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6.05 - Dreamland II

Vis ma vie

Zone 51 (2/2)

mardi 23 mars 2004, par Jarod

Mulder va-t-il retrouver sa vie pas normale mais tellement plus confortable que celle de Fletcher ? Jusqu’où va aller Fletcher dans la bassesse et la veulerie ? Scully va-t-elle comprendre ce qui se passe vraiment autour d’elle ? Cette seconde partie vaut-elle la peine ?

Après un petit résumé de la vie de Mulder en images super-8 commenté par Fletcher, l’épisode reprend là où il s’était interrompu la fois précédente, soit au moment de l’arrestation de Mulder par les militaires de la zone 51. Il retrouvera en captivité la vieille indienne possédée par l’esprit du pilote comme voisine de cellule. Mulder se sortira de ce mauvais pas grâce à une pirouette et beaucoup de chance. Il n’est pourtant pas prêt de récupère son corps, Fletcher s’y sentant plutôt bien. Il améliore au passage le confort de “son” appartement, en y ajoutant enfin une chambre. Scully ne se laisse pour autant pas prendre au piège de son waterbed (avec miroir au plafond) et comprend enfin ce qui s’est passé.
Après quelques péripéties autour de la boite noire de l’avion secret ayant provoqué toutes cette histoire, un passage par chez les Lone Gunmen, tout finira pas reprendre sa place à la fin de l’épisode. Mulder y gagnant quand même une chambre toute neuve.

La première partie de l’épisode s’était essentiellement concentrée sur Mulder et sa nouvelle “vie normale” qu’il faut en l’air en beauté, la seconde s’intéresse plus à la façon dont Fletcher va s’approprier la vie de Mulder et comment, comme il nous le promet dans le prégénérique, il va l’améliorer. Malheureusement en ce qui concerne l’épisode il n’est pas question d’amélioration.

Cette seconde partie pèche grandement au niveau du rythme. Si quelques scènes sont assez drôles (la confrontation de Mulder et de la vieille indienne en prison, la découverte de pièce “caché’ chez Mulder et surtout de son contenu (les archives de toute une vie de revues érotiques !!!), la rencontre Fletcher/Lone Gunmen) le reste de l’épisode traîne en longueur. On nous rajoute une couche sur l’incapacité de Mulder à vivre une vie normale et ses conflits avec “sa” femme, qui en dehors de la scène où il se fait foutre à la porte, n’apportent pas grand chose à ce qui a déjà été dit. Toute la partie autour de la boite noire de l’avion est caricatural et frise la ridicule dans la scène des toilettes du dîner au tout le monde se retrouve (laissant croire que nous allons assister à un nouvel hommage aux Marx Brothers en rejouant la scène de Une Nuit à l’Opéra dans laquelle un maximum de personnes entraient dans un espace confiné). D’autres scènes font visiblement office de bouche trou pour arriver tant bien que mal à remplir les 42 minutes de l’épisode.
Autant la première partie était amusante et divertissante autant celle ci frôle à certain moment l’ennui. Ce qui est un comble pour un épisode parodique.

La question qui se pose à la vision de l’épisode est la suivante : Fallait-il deux parties à cet histoire ?
S’il y avait trop pour un seul épisode, malheureusement il est évident qu’il manquait de quoi en faire deux. Il aurait sans doute fallu retravailler le scénario pour soit trancher dans le lard et compresser le tout en 42 minutes, soit travailler un peu plus pour donner deux parties d’égale qualité.

Encore une fois il ne faut pas mettre en cause Michael McKean qui compose un personnage parfait dans l’odieux et la suffisance (ce n’est pas un hasard s’i reviendra par la suite autant dans X-Files que dans The Lone Gunmen), le point culminant étant sa visite du repaire des Lone Gunmem. Le petit sourire qu’il a en lisant leur revue est excellent.

Autre bémol concernant la résolution de toute l’histoire. Le retour de l’onde magnétique remet tout ce qui avait été chamboulé en place, et toutes cette histoire ne laisse aucune trace dans les mémoires des protagonistes. Ce qui permet d’avoir un Mulder incrédule quand il récupère son appartement avec les changements qu’a laisse Fletcher. Tout cela n’était qu’une vaste plaisanterie sans aucune répercussion (ou presque) sur le reste de la série, façon d’enfoncer le clou : non ce n’est pas parce que c’est un double épisode que ça à le moindre lien avec le reste de la mythologie.


Bilan : Après une première partie de bonne facture, Dreamland II déçoit par son manque de rythme, le sentiment de tourner en rond, et celui de voir une bonne idée gâchée. Reste Michael McKean et quelques bonnes scènes qui malheureusement ne sauvent pas l’épisode.