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1.18 - Requiem for a 3rd Grade Ashtray

Une journée éprouvante

Les douze travaux de Joan

mercredi 3 novembre 2004, par LordOfNoyze

Ce titre de critique était juste fait pour surenchérir sur celui, déjà bien pourri, de l’épisode en français. Et pour ceux qui ont déjà vu l’épisode, la scatologie arrive, ne vous inquiétez pas.

Après la très belle déclaration d’Adam dans le dernier épisode, on est de retour quasiment à la normale avec un épisode assez fun. Faisons court, faisons bien : Joan est incitée par Dieu à s’impliquer dans les tâches ménagères de la famille.

Manque de pot pour elle, elle va connaître une des journées les plus longues de sa (courte) vie.

En effet, elle va devoir gérer un Luke malade, qui aura désespérément besoin d’avoir un mémo qu’il a prêté à Grace pour pouvoir être inscrit au Space Camp ; un Adam très excité à l’idée d’exposer ses oeuvres, et qui va avoir besoin d’elle pour les mettre en place ; et une Helen qui ne peut pas faire de ragoût de viande, recette il est vrai très complexe et aux ingrédients sur le point d’être périmée.

Sans compter un Dieu plus que jamais omniscient.

Joan va gérer ceci d’une manière très calme et décomplexée, vous m’aurez donc compris : elle va tout foirer. En vrac, poser un lapin à Adam en s’occupant d’un Luke enfiévré, puis laisser le ragoût de viande-et Luke-en plan pour aller chercher des fusibles après une coupure de courant. Et comme si ça ne suffisait pas, elle va chercher à savoir auprès du père de Grace ce qui peut tant l’énerver en tentant de récupérer le manuscrit d’Adam. En réalité Grace est nerveuse à l’idée de passer sa bat mitzvah, fête juive célébrant le passage à l’âge adulte.

Les deux se retrouveront avec le poids de leurs responsabilités sur leurs épaules, et ce n’est pas un Dieu gothique qui cherchera à rassurer une Joan à bout de nerfs. L’âge adulte, c’est 36000 choses à faire dans l’ordre, ou en même temps, mais pas dans le désordre car tout peut partir en vrille d’un moment à l’autre. Rien que de très commun à la vie de Mr Tout-le-Monde, mais cette intrigue est de loin l’une des plus intéressantes de la saison.

Du côté de Kevin, une histoire plus légère (comme l’air) : les premières sensations commencent à lui revenir...dans ses intestins, signe que son système nerveux n’est pas encore exactement bousillé. A vrai dire, mieux vaut des flatulences que rien du tout, et à la fin de l’épisode, c’est tout en gaieté qu’il peut péter sans se cacher. Péter, c’est la vie, croyez-moi.

Comment ça, ma critique de l’histoire de Kevin n’est pas constructive ?

Bon, on va dire que c’est très anecdotique mais de là à s’attendre à un miracle, faut pas rigoler non plus.

Et enfin, l’histoire de Papa Girardi, eh oui, il en faut une à chaque épisode, c’est quitte ou double. Lors de l’arrestation d’un col blanc suspecté de détournement de fonds, l’ascenseur tombe en panne, et une femme enceinte commence à perdre les eaux. Girardi va donc la faire accoucher à son corps défendant, avec l’aide enthousiaste du col blanc et de sa chef Toni. Une histoire sans but avoué, même si la décision de la mère de ne pas garder l’enfant est surprenante et garde un ton franchement "drama". N’empêche, on ne voit pas trop où l’équipe veut en venir.


Comme d’habitude, tout ce qui tourne autour de Joan est intéressant, dans cet épisode les moments drôles sont légion (Joan qui harangue le poète croyant que c’est Dieu, un de ses très grands moments de solitude dans la première saison). Mais deux histoires soit juste amusantes (Kevin), soit anecdotiques (Will) suffisent à nous rappeler les imperfections de la série. Malgré tout, un épisode sous-estimé mais qui fait partie de la crème, pour moi, de cette première saison.

PS:Bon, c’est vrai que cette critique est pourrie, mais j’ai vu l’épisode il y a environ deux semaines, j’essaierai d’assurer pour le prochain, promis.