Accueil > Reviews > Saison 2003/2004 > Gilmore Girls - Saison 4 > 4x05 - The Fundamental Things Apply
Gilmore Girls
4x05 - The Fundamental Things Apply
Blind Dates
dimanche 2 novembre 2003, par
Pendant que Rory montre son incapacité chronique à se comporter normalement avec un garçon, Lorelai se met sérieusement sa mère à dos et on relance timidement la relation entre Luke et Lorelai. Du Gilmore Girls sauce Harlequin, mais bien sympa au final.
Depuis le début de la saison, les scénaristes s’évertuent à présenter psychologiquement Lorelai comme un coeur vraiment solitaire. Non pas que cet aspect du personnage n’ait pas été pas présent jusque là (bien au contraire), mais il semble avoir pris une importance encore plus grande depuis le départ de Rory pour Yale. Tour à tour donc, les habitants de Stars Hollow se relaient pour souligner la solitude de la mère courage. C’était Kirk la semaine dernière, c’est Babette qui s’y colle cette fois-ci en l’obligeant à jardiner (!). Bon, ça fait partie de l’évolution psychologique du personnage (notamment dans cet épisode), c’est certain. Mais faudrait tout de même pas insister sur ce désert affectif de manière trop systèmatique, ça pourrait devenir lassant. Lorelai, donc, cultive son jardin et décide d’inviter Luke à sa soirée vidéo pour remplacer Rory. C’est là où on s’aperçoit que Luke conviendrait parfaitement pour Lorelai : il n’a strictement aucune culture cinématographique (il a même pas vu Casablanca, c’est dire... D’ailleurs, si quelqu’un ici n’a pas vu Casablanca, qu’il aille tout de suite corriger ce manque !). Bref, Lorelai regarde Luke qui regarde Casablanca ("creepy !") et c’est dans des moments comme ceux-là qu’on se dit que les scnéaristes de Gilmore Girls sont vraiment doués pour faire durer la (non) relation entre ces deux energumènes en quelques regards seulement. Ca se trouve, ils n’y reviendront pas d’ici une grosse dizaine d’épisodes, mais c’est amplement suffisant pour nous satisfaire et faire durer le "suspense".
Une chose n’a pas changé avec le départ de Rory à Yale, c’est la relation toujours aussi surréaliste entre Emily et Lorelai. Elles aiment à se détester. Cette fois, c’est Lorelai qui lance la polémique en faisant tout pour éviter qu’Emily puisse s’introduire dans sa vie. Elle ne l’avertit pas que Sookie est enceinte, elle rale quand Luke a sa mère au téléphone et elle hésite à engager pour l’Inn une décoratrice (jouée par Tracy Lords ! On a pas froid aux yeux dans Gilmore Girls) qui a déjà travaillé pour Emily. Ca vire un peu à la paranoïa cette volonté d’exclure Emily de sa vie, et à la limite, c’est assez méchant. Qu’elles aient une relation tendue, j’en conviens, mais Lorelai pousse le bouchon assez loin ce coup-ci. Il y a toutes les chances que ça explose bientôt entre les deux. En soi, le développement de cette histoire est intéressante, c’est une des bases de la série même. Le tout, là encore, c’est de ne pas tomber dans le cliché en opposant trop facilement la mère et la fille. Sur ce seul épisode, on ne peut donc pas vraiment juger de la voie empruntée par les scénaristes et apporter un jugement définitif. Le mieux est donc d’attendre de voir comment cela va se développer dans les prochains épisodes car ici, au contraire de l’histoire Luke/Lorelai, je pense qu’il convient d’y revenir assez rapidement. Il serait bête de laisser la situation pourrir en quelque sorte alors même que pour l’équilibre de la série la relation Emily/Lorelai doit se composer de moments de forte tension puis de détente relative (parce qu’autrement, on arrivera rapidement à un point où les deux ne voudront plus se parler et avouons que ça serait génant pour les habituels dialogues survitaminés de la série !).
A Yale, Rory semble avoir rapidement pris des repères puisque elle se cherche déjà un boyfriend ! Mais avant de parler de Rory, je vais dire un mot de Paris, parce qu’elle le vaut bien (et qu’elle est kief’cool à sa manière). Donc Paris semble définitivement avoir renoncer à se construire une nouvelle personnalité et elle a donc choisi de péter les plombs comme il se doit : réunion de roommates pour engueuler tout le monde, arrêt du réveil de Rory parce que la roommate sportive l’embête... Paris sera toujours Paris, si j’ose dire ! Une poignée de secondes à l’écran suffit à mon bonheur (pendant ce temps, Lane passe en coup de vent pour manger deux parts de pizza : c’est ce qu’on appelle un job alimentaire).
Bref, Rory est désespérement à la recherche d’un petit copain (on va finir par lui souhaiter la même fin qu’on espérait pour Felicity si ça continue : qu’elle termine seule). On recroise donc le Naked Guy (quand je vous disais qu’on allait le revoir et quand je vous disais que le surnom allait rester : Lorelai ne fait que l’employer) tandis que Rory se ballade au resto U en peignoir et pantoufles fantaisie... mais les scénaristes ont de grandes ambitions pour le Naked Guy, c’est pour cette raison qu’on ne le verra pas plus dans l’épisode (ben oui, c’est comme ça dans cette série : quand on veut faire durer un personnage, on le montre le moins possible à l’écran !). Du coup, Rory a un rendez-vous avec un garçon de son cours de débat. On ne peut pas dire qu’elle soit très douée en ce qui concerne cet exercice de style amoureux (comme le souligne sa mère, elle n’a jusqu’à présent eu que des relations - Dean et Jess- et non pas des rendez-vous - aka coups d’un soir, car Tristan ne compte pas) et les conseils téléphoniques de Luke et Lorelai ne l’aideront pas énormément (il faut dire que l’un comme l’autre ne semblent pas non plus très doués pour les relations de ce type). Bref, un sympathique désastre. Lorelai et Rory concluent que les rendez-vous artificiels ne correspondent pas à sa personnalité et qu’il faut qu’elle soit plus spontanée. Dernière scéne de l’épisode : Rory choisit d’être spontanée et d’inviter, tout en faisant son linge, un garçon à prendre un café. Résultat : elle se prend un superbe vent de la part du bellâtre. Ok, on devrait pas rire parce que ça arrive à tout le monde de se prendre un rateau, mais j’avoue que c’était tout de même très, très drôle à voir. Et puis au moins les choses sont claires : ça sera le Naked Guy... ou Jess, car avec l’annulation du spin-off, on peut être sur qu’on va bientôt devoir se coltiner l’encombrant neveu de Luke (ça me file des frissons rien que d’y penser). Naked Guy Rulez !
Avec pleins de petites phrases et de références très drôles (Tracy Lords, Casablanca, etc...), on ne s’ennuie pas une minute.
C’est sans doute l’épisode qui développe le moins de story-lines différentes cette saison. Ca donne un rythme pèpère au show (et une review plus courte que d’habitude), pas survolté comme on en a quelques fois l’habitude mais pas lent non plus et bien agréable au final. On ne peut pas faire dans le style feu d’artifice à longueur de temps, sinon la série perdrait un peu de sa magie ! Le bilan de l’épisode est donc relativement positif mais il ne s’impose pas comme un incontournable : il sert à faire monter la sauce, qui devrait prendre d’ici deux ou trois épisodes (notamment en ce qui concerne Emily/Lorelai). A suivre donc...