3x19 - 7:00 AM - 8:00 AM

Gautier : « Phil, on m’a dit que dans cet épisode, c’est le retour d’un personnage qu’on déteste ! ». C’était mercredi après-midi, sur AIM. A 14h43 pour être même précis. Alors moi je répond à Gautier : « Hein ?!? Non me dis rien, je veux rien savoir ! ». Et voilà c’est parti pour 10 heures de réflexions (de qui il parle ?). Merci Gautier de me faire cogiter !

Alors réfléchissons. Oui parce que mon problème ce que Gautier déteste des personnages que j’aime, et réciproquement. Et puis lui-même ne sait pas quel est ce personnage puisqu’il n’a pas encore vu l’épisode. Mandy ? Sherry ? Nina (ah merde elle est morte) ? Et puis ces trois personnages je les kiffe à donf’ (ouais, je parle jeune). Allez j’arrête de réfléchir, nous verrons bien qui revient dans cet épisode, alors attendons 23 heures pour enfin mater l’épisode (oui c’est l’heure idéale pour mater « 24 », merci à toi Gautier de m’avoir initier à ce rituel …)
Entre temps, il est 20h35, et j’apprend que FOX vient de renouveler « 24 » pour une saison 4, à l’instant même alors que PPDA finit son JT. Et dire que mardi je pestais contre FOX, après avoir programmer l’épisode 3.18 comme des pingouins !

23h45, je termine enfin le visionnage de l’épisode, et je sais enfin qui est de retour …

Bon il serait peut-être temps de parler de l’épisode.

Alors soyons sadiques, non Sherry n’est pas de retour, Mandy non plus, et Nina encore moins. Mais alors qui ????

Hé bien Kim. Oui vous savez la petite blonde de la série, véritable sex-appeal au cours des 2 premières saisons, avec une véritable intrigue au cours de la saison 1, et des péripéties limite « bouche-trou » dans la saison 2. Cette année c’est l’inverse. Kim travaille à la CAT, donc elle est intégrée à l’histoire mais alors son sex-appeal peut envier celui de Monica Lewinsky. Il a disparu ! Bon je vous entend me dire comment ça son retour, alors qu’elle a jamais disparu ? C’est simple. Alors que les 4 ou 5 derniers épisodes (vous savez ceux qui ont suivi l’épopée du bébé-de-Chase-le-nouvel-petit-ami-de-Kim aussi appelé Ze Cougar Two), Kim était là sans être là (si, si c’est possible), hé bien dans cet épisode, Kim est là et bien là (si, si c’est encore plus possible).

Je me suis toujours demandé pourquoi Kim (ou Elisha) avait opté pour cette horrible frange et bien maintenant je sais !

La CAT a retrouvé la fille de Saunders, qui est étudiante dans une fac à Santa Barbara. Jack et Tony ont une idée de folie : kidnapper (qui a dit Kimnapper ? mauvaise langue !) Jane, et pour que personne ne se doute du kidnapping de la fille de Saunders (par exemple les sbires que Saunders qui doivent la surveiller), la remplacer par une agent de la CAT, qui a la même taille, le même poids, les mêmes formes de seins (quelle bande d’obsédés nous sommes, les mecs !), les mêmes yeux et surtout … une coupe de cheveux qui permette de porter une perruque brune. Quelle chance pour Tony qui a la candidate sous ses yeux : Kim. Quelle malchance pour Jack qui élabore un plan de folie qui se retourne contre lui.

Car Kim accepte la mission. Jack pète les plombs et en vient aux mains avec Tony, puis tente de faire changer d’avis Kim. Las ! Et voilà Jack et Kim en mission. Que Kim accepte la mission ne m’étonne pas. Depuis qu’elle a perdu sa mère, Kim veut se rapprocher de son père, « être » comme lui. Son père, son héros. Elle veut lui ressembler, elle veut qu’il soit fier d’elle. Toutes ces scènes Kim/Tony, Tony/Jack, Kim/Jack sont très fortes psychologiquement (toujours cette peur de perdre quelqu’un de proche) et Carlos Bernard, Kiefer Sutherland et surtout Elisha Cuthbert nous offre tout l’étendu de leur talent (si, si, même Elisha).

Kim la téméraire, ce n’est pas une idée de génie du scénariste qui a décidé de nous la proposer pour cet épisode 19. Au contraire, Kim nous a déjà offert plusieurs scènes de bravoure dans cette saison 3 (si ! si ! je vous jure ! Et pourtant je suis pas fan du personnage, mais je ne suis pas de ceux qui cache la vérité) : Alors qu’elle soupçonne Gael, elle tente de le démasquer. Alors que Nina s’échappe de la CAT, elle ose la poursuivre, la retrouve et est sur le point de tirer dessus (mais Jack tue Nina avant Kim). Kim aurait certainement eut le courage de tuer Nina, elle a d’ailleurs tuer son boss au cours de la saison 2.

Kimney Bauerstow en pleine mission

La mission « Kim alias Jane » pourtant foire, puisque le sbire de Saunders retrouve Kim, essaie de lui arracher des renseignements, et Kim le tue sous les yeux protecteurs de son père. Kim commence à ressembler de plus en plus à Jack. Jack, qui a bien du avoir peur pour sa fille. Tout comme nous, à 7h58, il a du se dire que le sbire allait tuer Kim, il a du prier Dieu pour que Kim reste en vie (alors que 99% des téléspectateurs étaient sur le point de sortir le Champagne en criant « Nina ! Gael ! Chappelle et maintenant Kim !!!! Alleluiah).

Et c’est là que je ne peux pas accepter certaines personnes qui osent dire que les scénaristes n’assurent aucun suivi cohérent sur leur personnages au cours de ces « 24 heures ». J’ai déjà traité du cas Chappelle dans ma dernière review, alors traitons du cas Jack/Kim, puisque l’épisode leur est dédié. Au début de la journée, Jack confiait à Chase, qu’il l’avait placé à la CAT dans les tâches administratives d’analyste pour qu’elle soit en sécurité. Et l’ironie du destin veut que la vie de Kim soit encore plus menacée depuis qu’elle y est.

Kim est « donc » de retour, et pour une fois pas de « kimerie ». Mais le VRAI retour dans cet épisode est celui de … Allez je vous ai dit c’est pas Sherry, ni Mandy, ni Nina. Max ? Non ! Mike ? Non mais vous brûlez ! Prescott ? OUI. Le Vice-Président Jim Prescott est de retour. Palmer face à une crise qui est en passe de devenir « une crise avec un C majuscule », convoque tout son cabinet gouvernemental : certains ministres sont dans les locaux du Quartier Général, d’autres en visio-conférence comme notre ami Prescott. Palmer leur avoue que Saunders le menace de lâcher un virus si il n’exécute pas ses demandes, et les yeux des membres du cabinet finissent par devenir effarés quand ils apprennent que Palmer a du accepter qu’on tue un agent de la Nation : Chappelle. C’est à ce moment là que Saunders rappelle Palmer pour lui donner sa nouvelle demande : il désire que d’ici 45 minutes, Palmer dépose sur un site Internet SylviaImports la liste de tout les agents américains qui officient en tant qu’espions dans le Monde. La phrase de Saunders est terrible : « I want to rectify America’s atrocities by dismantling military operations around the world ». Oui, oui vous avez bien lu (en anglais), Saunders veut rectifier les atrocités des USA en démantelant les opérations militaires américaines présentes dans le Monde.

Déjà qu’au cours de la première saison les scénaristes tentaient de faire comprendre que le vrai Mal est à l’intérieur même des Etats-Unis, puis au cours de la seconde saison, ils se permettaient de donner une leçon sur la manière actuelle qu’ont les politiciens américains pour faire une Guerre sans aucune preuve. Cette saison 3 continue donc sur sa lancée avec ce nouveau « procès contre l’Amérique ». Chapeau les scénaristes, chapeau « 24 » !

Du coté du virus, le client de l’hôtel, rentré chez lui, se rend compte qu’il saigne du nez, se sent mal, et se rend à l’hôpital. Là-bas, la télé est allumée, il apprend ce qui s’est passé à l’hôtel, les symptômes du virus et comprend ce qui se passe. Il est mis sous quarantaine, Chase le retrouve, et un long travail pour savoir qui il a vu ses dernières heures commence. Le virus se propage, de personne en personne, retrouver les contaminés va être assez difficile pour la CAT … Et dire qu’il reste encore 5 heures pour « régler » cette journée ! Comment vont faire les scénaristes ? Je veux même pas y penser. Michelle elle doit beaucoup penser. On la voit peu au cours de cette heure, mais elle attend avec angoisse, les résultats des tests qui pourraient lui permettre si ils sont négatifs d’enfin sortir de cet hôtel de l’Enfer.

Il est donc 8 heures quand cet épisode se termine. L’année dernière la saison se terminait à cette heure-là. Palmer venait d’être victime d’une attaque bio-terroriste, après que Mandy lui ai serré la main droite. Alors que la saison 1 et la saison 3 sont maintenant liées, alors qu’on est presque certains que le virus de « Mandy » et le virus de cette saison 3 sont un seul et même virus (mais perfectionné pendant ces 3 ans, enfin là c’est moi qui suppose), on attend néanmoins que les scénaristes nous donnent LA réponse. Des fois je me dit qu’ils vont réussir l’exploit de donner la solution du cliffhanger de la saison 2 quelques minutes avant la fin de la saison 3. L’énigme la plus longue durera-t-elle un an ? Toutefois, bien qu’on attend toujours ce lien fatal entre la saison 2 et la saison 3 qui ferait dire que finalement « saison 1, saison 2, saison 3, toutélié », il faut peut-être se dire qu’un autre indice nous a été donné pour nous le prouver. Souvenez-vous, en fin de saison 2, Marie Warner emprisonnée lance glacialement à sa sœur Kate « Tu penses que dehors tu seras en sécurité ? Tu as tort ! » : ce qui signifie bien que Marie savait que le complot nucléaire ayant échoué, les terroristes allaient passé au plan B : le bio-terrorisme.
En fin de compte, c’est ça « 24 ». Alors que pour d’autres séries, les scénaristes doivent donner des réponses « noir sur blanc » pour que le téléspectateur comprenne, ceux de « 24 » se contente de laisser des indices minutieux, faisant confiance à leurs téléspectateurs pour comprendre les arcanes de l’intrigue.

Après 4 épisodes qu’on qualifiera sans problème de « nerveux », « claustrophobes », « assommant », « stupéfiant », le relâchement de celui-ci fait beaucoup de bien : on respire à nouveau, l’adrénaline est quelque peu redescendue. Mais ne nous leurrons pas : cet épisode amène les bases à de futures heures qui risquent d’être du même acabit que les précédents épisodes : La CAT qui a en otage Jane Saunders, Kim sur le terrain (et en danger ?), un virus qui s’est propagé, 11 fioles toujours dans la nature, un Président qui voit sa réélection de plus en plus s’éloigner, et un Saunders qui ne se doute pas qu’il a désormais une faille.

En résumé et en un mot :