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Angel
5x21 - Power Play
Le presque dernier...
vendredi 6 août 2004, par
Non non, ce n’est pas le titre du nouveau porno SM du moment, mais tout simplement celui du dernier Angel. Enfin, du dernier Angel au sens : « Le dernier Angel diffusé ». Comme dans dernièrement. Parce que le dernier, l’ultime, le Series Finale, c’est le prochain. Sauf qu’en fait, j’ai un peu de retard, donc le « dernier »Angel diffusé était effectivement le « dernier »… Mais après tout, who cares ? ? ? L’important, c’est que Oz essaye de rendre toutes ses reviews avant que j’ai posté les deux qui me restent pour ne pas être le dernier (dans tous les sens du terme), et qu’il est hors de question que je laisse faire ça ! Comme dirait « Evil Speech Buffy » dans la Saison 7 (plus j’y repense, et moins je la trouve bonne…) : « They want an apocalypse ? I’m gonna bring them one. »
Sur ce (ça s’orthographie comme ça ? j’ai jamais su…), pas une minute à perdre : place au résumé ! Bon, pour faire simple, tout le monde (comprendre les personnage, parce que nous, on en a vu d’autres, on a regardé 10 fois « Enemies » et « Epiphany », et on commence à savoir distinguer un vrai Angelus d’un faux Angel méchant…) pense qu’Angel s’est laissé corrompre par sa nouvelle position et travaille maintenant à plein temps pour les Senior Partners ! Sauf qu’en fait (retournement de situations) c’est pas vrai, c’est juste une ruse (parce qu’Angel est très malin quand ça arrange les scénaristes) pour tromper Adam Baldwin, amadouer les Senior Partners, et pouvoir conclure la série 2 épisodes… Et comme nos héros sont trop cons pour s’en apercevoir tous seuls, ben Angel leur explique en détail à la fin de l’épisode ! (Tout en leur précisant que son plan génial implique qu’ils se sacrifient tous et meurent dans d’atroce souffrance, mais après tout, n’est-ce pas le destin de tout personnage équilibré du Whedonverse ?)
Sensing the irony here ? Normal ! J’avoue ne pas avoir trop apprécié cet épisode sur le moment, et après coup (c’est à dire à l’heure où j’écris cette review, sois plus de 2 mois plus tard !) je suis obligé de constater qu’il ne m’a vraiment pas marqué, contrairement à sa seconde partie…
Déjà, le problème majeur que j’ai eu avec cet épisode (et je ne suis absolument pas le seul, alors inutile de commencer à me jeter divers instruments contondants à la figure parce que je râle) c’est que ça n’était absolument pas crédible. Sérieusement, qui a cru à Angel méchant à un épisode de la fin de la série ? Si encore on nous avait simulé un retour d’Angelus, pourquoi pas, mais Soul Boy qui se laisse corrompre par Wolfram & Hart en si peu de temps, c’était difficile à croire… A la limite, si ça avait été amené en douceur, pourquoi pas ? Mais ça aurait impliqué de mettre ça en place dans les 10 premiers épisodes de la saison, vous savez, ceux ou Angel n’était plus là que pour mettre Spike en valeurs… Bref, ce retournement de veste aussi soudain que mal mis en scène ne m’a pas vraiment convaincu, et le résultat, c’est qu’au lieu de me laisser prendre par le suspense, j’ai passé l’épisode à me demander quand ses imbéciles de collègues réaliseraient qu’Angel jouait un rôle. (Et puis d’abord, c’est Buffy qui l’a dit : « Life’s a show, and we all play our parts… »). Et évidemment, ça n’a pas loupé, ils ne l’ont compris que dans les dernières minutes, et il a même fallu qu’Angel leur explique pour qu’ils comprennent… Kisonkon !
Autre problème que j’ai avec cet épisode, et aussi avec toutes les séries ou œuvre un tant soient peu étalées dans le temps qui soient : le Deus Ex Machina (Pour ceux qui ignorent ce qu’est un Deus Ex Machina, pensez à la Scythe magique de Buffy et à l’amulette mystique de Spike dans Chosen qui débarquent comme par miracle à la fin de la saison pour permettre une victoire qui semblait jusque là inimaginable). Je suis désolé, mais je n’aime pas ça : c’est bien trop artificiel, et bien trop en contradiction avec le format même d’une série télévisée (qui par définition se base sur la continuité et peut donc se permettre d’amener la solution aux problèmes des héros longtemps à l’avance) pour pouvoir me convaincre. Alors bien sûr, il y a parfois de bons Deus Ex Machina (Acathla pour la Saison 2 de Buffy), mais en général, par principe, je n’aime pas ça ! D’autant plus que le Deus Ex Machina mis en place dans cet épisode n’est pas des plus subtils : après 5 saisons à nous bassiner avec les Senior Partners et leurs plans d’Apocalypse, voilà qu’Angel découvre l’existence d’une secte démoniaque (Le Cercle de l’Epine Noire, histoire qu’on comprenne bien à quel point sont méchants juste en entendant leur nom…) dont la destruction suffirait à bien embêter nos Avocats de l’Enfer… Et en plus, il suffit qu’il joue son méchant pendant 40 minutes pour pouvoir devenir membre de cette secte et découvrir l’identité de tous ses membres (pour certains, de vieilles connaissances qu’on a rencontrés au fil de la saison… dommage qu’il n’y ait pas de démons des 4 saisons précédentes, ça aurait peut-être atténué l’impression de « on termine en vitesse avec ce qu’on a » que j’ai eu). Bref, on attendait une Apocalypse, voilà qu’Angel se retrouve avec grand maximum une dizaine de démons (et pas tous franchement charismatiques…) à combattre… Vous avez dit déception ?
Bon, voilà pour les critiques. A part ça, l’épisode n’était pas non plus complètement raté, et pas mal de petits détails venaient remonter le niveau. On va commencer par Nina : déjà, c’était sympa de la revoir, parce qu’après 6 épisodes d’absence, je commençais à me demander si elle n’avait pas été kelleyrisée depuis son verre avec Angel… Ensuite, j’ai bien aimé la manière dont était traitée sa relation, ou plutôt sa rupture avec notre héros : pas de grandes scènes dramatiques ou d’effusions de larme, on sait tous que Nina n’est que la Rebound Girl d’Angel, une fille comme ça en passant (ce que la scène où ils sont tous les deux au lit confirme, puisqu’Angel a pu coucher avec elle sans perdre son âme et que pour prendre un tel risque, il devait vraiment être sûr de lui) et les scénaristes le savent aussi bien que nous. Résultat, leurs quelques scènes de l’épisodes sont sobres, mais efficaces : je n’en demandais pas plus ! Et puis, voir Angel envoyer Nina avec sa famille loin de Los Angeles pour la protéger, tout en lui disant sans trop y croire que s’il survit au combat qui approche ils pourront peut-être recommencer leur histoire là où ils l’ont arrêtée, c’est une première marque de renoncement assez forte qui s’inscrit tout à fait dans la thématique de la série (où Angel a souvent été balancé entre son désir de Rédemption, impliquant des renoncements dans le présent, et son désir de bonheur immédiat, impliquant au contraire de céder à la tentation du moment) et qui nous prépare le terrain pour les renoncements, beaucoup plus importants ceux-là, qu’il devra accepter dans l’épisode suivant.
Autre bon point, de l’épisode… Mais bon, celui là, vous avez l’habitude, alors je vous laisse deviner tous seuls comme des grands de qui il s’agit. Un indice ? Je commence par un « I… » et je suis bleue. Bref, comme toujours, Illyria est excellente, et la scène où elle cherche un sens philosophique au jeu Crash Bandicoot est sans doute la plus drôle de l’épisode.
Voilà, je ne pense pas avoir grand chose d’autre à dire sur cet épisode qui, s’il n’est pas mauvais, ne m’a pas laissé un souvenir impérissable non plus. Mais je vous rassure tout de suite : le suivant était beaucoup, mais alors beaucoup plus marquant !