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Urgences

10x04 - Shifts Happen

Welcome to the machin-bidule Show… Again !

samedi 1er novembre 2003, par Joma

Ce qui est dommage quand on s’engage sous la coupe de Ju, et bien c’est qu’on finit par se retrouver enchaîné à devoir faire la review de chaque épisode. Pour les trois premiers ce fut un plaisir, ici, comment dire…Je manque d’entrain.
Primo, il est dit que chaque reviewer d’EDUSA doit avoir son boulet, Ju à dents de cheval ou front plissé -rayer la mention inutile s’il a lieu-, Hobbes à la menace peroxydée, etc. Moi j’ai Pratt !
Voilà sans aucun doute un rôle inintéressant au possible bombardé personnage principal de la série et ce depuis la saison dernière. Il est avec Abby et Kovac celui qui a été le plus présent, et pourtant il n’y a rien de bien folichon. Ce n’est qu’un caractère monolithique qui n’a pas évolué d’un poil depuis son apparition dans la saison 8. Il est toujours arrogant, incapable de reconnaître ses erreurs ou de voir le mal qu’il peut faire à ses proches, rien qui ne peut faire adhérer le spectateur à ce personnage. Et pourtant les scénaristes n’ont pas lésiné sur les histoires pour le rendre sympathique, un frère débile suite à une balle dans la tête, une amitié virile avec Gallant remplaçant une certaine animosité entre eux, et finalement une romance avec Chen. Mais rien n’y fait et il plombe toujours autant les histoires, surtout quand, comme dans cet épisode, tout est centré sur lui.

Franchement, suivre une garde entière de Pratt je ne vois pas l’intérêt. Surtout que le 9x21 "when night meet days" nous a déjà montré Pratt à l’œuvre, et ce avec beaucoup plus de finesse. Non parce que voir Pratt se planter en beauté, qui ça peut intéresser ?…
On sait d’avance qu’il va faire bourde sur bourde, alors que le même épisode avec Gallant aurait sans doute beaucoup mieux donné. Non pas que le personnage de Gallant soit mieux construit ou plus intéressant, comme Pratt il n’a subi aucune évolution, voire même une régression vu que Gallant perd souvent au GJDCMPLTA. Mais au moins cela l’aurait montré sous un jour différent, nous ne sommes pas habitués à voir ni à imaginer Gallant faire le kakou, tenter une opération compliquée et merdée en beauté. En plus, bonus, cela aurait épaissi son personnage, alors que pour Pratt ce n’est qu’une redondance.

En plus la construction de l’épisode n’est pas non plus franchement folichonne.

Pratt se réveille, Pratt prend une douche, Pratt se fait un petit déj, Pratt prend le mètro et gagne un journal gratos, ah tient, petit intermède coquin avec Lizzy, Pratt arrive aux urgences, Pratt fait le beau, Pratt se rend compte qu’il a beaucoup de patients, Pratt secoue ses étudiants qui en glandent pas une, Pratt…

Bon j’arrête ici, vous aurez compris le principe du découpage de l’épisode, une succession de petites scènes de Pratt ce qui nous permets de s’amuser à commencer les phrases par Pratt suivi d’une petite description style : fait le kakou, fait le beau (ou le béou pour ceux qui connaissent), se la pète, engueule un étudiant, fait une erreur de diagnostic, se fait jeter par Kerry, etc. Un petit jeu sympa quoi !

Mais bon y a pas que Pratt dans la vie, et heureusement d’ailleurs. Il y a aussi…Abby ! Hé oui, vous alliez quand même pas croire que l’héroïne avec un grand H de la série allait être absente… Faut pas rêver quand même ! Non, je dis ça parce que la storyline sentimentale d’Abby qui se profile à l’horizon me fait peur. Ben oui, pourquoi Kovac ? C’était bien la peine de l’avoir laissé pour mort en Afrique, suivi d’un nettoyage par le vide, avec nouvelle conscience et tout et tout, pour lui redonner les mêmes histoires. C’est vraiment gâcher un personnage, surtout que Goran mériterait sans doute mieux que nous montrer sa tête de cocker dés qu’il est en présence d’Abby.
Mais bon il n’est pas le plus mal loti.

Laura Ines devrait faire attention à sa voix, en effet depuis le début de la saison son personnage de Kerry Weaver ne fait que crier, après des ouvriers, des infirmières, des médecins… Une vraie vendeuse de poissons, mais on ne peut pas dire que toutes les facettes du personnage soient exploitées ici.

Autre sujet à critique (tant qu’à faire autant se lâcher sur cette review) Neela.
Neela est sympa, Neela s’en prend aussi plein les dents, mais Neela n’est qu’un clone féminin du jeune Carter, donc le jeune médecin compatissant avec ses malades ça fait déjà vu. Alors que dés le premier épisode de cette saison, une bonne idée d’histoire avait été ébauchée suite à la remarque raciste de Frank, il y avait un développement à faire sur peut-être la difficulté de travailler ou vivre aux USA quand on a des origines ou que l’on ressemble à un tiers-mondiste, ça aurait au moins l’avantage de coller à l’actualité, et de voir un sujet rarement traité.

Ma seule petite satisfaction concerne Elizabeth Corday, qui a quelques remords suite à sa nuit (ou ses nuits) avec Dorset. Moi j’aime bien, même si un an est passé, Mark est toujours là, dur à oublier le docteur Green… Pour Lizzy, comme pour nous.


Bon, première grosse déception de la saison, digne de la saison dernière, faudra vite se reprendre pour ne pas tomber dans les travers de cette saison 9, et nous endormir avec des histoires inintéressantes au possible… Comme Pratt quoi.