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Gilmore Girls
4x02 - The Lorelais’ First Day at Yale
I want my mommy !
jeudi 9 octobre 2003, par
Ok, vous avez remarqué ? Non ? Bon, c’est pas grave, je vous le dis : c’est amusant de noter que les deux premiers épisodes de cette quatrième saison suivent exactement la même structure que les deux premiers épisodes. A savoir qu’après l’exposition des personnages, on a droit à la découverte de la nouvelle école de Rory. Comme dit ma grand-mère : "C’est dans les meilleurs pots qu’on fait les vieilles confitures !"... oui, c’est ça qu’elle me dit, ou un truc d’approchant. Tout ça pour souligner que Gilmore Girls est bel et bien entré dans une nouvelle époque et que, après nous avoir rappelé les décors immuables de la série (Stars Hollow dans le premiere), on nous montre maintenant ce qui va changer.
Donc, comme vous l’aurez compris, cet épisode nous amène à Yale, où Rory emménage dans la chambre d’étudiant la mieux située de tout le campus comme l’a si justement signalé Pamie (de TWoP) : au rez-de-chassuée, la première porte à gauche en rentrant, avec petit salon pour faire la fête (ce qui va s’avérer bien utile apparemment). En fait, l’appartement de Rory à Yale comprend un petit salon et deux chambres pour chacune deux étudiantes. Le grand luxe quoi. Moi je n’ai jamais vécu en cité U, mais j’ai de douloureux souvenirs de la chambre de ma copine (comment ça "vous en avez rien à faire de ma vie" ???), donc je peux vous dire que Rory est vraiment gatée. Bon, c’est vrai que tout ce luxe a un prix : elle doit partager sa chambre avec Paris et l’autre chambre sera occupée par une névrosée surdouée de 16 ans et une occupante fantôme (en fait, on ne sait pas s’il y a une quatrième roomate).
C’est donc avec grand plaisir que nous retrouvons Paris (un peu moins grand pour Rory, a priori). Après son coup d’éclat de fin d’année à Chilton, elle a pris un coach personnel pour l’aider à mieux évacuer son stress. La tête du coach est assez délirante, j’ai l’impression que Lex Luthor a débarqué dans Gilmore Girls (faudra dire à la WB qu’on veut bien que Smallville change de jour, mais qu’ils ne placent pas les sales personnages de Molleville dans les bonnes séries !). Paris essaye donc de controler son agressivité, mais apparemment ça ne marche que par moments (elle a réussi à terroriser la gamine de 16 ans en 30 secondes chrono). Je ne suis pas persuadé par ce coach personnel (je préférais la nanny mexicaine), mais il a un mérite, il est celui qui a déclaré que l’histoire entre Rory et Paris n’était pas terminée (raison pour laquelle Paris est à Yale... et si elle est dans le même appart que Rory, c’est grâce à un coup de fil de son père). Bref, je ne pense pas qu’il survive bien longtemps à Paris, mais il aura été un minimum utile le bonze occidental. A noter concernant Paris qu’elle est toujours avec son copain-dont-j’ai-oublié-le-nom (et qu’elle s’est bien gardée de lui révéler qu’elle avait un coach personnel).
J’attendais beaucoup de cet épisode, peut être un peu trop même. Du coup, j’avoue avoir été déçu par les deux premiers actes, où Rory découvre Yale et effectue les premières formalités administratives (photo ratée pour la carte d’étudiant, visite des différentes occupations s’offrant à elle, etc...). Ca manque un peu de punch, même si le tout est assez juste. A côté de ça, Lorelai est en train de se battre avec Luke pour obtenir la permission de conduire son truck (qui n’a pas de boite automatique) et pour une sombre histoire de matelat (qui traine trop en longueur). Là aussi, sympa à suivre, mais il manque le punch habituel des Gilmore ; et cela, malgré un formidable numéro de Lauren Graham singeant le parfait macho fier de sa voiture (à ne pas manquer !). Bref, on s’acheminait vers un épisode assez routinier, avec son lot de bons phrases mais sans moment fort.
Puis arrive le déclic qui déclenche le grain de folie qu’on attend dans chaque épisode de cette série. Lorelai laisse enfin Rory se débrouiller seule en lui disant qu’au moindre problème, elle lui envoie un message sur son pager (car oui, aux USA on utilise encore des pagers même si on est pas médecin !). Ni une, ni deux, Lorelai a peine revenue à Stars Hollow que Rory a un blues monstre et l’appelle en catastrophe. Lorelai se précipite donc à Yale pour entendre consoler Rory. Notons le discours très sensée de Rory à ce moment là, qui se rend compte qu’elle n’est qu’une fille à sa maman, ce qui fout un peu la honte a priori.
C’est vrai que de devoir faire face à un tel attachement maternel alors qu’on vient d’avoir 18 ans, ça a de quoi foutre les boules sauf... Sauf si votre mère se nomme Lorelai Gilmore et qu’elle décide qu’en plus de passer la nuit à Yale (heureusement que tous les parents ne font pas ça, ça serait le bordel dans les dortoirs !), une petite fête s’impose pour que les nouvelles étudiantes fassent connaissance. En deux temps trois mouvements, Lorelai fait rappliquer la moitié du campus dans l’appartement et organise divers jeux avec la Gilmore’s Touch (on reluque les fesses des livreurs de pizzas et on les note pour savoir où les commander la prochaine fois par exemple), c’est donc une pyjama party géante à laquelle on assiste, une fête totalement féminine, et géniale. Du coup, le discours de Rory, pourtant plein de sens, se retrouve considérablement atténué par le comportement de Lorelai. On ne peut pas être une fifille à sa maman quand on a une mère pareille. Ce n’est peut être pas la conclusion la plus intelligente de la série, mais elle n’est pas totalement fausse sur le fond. A méditer donc quand vous chercherez à savoir quel comportement adopter avec vos gosses !
L’épisode se termine dans la foulée de cette fête géante, avec tout Yale hurlant au loup (Alexis Bledel a vraiment une petite voix) et les étudiantes venant chercher Rory le lendemain matin pour la remercier de la superbe fête organisée par sa maman, lui offrir un café et lui proposer de refaire sa carte étudiante. Rory va très rapidement se faire à Yale apparemment.
Mais c’est la dernière scène de l’épisode qui est le plus à retenir, j’ai l’impression. On y voit Lorelai rentrer chez elle et jeter un coup d’oeil dans le salon. Personne. Lorelai est dorénavant toute seule dans cette grande maison. Et quand on songe qu’en plus de Rory à Yale, elle n’a plus de travail et que Sookie est très occupée avec le bébé à venir, Lorelai se retrouve bien seule pour les prochains épisodes... Son comportement sera très intéressant à suivre.
Un très bon épisode donc, même si les deux premiers actes sont un peu mollassons. Après ces deux épisodes d’exposition, la saison va problablement démarrer véritablement avec le développement des intrigues qui lui sont propres.
A noter qu’après ces deux épisodes, Lane et Michel manquent toujours à l’appel alors qu’ils apparaissent dans le générique. C’est compréhensible au regard des histoires racontées, mais espérons que ça ne dure pas trop longtemps tout de même...