You will learn the things I know. The things I can do.

Même avec peu de Vic, cette série assure. Respect. Faut dire que les autres persos sont excellents si bien qu’on a du mal à les voir comme des personnages secondaires.

De toute évidence, cet épisode a montré qu’Aceveda méritait largement son poste de Capitaine. Vic le respecte désormais, c’est certain. L’acteur Benito Martinez est grandiose. Il partage la vedette cette saison avec Michael Chiklis.

Une nouvelle fois, la série nous prend à contre-pied. Là où elle nous a montré depuis le Pilote des tas de scènes de violence, d’assassinats, de cadavres, on se dit bien évidemment que soit Aceveda va tuer les deux loqueteux (ce dont je doutais), soit Diagur, le boss des Byz Lat, les ferait tuer (ce que je pensais) sous la pression de Vic qui pense que son Capitaine est après les billets marqués. Il n’en est rien. Aceveda se retrouve face à Juan, son agresseur, mais ne lui tire pas dessus. Et le Juan a clairement mouillé du slip avant que la strike team n’arrive.

Là, on se dit que c’est mort politiquement pour Aceveda surtout quand on voit Gargamel faire ressortir ses dents. Et bien non. Aceveda l’interroge. Portes fermées, caméra débranchée. Rien que lui et Juan. Et David sort le grand jeu. Bien sûr, Gargamel veut toujours jouer le tough guy en parlant de témoin mais David, à quelques centimètres de lui, lui balance dans ses dents qu’il a buté le seul témoin qu’il avait. Gargamel réplique : "I got a Kodak moment, remember ? You remember." David sort alors le phone en question ("You mean on this ?"), le pose sur la table d’interrogatoire ("I deleted the photo."). Bien sûr, Juan essaie de trouver une échappatoire ("So I put it on a disk.") mais Aceveda comprend que c’est du mito ("How did you do it ? Take me through the steps. You’re too stupid to change a lightbulb let alone figure out how to download.").

Petit à petit, le sourire vicieux de Juan se transforme en sourire jaune à mesure que la litanie de Captain Aceveda sur sa vie de gueux s’amplifie. Jusqu’à que Gargamel devienne bleu comme le misérable schtroumpf humain qu’il est. Le comble. Aceveda finit par une superbe réplique :
"I spent the last three weeks finding the courage not to kill you. Don’t think for a second it means I don’t believe in revenge. You tell just one person some wild story about some incident that never happened, you, the people you love, will find out about a dozen different kinds of revenge. You will learn the things I know, Juan, the things I can do."
"What Power Is" : le titre de l’épisode est bien choisi.

Tout ce qui concerne Aceveda est magnifique. Ne pas oublier également le moment où il kidnappe Elisa, la petite amie de Juan et qu’il se retrouvent dans un chemin perdu sous le regard terrifié de la meuf, et également le passage du vol à main armée qui est incroyablement réaliste et très bien filmé.

Concernant Aurora, sa femme, si elle revient à David si rapidement, c’est que soit elle croit qu’il a tué son agresseur (alors qu’il n’a tué que le témoin lors du vol à main armée) soit c’est une vraie Sherry Palmer.

Bienvenue chez les Sewell. Vous croyez avoir tout vu avec the dumb bitch aka Mara, vous vous trompez. Voici la môman, the snake bitch aka Stella, qui n’hésite pas à faire du chantage à sa fille et à son beau-fils.

Pour continuer sur l’intrigue du money train, la strike team a trouvé un innocent qui vit à Indio (quelle chance !) qui risque de tout ramasser. Et ça leur permet de se débarrasser en même temps des billets marqués. Pour la première fois, Shane se sent mal à l’idée de faire ça. C’est peut-être le début de la fin pour lui, notamment depuis qu’il ne connait pas le lieu de la planque et depuis le clash avec Ronnie et surtout Lem qui ne mâche pas ses mots :

Lem - How come every piece of ass you hit is more trouble than the last ?
Shane - Hey, I’m marrying this girl.
Lem - Well, I’m not, all right ?
Shane - So unless she’s got a pussy that cures cancer...
Lem - Shut your mouth right now !

Au moins, Tulipe valait le coup.
Je pensais vraiment que Shane, sang chaud comme il est, irait lui foutre une golden.
La confiance ne règne plus dans la strike team. Et il y aura sûrement des conséquences.

Côté Vic’s family, ça m’a fait un peu mal au cœur de voir la tête que fait Vic en voyant que Matthew avait dessiné son psy comme figure paternelle.
J’ai bien aimé le passage où Corrine dit gentiment à Vic que s’il veut que Matthew ait un autre prof, elle peut en changer, en pensant que Vic lui rendrait la politesse en étant gentil à son tour. Eh bé non. "Yes, I do. That’s always what I wanted." Dans tes dents, Mme Gros Pif.

Dutch a enfin chopé le violeur. L’apparition de l’inspecteur d’Hollywood a amené un petit sentiment de concurrence. Il n’en faut pas plus pour booster Dutch boy. J’ai hâte de voir l’interrogatoire.

J’aime bien l’évolution du perso de Claudette. C’était le seul perso jusque là dont on ne connaissait peu ou prou sur sa vie privée et notamment sentimentale. L’arrivée d’un possible nouveau boyfriend peut faire ressortir un trait de la personnalité inconnue jusque là chez ce personnage austère et sérieux.