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1.19 - Do The Math
Souvenirs, souvenirs...
La leçon de piano
mercredi 10 novembre 2004, par
Faire plaisir aux gens, ce n’est pas toujours une sinécure. Alors, en plus, lorsqu’on est chargée de se mettre au piano...
Ces derniers temps, la série était devenue franchement plus comique et marrante, tout en ne délayant pas son propos concernant l’apprentissage de l’âge adulte (cf.épisode précédent). Avec cet épisode, on est de retour à une tonalité beaucoup plus drama, et surtout une intrigue-de-Will qui ne donne pas envie de zapper. C’est très fort, et pour tout dire ça nous fait des vacances.
Cette semaine, Joan doit réussir son interro de maths. Rien que de très commun puisque les épisodes précédents nous ont rappelé à quel point Joan était une élève moyenne. C’est pour cela que Dieu va lui faire reprendre des leçons de piano, par une vieille mégère de surcroît qui la méprise dès le départ. Pendant ce temps, Joan juge de plus en plus Adam, ce qui a le don de déplaire à Iris, la geekette avec qui il sort (discrètement) depuis quelques épisodes. Par exemple, une chemise de mauvais goût, et on est à la limite de l’incident diplomatique.
En fouillant dans son grenier pour retrouver ses manuels de piano contenant le Saint-Grââl qui lui permettra de devenir virtuose, j’ai nommé... les compositions de Bach, Joan retrouve une lettre adressée à Will. Elle a été rédigée par un certain Richard, et fait allusion à des problèmes étant survenus entre lui et son grand-père.
Helen et Will restent bouche cousue par rapport à ça, mais Joan tente encore de fourrer le nez dans les affaires de famille, et veut retrouver ce tonton maudit. Elle est plus que persuadée qu’ils seront ravis de ce retour impromptu.
Dans l’ensemble, mal va lui en prendre. En attendant, le fait d’apprendre que la musique est basée sur des maths va lui permettre de se donner un peu plus à la tâche, et de faire des accords à peu près potables, à défaut de mélodieux. Bon, je n’inclus pas la scène où elle fracasse le piano familial en bruit de fond, mais l’intention de Joan y est. Surtout que la vieille mégère vit dans un souvenir, celui d’un vieux vinyl 33 tours dont elle ne veut plus. Prise de curiosité, Joan va l’emprunter et le faire écouter à Adam. Pourtant Dieu l’avait prévenu métaphoriquement : la musique est meilleure quand des notes restent silencieuses. C’est ainsi que Joan découvre que la prof en question est en fait une ancienne virtuose, et le tourbillon des notes de Bach va donner lieu à une formidable scène shipper. Formidable, car remplie de silence. Tiens donc.
Joan et Adam sont sur le point de se rapprocher pour de bon, mais sont interrompus par Iris. Ce n’est que partie remise...En attendant, Onc’Richard passe un coup de fil, et c’est une Joan ravie qui annonce la bonne nouvelle. Un Will exaspéré va lui expliquer que Richard est un frère qui a suivi le père de Will lorsqu’il les a abandonné pour fonder une autre famille. Will n’a pas supporté d’être ainsi coupé de la famille, et garde la rancoeur envers le "fils préféré". C’est à ce moment que Richard sonne à la porte et vient lui remettre le badge de police de leur père en mains propres. Une scène forte, pleine de tension et d’émotion, sans doute le point culminant de l’épisode.
L’histoire est ainsi construite sur des souvenirs longtemps refoulés mais qui refont surface pour réconforter des personnes qui en avaient certainement besoin. Ainsi, la prof de piano va retrouver sa flamme perdue en écoutant le disque de Bach, même si elle virera Joan pour son impertinence. Ensuite, Will a réglé un compte avec le passé : le badge de son père boucle la boucle, pour ainsi dire.
Reste Adam et Joan. Celui-ci a finalement largué Iris, et avoue à Joan qu’il avait peur de s’engager dans une vraie relation, mais qu’en pensant à elle, la peur n’était plus vraiment importante. Les shippers sont donc satisfaits : Adam et Joan forment désormais un couple !
Que reste-t-il de cet épisode ? Des scènes fortes, une intrigue de Will très maîtrisée et pour une fois hors de la police, un thème maintenu du début à la fin. Et un ton qui rebascule vers le drama pur jus, même si les leçons de piano ne manqueront pas d’en faire sourire plus d’un. Go, Joan, Go !!
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires