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1.17 - No Bad Guy

Le retour de la machine à laver. Vengeance est mienne !!

Les Dessous de Joan

mercredi 3 novembre 2004, par Tonks

Imaginez la scène : Joan en petite culotte. Voilà la scène d’intro hilarante qui ouvre cet épisode. C’est aussi l’un des épisodes avec la plus belle déclaration d’amour que j’aie vu.

Joan est dans le vestiaire où les deux chipies/anciennes copines s’en prennent au chapeau d’une autre fille. Elle leur demande de le rendre et celles-ci en profitent pour prendre la pauvre Joan en petite tenue avec le nouveau cellulaire/appareil photo. Les deux chipies s’enfuient et Joan part à leur poursuite. Elle se retrouve en deux secondes dans le couloir du lycée.... Générique... Et éclats de rire.


Voilà une mise en bouche qui met le sourire aux lèvres et tout l’épisode est comme ça. Après des épisodes assez sombres, cela fait du bien.


Dieu sachant qu’elle va vouloir se venger lui dit d’aller jouer des percussions dans l’orchestre du lycée. Vengeance est sienne après tout. Et la voilà promu batteuse et c’est des plus ridicules. Elle a peut être un sens du rythme pour le rap (voir Esprit d’Equipe -106) mais pas pour jouer d’un instrument de musique, en tout cas pas de la batterie, ça c’est une certitude. Au prof, elle dira qu’elle voulait absolument faire partie du groupe malgré son manque de talent.


Helen, de son côté, est au vernissage de sa propre exposition. Elle est interviewée par le critique d’art d’Arcadia et elle est un brin éméchée, très mauvaise combinaison ; apparemment Mme G ne supporte que le vin blanc et évidemment elle enfile verre sur verre de vin rouge. Le lendemain, elle demande le journal et voilà t’y pas que le critique l’assassine en disant que son art se rapproche plus d’un gros caca que du Dada (en anglais jeu de mots sur « doodoo » et « dada »). Qu’est-ce que vous voulez que Mme G. fasse après ça ? Faire face à ses élèves ? Je ne voudrai pas être à sa place. Voilà pourquoi, j’encourage tous les profs à ne jamais faire de la pub pour leur activité extrascolaire. C’est un truc que les lycéens, les petites pestes, ne vous laisseront jamais oublier.


La vengeance est en marche, même Iris avec sa voix à hérisser les poils même du plus mignon des chatons veut aider Joan. Pourquoi ? Parce que c’est l’amie d’Adam. Et là je fais des yeux ronds. Quelle est la nana qui aiderait sa potentielle rivale ? Je me doute que vous ne comprenez pas trop mes remarques sur la voix d’Iris car celle de la doubleuse est plutôt agréable, ce qui risque de poser des problèmes de cohérence avec les dialogues si ceux-ci sont respectés mais je vous assure que la voix originale de l’actrice est tout bonnement insupportable. A Baffer.


Vient la scène de la lessive. Vous saviez que faire la lessive était dangereux pour votre vie ? Non, et bien vous allez voir qu’effectivement faire la lessive pour Joan est une mission dangereuse. Dieu lui demande de sécher la répét et d’alléger les tâches de sa mère et de faire la lessive alors que c’est territoire interdit. Il est un peu girouette notre dieu, vous trouvez pas ? Donc voilà Joan bataillant avec un tas impressionnant de fringues qu’elle met pêle-mêle dans la machine. Elle ne met pas que les fringues mais sa jambe aussi pour pousser le tout. On sent la catastrophe poindre. Luke arrive et essaie de lui faire entendre raison mais au lieu de cela, il l’aide et appuie sur un bouton enclenchant la machine avec la jambe de Joan toujours dedans. Là : scène hilarante avec Joan la tête en bas, la jambe toujours coincée dans la machine qui fait des bubulles et qui va sûrement exploser à tout moment et demandant à Luke d’appeler les secours « call 911 !!! ». Résultat des courses, une très sale entorse et deux béquilles.


La vengeance se précise et la beauté de la chose c’est que Joan n’a pas à y participer ; c’est Friedman qui s’en est chargé en piratant l’ordi d’une des chipies. Mais la blague se retourne contre eux. Alors qu’Iris lit un passage du journal intime de la chipie à propos de son obsession sur ses seins à la grande joie de tout le réfectoire, Iris lit un passage sur le cancer du sein qu’à la mère de la chipie. De vengeance douce, nous passons au amer et c’est extrêmement bien écrit. On ne s’attend pas du tout à cette chute et c’est amené de jolie façon.


C’est aussi une des rares fois où l’enquête policière est intégrée au reste de l’histoire. Un homme fauche des passants faisant leurs emplettes. L’enquête prouve qu’il n’y a pas de fautes mais il y a quand même 6 morts, le vieil homme est donc relâché. Au moment de son départ, Will fait en sorte que ce pauvre homme se sente encore plus coupable qu’il ne l’est, une simple vengeance pour toutes ces morts inutiles mais lui laissant un goût amer dans la bouche.


Retour dans la cuisine où Joan est entrain de se faire le plus grand sandwich possible, d’ailleurs il a l’air particulièrement bon. Adam frappe à la porte. Il vient lui parler de leur vengeance. Joan essaie de dire que c’est pas de leur faute mais bon l’idée vient quand même d’eux, ce que lui rappelle Adam. Qu’il est bien ce petit. Si ce n’était pour son herpès sur la lèvre, je l’embrasserais bien, bon il y a aussi le problème de l’âge mai je fais encore jeune !!! S’ensuit la plus belle déclaration d’amour entre deux ados. Joan lui dit qu’elle fera des efforts avec Iris parce qu’Adam l’aime beaucoup et celui-ci lui répond qu’il veut que Joan l’apprécies, lui « I want you to like me ». Sur ce, Joan lui répond qu’elle l’aime pas juste qu’un peu « I don’t just like you » et là mon beau Roméo lui répond « yeah me too ». J’ai un grand sourire jusqu’aux oreilles plaqué sur mon visage, un sourire indélébile car mon âme de shippeuse vient d’être comblée. C’était beau, puissant et tuti quanti.


Excellent épisode, sans faute, un ton très juste, les acteurs sont tous bons, de maman Girardi à Friedman. La plus belle déclaration d’amour !