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1.05 - Crossroads

Le Commandement

La Croisée des Chemins

samedi 19 juin 2004, par BuBu

Après une dernière mission en Belgique, Winters est placé à la tête du 2e Bataillon. C’est l’heure du repos pour les soldats...

Cette fois-ci, les vétérans parle de leur chef et de la fonction qu’il a par rapport à eux. Ils font au passage l’éloge du leur - dont on devine qu’il s’agit de Winters - qu’ils auraient suivis n’importe où, car il était toujours le premier au front. Ils ont apparemment du respect, voire même de l’admiration pour lui, ce qui les a poussé au combat et leur a sans doutes permis de survivre à tous les combats.


L’enchaînement est brutal : un soldat US court a grandes foulée à travers un champ, monte sur une butte et se retrouve face à un Allemand qu’il descend après une hésitation. Filmé à l’épaule, cette courte séquence plonge directement le spectateur dans l’action ; il est ballotté en tous sens et n’entend que le bruit des bottes dans l’herbe. On aperçoit juste un court instant et de biais le visage du soldat en question, mais il semble que cela soit Winters.


Nouvelle rupture. Winters est dans sa chambre ; Nixon flemmarde à coté. Il le réveille pour partir au QG. La séquence précédente aurait très bien pu faire office de prégénérique, mais aucune épisode hormis le premier n’en possède et la tradition est respectée ici. Ce qui dans un sens est dommage, je trouve. Mais peu importe.

Au QG, le Colonel Sink explique que Market Garden est un échec complet et que les Britanniques ont perdus 8000 hommes. Cependant, il incombe à la Easy de traverser le Rhin pour aller récupérer les Red Devils encore vivants et qui attendent du soutien. Il râle aussi de ne pas avoir déjà le rapport de Winters.
Celui-ci s’exécute. Nous allons alors passer en flash-back la dernière mission de Winters à la tête de la Easy, par instant entrecoupé par des plans du Capitaine tapant son rapport.


L’action se déroule dans de vastes champs avec la route en surplomb ; nous sommes en Hollande et l’on peut au passage se demander s’il s’agit de la suite de l’épisode précédents Les Remplaçants (1.04). Toujours est-il qu’il fait nuit et qu’un léger brouillard est tombé. Les Allemands tirent au hasard. Winters organise un offensive qui les surprend, mais ils sont en vérité très nombreux - 3 compagnies nous dit-on. Chacun campe sur ses positions. Winters sans le coup fourré et décide d’attaquer au matin ; il fait préparer les baïonnettes...
Winters lance l’assaut et part devant tout le monde ; il s’agit de la scène du début, sauf que les images sont prises sous d’autres angles. Malgré l’infériorité numérique de la Easy, l’effet de surprise joue a plein et permet aux américains de l’emporte. Parmi les prisonniers, certains soldats sont très jeunes, ce qui surprend et écoeure les hommes de la Easy. De plus, l’un deux déclare être Polonais, ce que ne croient pas les vainqueurs ; pourtant, des hommes des pays occupés étaient recrutés - souvent contre leur gré - pour servir l’armée allemande, ce qu’ignoraient peut-être les Alliés à ce moment-là.
La Easy a perdu 1 seul homme alors qu’en face les Alemands étaient plus d’une centaine. Mais Winters est touché par le gamin qu’il a tué et qui était « déguisé » en soldat, comme si cela était un jeu...
Le Colonel Sink nomme immédiatement Winters Chef du 2e Bataillon. Il y a ici une petite erreur puisque Winters est sensé remplacer le Major Horton, mort durant l’attaque de son PC ; or dans la réalité, le major était en charge du 3e Bataillon.

C’est Heyliger qui le remplacera à la tête de la Easy. Et sa première mission est de récupérer les fameux Red Devils. Opération traitée assez brièvement dans la série, alors qu’elle fut en réalité d’un grande complexité mais exécuté brillamment. Elle permis de sauver une centaine de soldats britanniques sans avoir à échanger un seul coup de feu.
Mais Heyliger ne reste pas longtemps en poste. Un soir qu’il se promène avec Winters qui lui explique comment diriger sa compagnie, il est grièvement blessé par un soldat américain qui les avait pris pour des ennemis.


Winters, qui nage désormais dans la paperasse et passe beaucoup de temps derrière son bureau, obtient une permission de 48 heures à Paris. Ce passage, assez long, nous montre un capitaine qui déambule dans la capitale française, se remémorant parfois ses faits d’arme - et il n’est pas fier de tous - sous le regard bienveillant des parisiens. Mais malgré cela, la séquence est peu passionnante. Non pas qu’elle soit molle après tous les combats que nous avons suivis, car une pause ne fait pas de mal, mais je n’ai pas vraiment accroché.


A son retour, le 506e est rapidement mobilisé pour se rendre dans les Ardennes, où les Panzer ont enfoncés les lignes alliées. Bastogne constitue un élément capital puisqu’elle est le point de convergence de 7 routes.
Mais la Easy sent bien qu’elle est envoyée au casse-pipe. Sur place, il gèle et la seule chose que l’on trouve à faire est de leur conseiller de bouger pour ne pas avoir froid - ce qui n’est pas forcément vrai, comme nous le verrons plus tard. Sur le chemin aussi, elle croise les soldats défaits qui leur racontent qu’ils se sont faits massacrés par l’armée allemande qui a déployé tout son arsenal. Ils empruntent aux vaincus tout ce qu’ils peuvent.
Car lorsque les soldats s’enfoncent donc dans la forêt de Bastogne, c’est avec peu de munitions, peu de vivres, pas de vêtements d’hiver, et sans artillerie ni soutien aérien...


A noter que cet épisode a permis à un réalisateur peu expérimenté de faire ses armes, à savoir un certain Tom Hanks. Et il est vrai que c’est aussi le moins flamboyant de la série.


Il s’agit ici ni plus ni moins que d’une transition. A ce titre, l’épisode est moins intense que les autres.