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The Shield
3x10 - What Power is...
De bonnes résolutions
dimanche 16 mai 2004, par
Dans cet épisode de The Shield, Aceveda affronte son violeur ; Dutch et Claudette finissent par attraper le violeur et le tueur de vieilles dames ; Shane, les pieds dans la merde, avoue à la Strike Team que Mara a volé l’argent.
Rappellez-vous la fin de l’épisode précedant : Aceveda traquait son violeur et le témoin de son viol, un flingue à ses côtés et un léger air de folie pour aller avec. On aurait pu penser que, sa femme l’ayant rejeté comme s’il était coupable, David avait pris la décision de faire ce que Sherry Palmer bis attendait implicitement de lui : tuer l’homme qui avait perpetré ce crime.
Aceveda est donc en train de suivre les coupables et un de leurs potes quand ceux-ci décident de braquer un magasin en pleine nuit. David se précipite dans la boutique et tue le témoin de son viol, en blesse un autre et laisse s’échapper Juan, son violeur (aka Gargamel, nom déposé par Mr KB, pour sa dent de devant en moins suite à l’action musclée de Vic). Aceveda déploiera tous les moyens pour retrouver Juan, y compris mettre la Strike Team dessus. La Strike Team qui fait pas la fière, persuadée que leur Capitaine cherche à faire un recoupement avec l’argent marqué du Money Train, et dont Vic s’était servi pour neutraliser le gang des Byz Lats (dont Juan fait parti).
Aceveda finira par coincer Juan, chez lui, et pointera son flingue sur lui. Autant vous dire que Gargamel n’en menait pas large. Seulement Aceveda ne le tue pas, mais le ramène au poste pour l’interroger en toute discrétion (caméra coupée et porte fermée à clé). Gargamel se montre alors particulièrement arrogant en narguant David sur le fait qu’il n’a pas eu le courage de le tuer quand il avait l’occasion. Ce à quoi Aceveda répond, magistral : "J’ai passé les 3 dernières semaines à trouver le courage de NE PAS te tuer".
Et s’en suit une scène magnifique, dans laquelle David (Benito Martirez, je n’aurai de cesse de le répéter, est un grand acteur) raconte la vie de Juan dans ses moindres détails. Il sait tout de lui, de son viol à 12 ans, de sa mère malade et rentrée illégalement sur le territoire, de sa copine actuelle qui se fait un de ses potes en passant par sa bêtise et son incapacité à copier une photo prise par son téléphone dans son ordinateur. Et là, c’est le vrai pouvoir qui est montré. Aceveda lui prouve qu’il est ainsi capable de foutre sa vie en l’air, de renvoyer sa mère au Mexique, de tout révéler sur l’oncle qui l’a violé... Il a le vrai pouvoir. Pas celui de tuer, mais de mettre à sac une vie entière.
Comment Aceveda a-t-il appris tout ça ? Il a kidnapé la copine de Juan, et dans une scène magnifique, il réussira à lui faire tellement peur qu’elle racontera tout de A à Z. Dans cette scène, la copine de Juan est menotée et assise sur le siège passager de la voiture d’Aceveda. Il l’emmènera dans un terrain vague, sans un mot, le visage complètement froid et fermé. Une fois la voiture arrêtée, il demandera à la fille de tout lui dire sur Juan. Là, la fille commencera à paniquer et tentera maladroitement de s’échapper. D’un geste calme et déterminé, David l’en empêchera et réitérera sa question. La fille, appeurée, lui dira tout.
Donc, Aceveda est vengé. Il a retrouvé son violeur et a réglé ses comptes avec lui. Suite à ça, sa femme reviendra vers lui, persuadée que David a tué le coupable, alors qu’il n’a tué que le témoin. Une vraie Sherry Palmer, une vraie de vraie. Mais David semble encore attaché à elle et rejoue la scènette du couple soudé devant les caméras au moment de son interview par des journalistes. Mais cette mise en scène durera-t-elle longtemps ? David va-t-il pouvoir supporter de rester avec une femme qui l’a rejeté quand il avait le plus besoin d’elle ?
Il en est d’autres qui sont affublés de femmes particulièrement malsaines : je parle bien entendu du chef boulet de The Shield, Shane. La belle-doche de l’enfer a été invitée à la maison et Mara lui explique un bobard sur l’argent qu’elle lui a donné. Elle semble être prête à la couvrir (ce ne sera pas la première fois lui dit-elle). Seulement, quelques heures plus tard, la charmante belle-doche réclame encore plus d’argent, sinon, qui sait ce qu’elle pourrait laisser échapper de sa bouche collagénée ?. Bref, elle fait chanter sa fille et son gendre.
Shane, les deux pieds dans la merde, se décide à avouer à la Strike Team où l’argent manquant est parti. Et là, grande scène de Lemonhead, qui sort de ses gongs : "Every piece of ass you hit is more trouble than the last one." Il en veut à Shane et c’est rien de le dire. On l’entend pas souvent le Lem mais là il fait son effet ! Sans oublier la réplique qui m’a fait mourir de rire : "Unless she has a pussy that can cure cancer..." Non, on peut même dire qu’elle en est loin !
Je serai même prête à envisager que tout cela est une manigance de la belle-doche de l’enfer et de sa fille pour pomper Shane jusqu’à la moelle... Et qui dit qu’elle est vraiment enceinte la Mara ?
En attendant, la Strike Team décide de faire diversion et d’amener le FBI sur une autre piste pour l’argent marqué. Ils piègent un mec qui n’a rien demandé à personne et dont la seule faute est d’avoir un casier. Voilà pour temporiser la situation et trouver une solution à la belle-doche de l’enfer ("The mother is poison" dira même Vic). Merci qui ? Merci Shane !
Surtout que Vic n’a pas que ça en tête : le matin, en accompagnant Matthew à l’école avec Corrine, l’institutrice explique que Matthew, lors d’un dessin qui devait représenter sa famille, avait pris soin de dessiner tout le monde sauf Vic, et qu’à sa place se trouvait Owen, son éducateur... Corrine, gênée, lui propose donc de changer d’éducateur, sans penser que Vic dirait oui. Ca se comprend quelque part, mais il ne faudrait pas que Matthew en soit pertubé...
Pendant ce temps, Dutch et Claudette finissent par trouver le violeur de vieilles dames dans la personne d’un homme blanc de classe moyenne, pas du tout l’homme que Dutch avait imaginé. Il a presque failli le louper si Claudette n’avait pas eu l’excellente idée de passer outre ses préjugés.
Julian et Danny se retrouvent avec un bébé sur les bras, abandonné par sa baby-sitter dans une station service parce que la demoiselle avait réussi à obtenir un rendez-vous avec un beau gosse... Julian se rend compte à ce moment là de son désir d’avoir un enfant, et quand il retrouve sa femme, le soir, il déchaine sur elle toute sa rage et sa colère de ne pas encore avoir d’enfant. Mais mon petit Julian, il est temps que tu te remettes un peu en question !
Un très bon épisode, avec en filigrane un discours contre la peine de mort particulièrement intelligent. Du grand Aceveda et du très grand Benito Martirez.