3x12 - Chosen Realm

Enterprise est sortie de sa période de hiatus. Cette pause a-t-elle permis à la série de se refaire une santé après une première partie de saison 3 qui, si elle s’appuie sur une construction narrative plus "sérialisée", n’en demeure pas moins poussive ?
Sa trame Xindi n’a pas vraiment fournit de révélations ou rebondissements qui capteraient l’attention du téléspectateur, et se révèle finalement très linéaire.
Avec un seul épisode unanimement considéré comme une véritable réussite (3x08 Twilight) pour trop d’épisodes "vite vus, vite oubliés" (The Xindis, Extinction, Impulse, Rajiin, Exile et North Star) et si peu d’épisodes méritants (Anomalie, The Shipment), il est temps pour Enterprise de se réveiller.
Malheureusement, la série démarre l’année au plus bas avec un "Chosen Realm" sans inspiration et beaucoup trop simpliste.

C’est le grand retour des sphères disséminées dans l’Etendue Delphique. Dès lors, on espèrait des révélations sur leur origine, mais non : elles serviront juste de base à une religion pratiquée par une bande d’extraterestres intégristes à laquelle l’Enterprise apporte son aide et offre l’hospitalité.
Bien sûr, à ce moment là, Arher ne connait pas la véritable nature de ces individus, tout comme il n’a pas conscience du sacrilège que l’Enterprise a commis en s’aventurant près des sphères.

Ces fanatiques nous sont dépeints d’une façon exagérée sans subtilité. Elle dénote d’une volonté désuette de faire passer un propos (ici sur le fanatisme religieux) par l’exagération qui était très à la mode dans les années 60 et en particulier dans TOS.
D’ailleurs toutes les péripéties de cette histoire jusqu’à sa conclusion ne sont dignes que d’une SF vieille de 40 ans. Or en quatre décennies la SF télévisée a évolué, grandit et propose des histoires bien moins simplistes avec des thématiques mis en avant de façons bien plus subtiles. Les hyperboles simplistes sont aujourd’hui has-been.
Cette impression de "désévolution", sous prétexte que la série se déroule avant Kirk, est fort désagréable car elle dénote plus de la désinvolture des scénaristes que d’une véritable volonté de "retour aux sources" qui de toute façon serait peu pertinente.

Le groupe de fanatiques prend le contrôle de l’Enterprise en positionnant de véritables bombes humaines kamikazes aux endroits névralgiques du vaisseau.
Leur but et celle du leader est de se servire de l’Enterprise dans une guerre religieuse contre des hérétiques qui "pensent que les sphéres ont été construites en 10 jours au lieu de 9".
Oui,oui vous avez bien lu, c’est cette réplique qui provoque la perte du peu de crédibilité que l’épisode gardait encore.

D’Jamat, le leader religieux, informe que pour la profanation des sphères, un membre de l’Enterprise sera tué ; à Archer de faire son choix. Bien sûr Le choix est des plus prévisibles. C’est Archer qui se porte volontaire mais avec un plan en tête : faire croire que le téléporteur est un appareil d’exécution. Archer est donc présumé mort alors que son bourreau, T’Pol l’a juste téléporté dans une autre partie du vaisseau.

Bien sûr on nous sort ensuite le cliché du personnage qui fait une crise de conscience et qui trahit les siens pour aider Archer.
Archer réussit à mettre le vaisseau en rade, il trouve comment rendre inefficace la substance qui transforme les fanatiques en explosif.
Alors qu’Archer tente de reprendre le vaisseau après avoir libérés Reed et les forces d’assaut, l’Enterprise se fait attaquer par les vaisseaux des fanatiques de l’autre camp. Après quelques fusillades dans les corridors puis sur la paserelle, Archer reprend son vaisseau puis informe les attaquants extérieurs que leur ennemi n’a plus le contrôle.

Puis l’épisode se conclut par une leçon de morale 60’s avec cette vison d’apocalypse peu crédible, car encore une fois avec force exagération. Archer ramène D’Jamat sur sa planète pour lui montrer le mal que cette guerre de religion a causé à sa planète.