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Angel
5x15 - A Hole in the World
Why can’t I stay ?
samedi 28 février 2004, par
Bonjour à tous, chers lecteurs. Avant de commencer cette review, j’aimerais vous parler un peu de moi. D’abord parce que je ne suis pas inspiré pour vous faire un introduction sans spoiler (D’ailleurs, je tiens à préciser qu’il me paraît vraiment dommage de se spoiler sur « A Hole in the World », et je conseille donc à tous ceux qui lisent mes reviews sans avoir vu les épisodes avant de faire preuve pour une fois d’un peu de patience pour ne pas gâcher leur plaisir. Ils ne m’écouteront pas mais, au moins, on ne pourra pas dire que je ne les avais pas prévenus !), ensuite parce que ça pourra (je l’espère) vous éclairer sur la manière dont je perçois cet épisode et enfin (surtout) parce que j’adore ça !
Comme vous l’avez sans doute remarqué (à moins d’être complètement aveugle ou franchement Kim) je ne suis pas un énorme fan de la Saison 5 d’Angel. Je ne vais pas redévelopper ici pour la centième fois tout ce que je lui reproche (et non, ça ne se résume pas à Spike !) mais j’avoue que parfois, après la vision d’un épisode une fois de plus carrément nul ou, pire, désespérément moyen, la motivation et l’inspiration me manquent pour commencer ma review ! D’où, parfois, des reviews très en retard, un peu expéditives ou complètement HS… Si je vous explique tout ça ici, ce n’est pas pour que vous écriviez des lettres indignées à Ju qui m’exploite et me stresse (d’ailleurs, son adresse c’est ju@leflt.com, mais je le répète, ce n’est pas pour ça que je vous explique tout ça !), c’est simplement pour vous dire que, pour la première fois depuis très longtemps, je me suis senti impatient de commencer ma review avant même que ne commence le générique de fin ! Parce que non seulement « A Hole in the World » est exceptionnel, mais en plus, c’est le genre d’épisode dont l’intrigue est tellement riche, le dénouement tellement inattendu, les différents niveaux de lectures tellement nombreux… qu’il vous poursuit, vous obsède, vous empêche de vous concentrer sur autre chose, si bien que, quoi que vous fassiez, vous finissez toujours par Y revenir. Alors, évidemment, quand vous avez comme moi plein de boulot dont 2 colles et un devoir d’histoire à réviser (le tout sur 3 programmes différents, évidemment), vous en arrivez vite à la conclusion que tant que vous n’aurez pas exorciser cette saleté d’épisode en l’analysant de fond en comble, vous ne pourrez pas bosser tranquille. Voilà. C’est dit. Et pour information, je ne m’étais pas senti comme ça après un épisode depuis la saison dernière, ce qui représente donc… un bon bout de temps ! Bon, ben maintenant que c’est fait, la review va pouvoir commencer !
D’abord, un court résumé de l’épisode : Fred attrape une maladie mystique, et elle meurt. Ca vous semble brutal, abrupte, inattendu ? C’est fait exprès. Comme ça, vous pouvez imaginer, dans une moindre mesure, ce qu’on ressent en voyant « A Hole in the World ». Et croyez moi, tout ce que je pourrai ajouter pour développer ce résumé ne ferait qu’amplifier votre effet de choc…
Mais bon, puisque de toutes façons, vous êtes déjà abasourdi pour la nouvelle, autant continuer : non seulement Fred meurt, mais on apprend au cours de l’épisode que c’est en partie de la faute de Gunn (qui a signé le bon de commande du sarcophage qui infecte Fred pour se refaire booster le cerveau la semaine dernière), et celui-ci ira jusqu’à tuer Knox (qui était impliqué et un peu « evil » sur les bords, je précise) pour garder le secret. Vous en voulez encore ? Figurez vous qu’Angel et Spike ont, à un moment, une possibilité de sauver Fred… Mais qu’ils refusent de le faire lorsqu’ils réalisent que la sauver impliquerait de faire mourir des milliers d’innocents dans d’atroces souffrance. Fred ne meurt donc pas entourée de tous ses amis qui la soutiennent, elle ne meurt pas non plus pendant que toute l’équipe fait son maximum pour la sauver. Non. Elle meurt après une longue agonie dans les bras de Wesley, le seul à rester avec elle juste au bout, pendant que les autres membres de l’équipe attendent, tristes mais résignés, que tout soit fini. Et ça, mine de rien, c’est probablement la mort la plus atroce et la plus désespérée de tout le BuffyVerse !
A ce propos, Joss Whedon a adressé une lettre aux fans avant la diffusion de cet épisode, leur expliquant (sans trop spoiler, mais un peu quand même) pour quelle raison il l’avait écrit. En gros, il explique qu’il a voulu le faire parce qu’il s’était aperçu que Fred était le véritable ciment du groupe, le seul personnage qui faisait l’unanimité dans le cœur de tous les autres, bref, le seul que tout le monde sans exception aimait ! Personnellement, je le savais déjà depuis longtemps, mais si vous ne l’aviez jamais remarqué, sachez que c’est diablement bien mis en avant dans cet épisode, et surtout très intelligemment exploité.
En effet, « A Hole in the World » est le premier épisode depuis le début de la saison (et même depuis la Saison 4) où TOUS les personnages sans exception sont exploités. Et bien exploités en plus ! Angel, Wesley, Fred, (kof ! kof !) Spike (kof ! kof !), Gunn et même Lorne et (kof ! kof ! kof !) Eve (kof ! kof ! kof !), ils ont tous leur petit moment de gloire ou de déchéance… Enfin, surtout de déchéance d’ailleurs !
On va commencer par Gunn et Lorne, puisque ce sont eux qui m’ont le plus marqué dans cet épisode.
Gunn, d’abord, qui a droit a une très grande scène d’ouverture où on le voit… chanter ! Eh oui, notre cher ami Gunn chante sur un air de comédie musicale jusqu’à ce qu’il réalise que Wesley l’épie et essaye de transformer ça en du rap bien viril. Hilarant ! Ensuite, Gunn fait comprendre à Mr Kief’ Cool qu’il est au courant pour Fred et lui et que ça ne le gène pas. On pourrait penser que cette scène n’est là que pour rappeller aux fans étourdis que Gunn est sorti avec Fred l’année dernière et est encore très attaché à elle, mais il ajoute ceci : « Si tu lui fais du mal, je te tue. ». Réplique classique en apparence… Sauf quand on sait qu’en réalité, c’est Gunn qui va, par son imprudence et son désir de puissance, blesser et même tuer Fred ! Cette réplique illustre à elle seule tout le paradoxe du personnage de Gunn : le décalage entre ce qu’il pense être, ou plutôt ce qu’il voudrait être (un gentil héros en costard qui protège la gentille Fred) et ce qu’il est devenu en réalité (un homme plein de bonne intentions, mais qui s’est laissé corrompre).
Mais comme une réplique, ce n’est pas suffisant pour illustrer un paradoxe pareil, on a le droit à une scène entière pour le développer, lorsque Gunn se rend dans la Chambre Blanche pour y obtenir des informations sur la maladie de Fred de la part des Seniors Partners et se trouve nez à nez avec… lui même ! Alors, d’habitude, les scènes de dédoublement de personnages, j’ai tendance à trouver ça très cliché, mais ici, c’était diablement bon ! D’abord parce que J. August Richard jouait vraiment très, très bien en Evil Gunn, il m’a fait froid dans le dos. D’ailleurs, c’est la première fois depuis le début de la Saison que Wolfram & Hart et ses divers représentants me paraissent vraiment menaçant… Il était temps ! Ensuite, parce que ça permet de confronter pour la première fois Gunn avec son paradoxe : c’est dans cette scène qu’il commence à réaliser qu’il s’est peut-être laissé corrompre, après tout, et qu’il n’est sans doute plus aussi maître de la situation qu’il ne le pensait. Et, enfin, parce que cette scène se conclut sur une information loin d’être anecdotique : Gunn propose de donner sa vie à Wolfram & Hart en échange de celle de Fred… Et on apprend qu’il l’a leur a déjà vendue !
Mais la grande scène de Gunn, c’est bien sûr sa confrontation avec Knox, le moment de rupture lorsqu’il comprend qu’il est en partie responsable de la situation de Fred. Comment aurais-je réagi à sa place ? Probablement de la même façon : Gunn ne peut même pas envisager de laisser les autres membres du groupe apprendre qu’il a une part de responsabilité dans cette affaire (je n’ose même pas imaginer ce que Angel, Spike, Wesley ou même Lorne lui feraient… ou plutôt lui feront quand ils l’apprendront) aussi, il tue Knox. Alors oui, le premier coup est porté sous le coup de la colère, peut-être même de l’autodéfense. Mais le second est, lui, mûrement réfléchi. Est-ce que Gunn hésite quelques seconde avant d’écraser l’extincteur sur le visage d’un homme assomé ? La merveilleuse réalisation de la scène nous le laisse croire un instant, jusqu’à ce qu’on réalise que ce personnage qu’on croyait connaître cherche simplement d’éventuel témoin avant de commettre l’irréparable. Oui, Knox était méchant, mais si Gunn le tue, ce n’est pas par vengeance ou par devoir (il aurait pu l’interroger un peu avant, histoire de voir s’il ne connaissait pas un moyen de sauver Fred), c’est pour couvrir ses traces. Et ça, mes chers amis, c’est tout simplement génial !
Maintenant, parlons un peu de Lorne, personnage aussi intéressant que sous exploité depuis la début de la Saison 5. On découvre ici une nouvelle facette de sa personnalité quand il envoie un pain à Eve avant de l’interroger. Et j’aime autant vous dire que quand il menace de la tuer si elle a quelque chose à voir dans la maladie de Fred, on le croit ! Du Bad Lorne comme ça, on aimerait en voir plus souvent ! Et ce n’est pas tout, Lorne a aussi une excellente scène plus tôt dans l’épisode, quand, au milieu d’une scène de romance trop belle pour être vraie dans le Whedonverse entre Fred et Wesley, il entend celle-ci fredonner et se retourne horrifié parce ce qu’il lit dans son aura, juste avant qu’elle ne s’effondre en crachant du sang. Son expression dans cette scène très choquante est à faire froid dans le dos. En fait, plus je la vois, et plus je me dis que rien qu’en voyant cette scène, j’aurais dû deviner que Fred n’aller pas passer l’épisode… En tout cas, chapeau à Andy Hallet pour arriver à exprimer autant d’émotion derrière autant de maquillage, c’est pas Sarah Thompson qui en ferait autant !
Parlons maintenant d’Angel et de Spike. Ceux sont eux qui semblent les plus déterminer à sauver Fred pendant cet épisode. Et pourtant… Et pourtant, quand ils réalisent le prix à payer, nos deux héros s’avèrent incapable de prendre une décision et restent les bras croisés à ne rien faire. Ce n’est pas l’aspect de l’épisode que j’ai préféré, aussi je me contenterai de dire ceci : pour la première fois, et bien que ça ne soit jamais clairement explicité, je pense qu’Angel et Spike regrettent réellement d’avoir une âme, car pour la première fois, leur âme se révèle être un obstacle à leur mission. En effet, sans son âme, le Spike de la Saison 5 de Buffy n’aurait pas hésité une seule seconde à sacrifier des milliers d’innocents pour sauver un être cher. Mais ici, impossible de choisir Fred sans commettre un acte affreusement immoral. Dans cet épisode, l’âme de Spike et Angel, cette âme dont ils tirent habituellement leur orgueil et leur force, les empêche d’agir comme ils le voudraient, et les laisse impuissants face à la mort d’un de leur proches.
Maintenant, passons à Wesley, qui est lui aussi grandiose dans cet épisode. Evidemment, il y a cette scène géniale où il nous revient plus Kief’ Cool que jamais en tirant dans le genoux d’un employé qui refuse de travailler sur le cas de Fred. Mais ce qui m’a marqué dans cet épisode, c’est surtout le réalisme de Wesley, qui semble être le premier à se résigner à voir partir Fred. Attention, je ne dis pas qu’il l’accepte, au contraire ! Mais vers le milieu de l’épisode, quand il consent à quitter Wolfram & Hart avec elle et à la ramener chez elle, on sent qu’il a déjà réalisé qu’elle n’allait probablement pas s’en sortir. Faut-il le blâmer pour avoir renoncé aussi rapidement à la sauver ? Je ne pense pas. Comme je l’ai dit plus haut, Wesley n’est pas défaitiste, il est réaliste, et il comprend plus vite que les autres que Fred est sur le point de mourir. Alors, au lieu de continuer ses recherches pour se donner bonne conscience et pouvoir se dire, après coup, qu’il aura vraiment fait tout son possible, Wesley affronte la mort non pas comme un héros, mais comme un être humain. Il ne peut pas sauver Fred, il est impuissant face à la maladie qui la ronge, mais il peut faire en sorte que ses dernières heures sur cette terre soit les moins pénibles possibles. C’est pour cette raison qu’il la ramène chez elle, pour cette raison qu’il arrête de fouiller dans ses bouquins pour lui lire une histoire. En fait, la réaction des différents personnages mise en parallèle avec celle de Wesley pose une question très intéressante : à partir de quel moment doit on cesser d’essayer de sauver un malade et accepter de le perdre pour le laisser partir dans les conditions les plus douces possibles ? On pourrait presque y voir une métaphore de l’acharnement thérapeutique. Et l’attitude de Wesley me semble ici la plus courageuse et la plus saine de toutes : en effet, le départ de Spike et Angel pour l’Angleterre ressemble presque à une fuite, d’autant plus qu’il se révèle finalement inutile. Au contraire, la réaction de Wesley est pour la moins égoïste, la plus généreuse de toute. Il reste aux côtés de celle qui l’aime, il accepte de la voir souffrir et mourir dans ses bras, et cela dans le seul but de la réconforter dans le moment le plus dur de sa vie, de leurs vies. Pour moi, c’est l’un des plus beaux actes d’amours qu’on ait vu dans toute la série : accepter de perdre l’autre et anticiper la douleur du deuil en renonçant prématurément à l’espoir pour faciliter son départ.
Alors bien sûr, certains me répliqueront que Wesley a peut-être renoncé trop vite, qu’il aurait peut-être pu trouver une solution s’il avait continué à chercher dans ses bouquins, que Fred aurait probablement été mieux soignée dans l’hôpital de Wolfram & Hart… Certes. Mais le risque en valait il la peine ? Personne ne peut le dire, et c’est aussi en ça que l’épisode est intéressant. Mais pour moi une chose est certaine dans cet épisode : Wesley n’est pas un héros, et c’est pour cette raison, justement, qu’il agit d’une manière plus raisonnable et plus sensée que tous les autres dans cette situation de désespoir et d’échec.
Et est-il vraiment utile que je précise que le jeu d’Alexis Denisof est époustouflant dans toutes ses scènes ? La dernière, en particulière, magnifique de beauté et de sobrieté (plus aucune musique, un plan presque fixe) où Fred lui demande s’il l’aurait aimée, et où il lui répond : « Je t’aime depuis que je te connais… Non… Je crois que même avant, je t’aimais ». Bouleversant.
Et enfin, me voilà obligé de parler de Fred, et de la magnifique Amy Acker. Bon, inutile de dire que j’avais la larme à l’œil plusieurs fois dans l’épisode en regardant Fred souffrir et agoniser. Mais le plus dur, c’est sans doute de voir son incompréhension totale face à sa mort : comme elle le dit, elle a survécu 4 ans à Pylea, elle s’est battue comme une héroïne pendant 3 ans, elle a échappé à des apocalypse, elle en a même empêché certaines, et elle meurt… comme ça ? On comprend qu’elle cherche un sens à sa mort, une raison… Mais il ne s’agit pas ici d’un sacrifice, il ne s’agit pas du destin. C’est simplement la mort dans sa forme la plus absurde, la plus incompréhensible, la plus brutale. Comment accepter de mourir pour rien quand on pensait avoir une vie heureuse devant soi ? On ne l’accepte pas. Et pourtant, malgré tous ses efforts pour se battre, malgré tout le courage dont elle fait preuve (la scène où elle dit à Wesley qu’il faudra qu’il mente à ses parents pour qu’ils croient que ça a été rapide et qu’elle n’a pas eu peur est absolument magnifique) Fred ne survivra pas, et c’est tout le drame de la condition humaine (dites le si je m’emporte ;-p) qui transparaît à travers le personnage. Sa dernière phrase, qui est en fait une question, est à ce propos magnifique de justesse et de désespoir : « Wesley… S’il te plait… Pourquoi je ne peux pas… Rester ? ».
Enfin, avant de conclure, j’aimerais m’attarder sur un commentaire que fait Fred vers la fin de l’épisode à propos de l’ensemble des autres personnages : « Je travaille avec des super héros. ». Vu la conclusion de l’épisode, cette phrase prend une signification particulièrement dramatique à mes yeux : c’est parce qu’Angel et Spike sont des héros qu’ils refuseront de sacrifier des innocents pour sauver Fred, c’est parce que Gunn voudrait être un héros qu’il va indirectement causer sa mort et, enfin, c’est parce que Wesley ne cherche pas cette fois-ci agir en héros qu’il saura rester jusqu’au bout à ses côtés. Finalement, dans cet épisode, le beau rôle n’est donné ni aux héros (comme Spike et Angel, condamnés à se battre pour une cause perdue d’avance parce qu’ils ne savent rien faire d’autre et sont incapables de renoncer), ni aux apprentis héros (comme Gunn qui en voulant être lui aussi un héros devient un assassin) mais aux humains (comme Wesley qui sera le seul à savoir renoncer au bon moment pour accepter sa situation d’échec et tenter de l’atténuer la plus possible avec des moyens simples et à sa portée). Et ça, pour une série comme Angel qui depuis 5 ans nous fait suivre les tribulations d’un « champion », c’est sacrement osé.
Voilà, je suis loin d’avoir tout dit, mais si je voulais être exhaustif sur cet épisode, je crois que je devrais vous taper une review d’une centaine de pages ! J’ajouterai simplement que la réalisation, la musique, le montage, l’image, les dialogues… Tout était sublime dans cet épisode !
Et, pour finir, j’aimerais vous parler de l’avenir, et de mes attentes. En effet, cet épisode va probablement bouleverser à jamais (c’est à dire, malheureusement, pour les 7 épisodes restant avant l’annulation de la série) les relations des différents personnages de la série. Gunn va-t-il s’enfoncer encore plus profondément dans la corruption pour cacher sa responsabilité dans cette affaire ? Comment réagiront les autres personnages en apprenant (et croyez moi, ils l’apprendront) le rôle qu’il a joué ? Quelle sera la réaction de Wesley quand il comprendra qu’Angel et Spike n’ont rien fait pour sauver Fred ? (personnellement, je table sur un retour très prochain du Dark Wes de la Saison 4, mais en encore plus dark !) Comment Angel va-t-il pouvoir vivre avec ce nouveau poid sur la conscience ? Et puis surtout, il y a Fred : est elle morte pour de bon ? La scène finale, où une déesse ancienne prend possession de son corps, ne peut elle pas laisser espérer sa résurrection ? J’avoue que je ne sais pas encore comment je me situe par rapport à cette question : est-ce que j’espère la voir revenir dans le prochain épisode ? Ou est-ce qu’au contraire je me dis que son retour ne ferait qu’atténuer la puissance de ces merveilleuses 40 minutes, comme le retour d’Angel dans la Saison 3 de Buffy avait à jamais altéré ma vision de Becoming ? J’avoue que je n’en sais rien. Mais si Fred est morte pour de bon, deux choses sont sûr : la première, c’est que c’était l’un des personnages les plus complets, les plus intéressants, les plus cohérents et les mieux interpreté du BuffyVerse. Et la seconde, c’est que dans cet épisode qui siégera j’en suis sûr parmi les plus éprouvants de toute la télévision, elle aura eu un départ à sa hauteur. Et qu’elle laissera effectivement comme « Un trou dans le monde ».