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3.18 - Hell Money

Le jeu de la mort et de la triche

La Règle du Jeu

dimanche 15 février 2004, par LordOfNoyze

Pour ne pas avoir respecté la règle d’un mystérieux jeu, un Chinois du Chinatown de San Francisco meurt dans un incinérateur marqué d’étranges signes chinois signifiant "fantômes".

Pour cet enquête, Mulder et Scully sont assistés de BD Wong qui sera plus tard le révérend de "Oz" ; ici c’est un inspecteur très pratique pour traduire le cantonais.

Ce loner a le mérite de nous plonger dans l’atmosphère oppressante d’un ghetto communautaire avec des bâtisses délabrées, des commerçants suspicieux. Ce qui est d’ailleurs dénoncé à un moment donné par un coup de gueule assez surprenant (les assistants des loners de Mulder et Scully sont dans la plupart des cas dépassés par les évènements et incapables de formuler des théories viables, et dans tous les cas plutôt dociles) de la part de l’inspecteur.

L’autre point original de cet épisode c’est que des scènes entières sont dialoguées en mandarin (suite à la protestation des comités représentatifs de la communauté chinoise, les acteurs ont dû refaire la post-synchro en cantonais. Eh ouais, ça la fout mal, mais c’est quand même un pari réussi dans l’ensemble, et puis cela casse un peu le cliché reporté dans les séries de tous poils qui veut que les peuples étrangers (et extraterrestres, cf.Stargate SG-1)dans leur intimité parlent tous parfaitement la langue de Shakespeare.

Et le dernier point original, c’est bien sûr l’histoire en elle-même, qui oscille entre un trafic d’organes se jouant au jeu de hasard, géré par un mystérieux mécène qui leur promet une belle somme d’argent s’ils gagnent, mais il s’avère que le jeu est truqué, ce qui est d’ailleurs assez prévisible. Le plus dérangeant, c’est l’aspect fanatstique se trouvant dans les légendes locales, disant que ce jeu est protégé par des dieux, cautionnant ainsi le Mal et la triche de façon impitoyable.

Dernière chose, c’est dans cet épisode que Lucy Liu (la Ling de Ally McBeal, l’une des regrettables drôles de dames cinématographiques ainsi que l’impitoyable sino-américaine de Kill Bill volume 1, mais vous saviez déjà tout cela, bien sûr...) fait une de ses premières apparitions en tant que fille malade d’une des malheureuses victimes.


Un loner exotique, rempli de mysticisme asiatique correctement expliqué, franchissant les limites de l’impitoyable. Burn, loser, burn.