin sans détour ce qu’il pense de Tony en tant que chef en pointant son problème avec l’autorité, en ajoutant que chaque personne a ses défauts, et que parmi les sept péchés capitaux, le sien est la fierté.
A ce moment, bien que Silvio ait établi le juste problème, et bien que Tony sache qu’il a raison, il fait justement preuve de son défaut majeur à savoir la fierté en refusant de corroborer ce qu’a dit Silvio ni même d’acquiescer, et en conservant son attitude suffisante. Cela dit, le point marqué par Silvio pousse Tony à faire une confession à son Consigliere :
"All due respect, you got no fucking idea what it’s like to be number one. Every decision you make affects every facet of every other fucking thing. It’s too much to deal with almost. And in the end, you’re completely alone with it all."


Silvio demande à Tony s’il a encore besoin de lui. T, qui garde son attitude suffisante, laisse la fumée de son cigare répondre à sa place. Silvio s’en va et laisse Tony réflechir aux vérités qu’il lui a enfin dites.
Bien sûr, de prime abord, on pourrait penser que Tony reste sur ses positions mais ce n’est pas exactement le cas. C’est quelqu’un qui, poussé constamment par la fierté et l’orgueil, agit d’abord de manière impulsive avant de réfléchir ultérieurement à ses actes. Rappelez-vous de ce qu’il a fait au barman dans Cold Cuts (5.10) avant de le regretter par la suite. Ou encore du passage dans Unidentified Black Males (5.09) où Finn DeTrolio, le futur mari de Meadow, paie l’addition. Tony, encore une fois pris par la fierté, lui sort une sentence bien à lui : "You’re lucky you don’t get you head handed to you" avant, une fois le dîner terminé, de s’excuser : "I didn’t mean to bite your head off in there. You’re a good guy, and I respect your trying." Et dans cet épisode, après avoir exprimé sa colère sur "Fucking Paulie", il va quand même le voir pour essayer de résoudre le problème.
Autrement dit, certes, il ne montre aucun signe de défaillance face à Silvio, mais une fois ce dernier parti, il réfléchit à ce qu’il lui a dit. Il tient à ses hommes et à ce qu’ils pensent plus que ce qu’il ne montre en public.
Quoiqu’il en soit, superbe scène qui remet sur le devant de la scène un personnage que j’apprécie vraiment : Silvio Dante.

Un autre fléchissement (important cette fois-ci) se produit quand Benny Fazio se fait défigurer par Phil Leotardo. Il se rend alors à l’hôpital pour lui rendre visite, il voit son état grave, et il doit faire face à Vito Spatafore et Eugene Pontecorvo déjà présents. A partir de là, Tony commence à envisager la possibilité de le buter. Mais cette décision est très difficile à prendre. Il a besoin d’un soutien, il a besoin d’entendre l’avis d’un proche. Il se rend donc chez son Oncle Corrado mais ce dernier est à l’ouest, rongé par la maladie. Tony est au pied du mur. Il doit prendre cette décision seul, et il doit l’assumer seul. Oncle Junior n’ayant pu lui fournir le conseil qu’il attendait, il va voir sa psy.


Le fléchissement s’accentue lors de la séance de thérapie avec Jennifer Melfi qui lui rappelle qu’il doit arrêter d’établir une relation avec son cousin basée sur la protection et la culpabilité. Car Tony a exactement agi ainsi jusque là et il continue de le faire. C’est principalement pour cette raison qu’il refuse de laisser T.B. se faire buter. Il se sent coupable de la situation dans laquelle se trouve son cousin. Tony Soprano clôture cette scène en disant : "It’s my mess. All my choices were wrong."
Il se rend compte qu’il a pris la mauvaise décision en défiant Johnny Sack et en protégeant son cousin. Il appelle donc John mais sa réticence est à la mesure de la difficulté de "L’acte" à commettre. Il ne parle pas, pose le téléphone sur la table un instant, avant de raccrocher.


Il se rend ensuite chez Paulie, l’ancien, dont la voix compte plus qu’il n’y paraît. Et là, il tombe sur la peinture de Pie-O-My et de lui. Il lance un "What the fuck ?" avant de dire à Paulie s’il sait ce qu’il ressent en voyant cette peinture. Paulie s’excuse et réplique qu’il ne vient plus le voir, donc il ne pensait pas que ça serait un problème. Hesh Rabkin avait aussi dit à Tony dans In Camelot (5.07) qu’il ne venait plus le voir. Tony se défend en prétextant que c’est pas bon niveau sécurité d’aller chez les Capos. Il s’énerve ensuite en prétendant que lui et ses putes doivent bien se marrer devant la peinture. Paulie nie cette affirmation avant d’ajouter : "Part of it, alright, was to fix some fire damage on the guys feet. But while I was at it, I also thought I don’t have a modern look in here. So go with something more traditional. Something that captures more of what you’re really all about." Ce qui est représenté ici est un Général et ce Général n’est autre que Tony himself. Ce dernier est ému, mais cache ses émotions. Il finit par arracher la peinture et la jeter aux ordures.
En tout cas, on peut dire que Paulie est toujours marqué par le Russe dans Pine Barrens (3.11) dont la profession était décorateur intérieur.


Et c’est là qu’il prend la décision de buter Tony Blundetto.
Les oeufs dans The Sopranos ont toujours été présage de mort. Un peu comme les oranges dans GodFather.
Dans For All Debts Public And Private (4.01), Tony, en compagnie de Bobby, mange des oeufs brouillés pendant que Christopher s’occupe à buter le mec qui aurait tué son père.
Dans Whoever Did This (4.09), Ralphie faisait cuire des oeufs. On sait ce qu’il est advenu de lui par la suite.
Dans Two Tonys (5.01), Carmine Lupertazzi a une attaque mortelle alors qu’il mangeait des oeufs.
Dans The Test Dream (5.11), Valentina, l’ex-régulière de T, est brûlée gravement alors qu’elle lui faisait des oeufs.
Dans Long Term Parking (5.12), quelques minutes avant que Chris n’aille "acheter des cigarettes" (et qui correspond à la dernière fois qu’il la voit), Adriana lui demande s’il veut des oeufs.


Tony jette donc la peinture à la poubelle et en reculant, marche sur des oeufs. Il se retrouve face à la peinture. Il regarde le ruban rouge qui enceint le Général, puis l’épée, et se rend enfin compte de comment ses soldats le voient, de comment ils le considèrent. Il se voit comme le Général Rommel. Il se rend compte qu’il ne peut échapper à cette image qu’il dégage, qu’il est poussé à buter son cousin.
Mais la décision de le buter n’est pas seulement motivée par cette image de Général qui le pousse à agir en tant que tel même dans les situations difficiles, à faire des sacrifices, elle est aussi motivée par la pitié et la compassion qu’il a pour Tony Blundetto. Car le balancer aux sbirs de John aurait sonné comme un feu vert à sa torture. C’est pour cela qu’il prend la dure décision de le descendre de ses propres mains. Il s’agit là d’un sacrifice énorme pour quelqu’un qui n’a pas pu buter quelqu’un de sa famille (Christopher dans Irregular Around The Margins) même quand le code de la Mafia poussait à le faire.

Les Capos et autres soldats sont admiratifs. Ils retrouvent leur Général. Quand Tony se rend au Bada Bing après "L’acte", on sent dans les yeux de Silvio le respect retrouvé, et dans ceux de Bobby toute l’admiration.

Petite parenthèse. Dans Rat Pack (5.02), Oncle Junior avait appelé Tony B. "Tony Egg". Etait-ce un présage ? Pas impossible.

Toujours dans cette comparaison avec le Général Rommel, Tony décline une table-ronde le soir même avec un John et un Phil quelque peu remontés (l’ambiance parfaite pour que ça se finisse mal) en lui disant : "No offense, John, but I got an IQ of 136. It’s been tested" avant d’accepter une rencontre le lendemain à 6h. Cette réplique fait également partie d’une habitude de comparer tout et n’importe quoi avec son cousin. On se souvient dans Rat Pack de la réplique de Tony : "Even now, my canoli was bigger than his" quand il voit une photo de lui à côté de son cousin (tous les deux nus) quand ils étaient bébé.


Tony vêtu de noir tel un ours se rend ensuite dans la piaule où se cache Christopher vêtu de blanc. "You need to go up to the farm and pick up your cousin. I need you to go up there now, this morning." Christopher ne tilte pas encore. "Take him off the premises, obviously." Christopher comprend enfin. "He should be buried. And that should be you who does it" lui dit-il. Il s’agit encore là d’une preuve de confiance accordée à Chrissy. Le même Chrissy auquel il avait fait appel quand il avait tué Ralph Cifaretto.
Ils abordent ensuite le dossier sensible Adriana. Christopher dit à Tony qu’elle ne savait rien sur l’affaire Cifaretto ou Bevilaqua. Tony lui demande s’il serait au moins capable de s’en rappeler, ce à quoi Christopher répond vigoureusement : "I swear on my life."


Tony se lève pour chercher si Chrissy a de l’alcool ou de la drogue mais ce dernier lui dit qu’il ne trouvera rien de tout cela avant d’ajouter qu’il lisait et faisait des haltères. On voit alors Tony regarder les haltères. Je pense qu’à ce moment lui est venu l’idée de tuer Christopher. Il faut bien se dire que si c’était pas Chrissy, T aurait déjà buté un bonhomme ancien junkie dont la fiancée était un indic pour les fédés.


La situation étant arrangée au niveau interne dans la Famille, manque plus qu’à arranger la situation avec Johnny Sack.
Tony se rend donc comme prévu chez John. Il arrive finalement à le convaincre de faire la paix après un intense et profond "I paid enough, John. I paid a lot !"
John sort ensuite une jolie réplique : "These people you run into who wanna be boss, huh... They should know" comme pour se valoriser tous les deux et dire que tout le monde ne peut pas exercer la fonction de Boss d’une Famille avant de se féliciter d’enfin retrouver le Tony qu’il appréciait car il est l’une des rares personnes à comprendre la position dans laquelle il se trouve, et implicitement qu’il est important de maintenir cette bienséance.


Pendant que Johnny propose un café à un Tony hésitant, on voit ce dernier lancer un regard inquiet à l’horizon. Lors du premier visionnage, j’ai cru qu’il s’agissait d’un coup monté et que c’était Phil qui était venu le buter. Il s’avère en fait qu’il s’agit du FBI venu faire une descente chez John. Celui qui a tout balancé est Jimmy Petrille, un mec aux cheveux blancs avec un énorme bide qui est présent lors de la table-ronde au début de l’épisode Long Term Parking. Il a tout balancé sur les jeux, les homicides, et autres trafics. De quoi envoyer au trou tout le clan Petrille et le tout nouveau boss de New York pour 18 années. T est étonné d’apprendre ça au sujet de Jimmy Petrille qu’il considérait comme "a sweet old guy". De quoi rendre plus méfiant un Tony qui pourrait bien finir par choper Raymond Curto.

AJ semble avoir trouvé une voie qui l’intéresse à savoir l’événementiel. Le passage où il se trouve à la fête et qu’il voit son pote se battre avec un mec qui n’a pas payé le droit de consommer montre un côté d’Anthony Junior pas encore développé jusque là, celui du chef et du plaisir d’être chef.


Revenons aux choses sérieuses. Depuis le moment où Tony Soprano se tire de la maison de Johnny Sacramoni lorsqu’il voit les fédés jusqu’au moment où il arrive chez lui, on passe par différentes étapes qui rappellent plusieurs passages de la saison.
Tout d’abord, le fait d’avoir réussi à semer les fédés même s’il n’était pas concerné par cette descente renforce le côté efficace militaire du Général retrouvé.
Le passage dans la forêt rappelle le lieu où Adriana a été butée.
Le moment où il traverse la rivière rappelle la piscine de sa maison où il a tant de fois plongé dedans, et notamment le jeu Marco Polo dans l’épisode du même nom.
Le moment où il se fait sauter dessus par un chien renvoie directement aux nombreuses fois où on entendait le chien des Cusamano aboyer.


La façon et l’endroit par où passe Tony pour rentrer chez lui (en passant par-dessus la barrière) rappelle un peu l’image de l’ours. D’ailleurs, quand on voit les buissons remuer, on ne sait pas de suite s’il s’agit de Tony ou de l’ours.

Un parallèle est également établi entre le premier épisode de cette saison où Carmela chasse l’ours de la maison en protégeant son fils et le dernier épisode où elle ouvre la porte et accueille l’ours (Tony ici qui frappe à la porte de derrière) dans sa demeure.
J’avais parlé dans mes précédentes critiques d’une possible mort rôdant autour de Carmela notamment par rapport à la scène depuis la piscine dans Cold Cuts (5.10). La mort physique n’a pas eu lieu, mais celle de son honneur, de sa dignité, semble bien avoir eu lieu.
Carmela a été conseillée au fil des années par son ancien prêtre (pas le Père Intintola), son ancien psy, ses avocats de quitter Tony pour son bien et celui de ses enfants. Pour sa rédemption. Elle semblait avoir compris après la séparation d’avec Tony. Semblait. Mais voilà qu’elle décide de se remettre avec lui car, au-delà de l’amour qu’elle lui porte et qui est sincère, elle ne peut se passer de tout ce côté matériel, de cette quasi-opulence parfaitement symbolisés par la manière dont elle regarde les plans de sa future entreprise, et le tout dans sa chambre, étalés à l’endroit où dort Tony, tel une pré-jouissance. C’est peut-être ce qui courra à sa perte.


Très bel épisode joliment construit qui clôture une excellente saison.
On a eu le droit à de jolis scénarii accompagnés d’excellents acteurs peu ou pas connus jusque là dans The Sopranos. Je pense notamment à Steve Buscemi qui a été superbe tout au long de cette saison. J’espère vivement revoir dans la saison 6 Vincent Curatola (Johnny "Sack" Sacramoni) qui a un jeu d’acteur énorme.
Au vu de la situation actuelle, je pense que la saison 6 pourrait représenter la chute de Tony Soprano à tous les niveaux.
8,5/10.